Gianluigi Buffon : le parcours incroyable d’un des meilleurs gardiens de l’histoire

Par Léo Scalco
4 min.
Gianluigi Buffon après le sacre de l'Italie en 2006 @Maxppp

Après avoir tant donné au monde du football, Gianluigi Buffon a décidé de tirer sa révérence en mettant un terme à sa carrière. L’icône de la Squadra Azzurra et de la Juventus quitte les terrains avec une armoire à trophées très bien garnie, dont un sacre mondial en 2006, même si la Ligue des Champions aura toujours échappé au dernier rempart italien. Malgré cela, il restera comme l’un des meilleurs gardiens de l’histoire…

C’est un véritable séisme qui vient de se produire en Italie alors qu’un monument du football transalpin a pris la décision de tirer sa révérence. Gianluigi Buffon, le dernier rempart iconique de la Squadra Azzurra et de la Juventus, a en effet décidé de mettre un terme à sa carrière. Même si cette annonce n’a pas encore été officialisé par le principal intéressé, le portier italien devrait rapidement communiquer sur cette décision via ses réseaux sociaux. Il faut dire que le gardien de Parme avait déjà tout prévu. «Dans ma tête, il y a vraiment un panneau stop, une date limite qui est juin 2023. C’est le maximum, vraiment, vraiment le maximum», avait-il d’ailleurs confié en mars 2021, il avait alors «déjà» 43 ans.

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Deux ans plus tard et un nouveau départ de la Juventus, nous y reviendrons, pour en revenir à ses premiers amours, là ou il a fait ses débuts en tant que joueur professionnel, à Parme en Émilie-Romagne, Gianluigi Buffon a choisi de prendre sa retraite sportive au même endroit où tout avait commencé il y a presque 30 ans de cela. Durant sa longue et riche carrière commencée en 1994, le gardien de désormais 45 ans aura amassé plusieurs dizaines de trophées que ce soit à titre individuel ou bien collectif. A l’aube de l’an 2000, Gigi, bien aidé par une génération dorée qui l’a suivi pendant une bonne partie de sa vie à l’instar de Lilian Thuram et Fabio Cannavaro, avait déjà gagné deux titres significatifs une Coupe de l’UEFA et une Coupe d’Italie avec le club parmesan ce qui laissait présager du meilleur pour la suite.

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Sur le toit du football mondial

Avant d’embrasser la carrière qu’on lui connait, Gianluigi Buffon arrive à la Juventus pour remplacer Edwin Van Der Sar, le premier gardien non italien du club turinois. Son passage ne restera pas dans la mémoire des supporters de la Vieille Dame. En effet, l’ancien gardien de l’Ajax multipliera les bourdes durant deux saisons et les Bianconeri perdront par deux fois la Serie A lors de l’ultime journée. A ce moment là, Gigi apparaît comme le futur d’une équipe qui cherche à se réinventer après le sacre sur la plus prestigieuse des scènes européennes cinq ans plus tôt. Il ne lui faudra d’ailleurs que peu de temps pour s’acclimater et ainsi devenir l’impénétrable dernier rempart qui a marqué les esprits des amateurs de football durant une bonne partie des années 2000.

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Gianluigi Buffon aura notamment disputé pas moins de 685 rencontres avec les Bianconeri, soit le deuxième meilleur total juste derrière Alessandro Del Piero, une autre légende de la Vieille Dame, avant donc de finir sa carrière à Parme. Mais c’est aussi et surtout avec la Squadra Azzurra, dont il a porté le maillot à 176 reprises (ce qui fait de lui le joueur le plus capé avec l’Italie) que le gardien, né à Carrara, a impressionné les nombreux amateurs du ballon rond, dont un certain Mondial 2006 où il a régné en maître, n’encaissant que deux buts durant l’ensemble de la compétition (un c.s.c de Cristian Zaccardo pendant la phase de poules et la mythique panenka de Zinédine Zidane en finale). Il aura d’ailleurs été l’un des principaux bourreaux des Bleus à Berlin en enlevant notamment de la lucarne la fameuse tête de ZZ après un centre de Willy Sagnol durant les prolongations…

Une retraite en Serie B sans Ligue des Champions

Depuis cette soirée de juillet 2006 à Berlin, où il a éclaboussé le monde de son talent, Gianluigi Buffon a ensuite toujours couru après le titre qui lui échappait. Et l’on ne parle pas ici d’un Ballon d’Or qu’il aurait largement mérité pour son oeuvre mais de cette fameuse Ligue des Champions qui lui aura fait tant défaut tout au long de sa carrière. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Avec le club piémontais, il aura atteint à trois reprises la finale de la Ligue des Champions, en 2003, 2015 et 2017, sans réussir à soulever la coupe aux grandes oreilles. En désespoir de cause et voyant sa place s’effriter dans le Piémont, et ce malgré une hégémonie historique de la Vieille Dame en Serie A, le gardien italien a décidé de tenter sa chance à Paris.

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Mais après une année contrastée et sans grande réussite avec le Paris Saint-Germain, Gianluigi Buffon était déjà de à la Juventus avec ce même objectif. Et deux ans plus tard, le désormais légendaire gardien bianconero devait céder sa place dans le groupe au profit d’un certain Wojciech Szczęsny, qui commençait alors à s’affirmer comme le renouveau d’une équipe turinoise en pleine déliquescence. Et si l’on y repense, la descente aux enfers de la Vieille Dame est liée au départ du plus digne représentant de la classe et du romantisme à l’italienne. Voici en somme l’itinéraire assez extraordinaire d’un champion du monde jusqu’au crépuscule de sa carrière en Serie B, à l’image de la relégation historique de son club de coeur dans l’antichambre du football transalpin. Le monde du ballon rond a en tout cas dit au revoir à un des meilleurs gardiens du 21ème siècle, si ce n’est de l’histoire, qui aura presque tout gagné durant sa carrière, jusqu’au cœur de plusieurs centaines de milliers d’amateurs de football à travers le monde.

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