Real Madrid-OL : les notes du match

Le Real Madrid a trouvé la clé pour battre son ancienne bête noire l’Olympique Lyonnais. Son nom : José Mourinho. Le technicien portugais a mené les siens à la victoire ce mardi soir (4-0, 3e journée de Ligue des Champions). Avec ses choix tactiques payants (titularisation de Karim Benzema, Mesut Özil relancé et Sergio Ramos aligné dans l’axe), The Special One n’a laissé aucune marge de manœuvre à des Gones bien trop timides.

Karim Benzema ouvrait ainsi le score (1-0, 19e) puis offrait subtilement le second but à Sami Khedira (2-0, 47e). Mesut Özil (3-0, 55e), bien aidé par Hugo Lloris, et Sergio Ramos (4-0, 81e) donnaient un peu plus d’ampleur au succès madrilène. Mais plus que la démonstration merengue (Lloris a dû s’employer pour éviter d’autres buts), c’est l’absence de réaction rhodanienne que l’on retiendra de cette rencontre.

Alors qu’ils avaient annoncé ne pas venir en victimes expiatoires, Bafetimbi Gomis et ses partenaires n’ont jamais eu l’air d’être venus chercher un résultat. Il faudra faire mieux au retour à Gerland, car dans le même temps, l’Ajax Amsterdam, principal concurrent de l’OL dans la course à la qualification, a été s’imposer à Zagreb face au Dinamo (0-2), prenant par la même occasion la deuxième place du groupe aux Gones…

L’homme du match : Karim Benzema (7) : suite aux dernières prestations d’Higuain, le Français était très attendu et il a parfaitement répondu. Disponible, l’international tricolore a balayé le front de l’attaque pour offrir des solutions aux siens. En renard, il a ouvert le score (19e) avant d’offrir le second but à Khedira (47e). Sa copie aurait pu être encore meilleure s’il avait converti ses autres occasions (27e, 48e, 51e). Remplacé par Higuain (71e). Quelques appels intéressants, mais peu de situations chaudes à se mettre sous la dent.

Real Madrid :

Casillas (6) : un seul véritable arrêt à effectuer sur un centre-tir de Cissokho (59e). Vigilant le reste de la rencontre.

Arbeloa (5) : le latéral droit a été en difficulté en première période face à un Michel Bastos en forme avant de reprendre le dessus. Son apport offensif a été bien trop limité alors que son équipe a eu le monopole du ballon une bonne partie de la rencontre.

Pepe (5,5) : il est bien entré dans son match avec deux anticipations devant Gomis (6e et 7e) et une devant Briand (90e +1). Son jeu de tête s’est avéré précieux. Des sautes de concentration cependant comme son erreur d’appréciation (29e). Il provoque la sortie de Khedira en lui ouvrant involontairement l’arcade.

Ramos (6,5) : l’ancien pensionnaire du FC Séville a réalisé une première période très propre, à l’image de ses belles interventions (34e, 85e). Il a dégagé une grande sérénité à un poste où il n’a pas été très souvent aligné par Mourinho avec un but en prime à la reprise d’un corner de Kaka (81e).

Marcelo (6,5) : comme à l’accoutumée, l’Auriverde s’est distingué par une participation offensive de tous les instants. Ses multiples combinaisons avec Cristiano Ronaldo ont affolé l’arrière-garde rhodanienne, en témoigne sa frappe du droit après double une-deux (22e). Pas vraiment inquiété défensivement, même s’il laisse quelques espaces dans son dos…

X. Alonso (6) : le métronome merengue a évolué très bas sur le pré, en profitant pour endosser le costume du premier relanceur. Il a délivré une passe magistrale pour Benzema qui aurait mérité mieux (36). Toujours aussi propre dans ses transmissions. Averti (40e).

Khedira (6) : une bonne entame dans le sens du jeu illustrée par un bon centre (8e) puis un petit passage à vide en fin de mi-temps. Au retour des vestiaires, l’international allemand s’est montré à son avantage, offrant des solutions dans la surface lyonnaise. Il a ainsi aggravé le score au point de penalty sur un centre en retrait de Benzema (47e). Remplacé par Coentrão (61e). Sans fioritures, le Lusitanien a fait le métier.

Özil (6) : le meneur de jeu s’est mis en évidence par son jeu de passes simples et appuyées. Malgré tout assez loin de son niveau de la saison passée, il est apparu un peu emprunté à l’heure d’effectuer le dernier geste. Sa bonne volonté et sa débauche d’énergie ont malgré tout été récompensées par un but (55e). À noter une belle frappe sortie par Lloris (60e). Remplacé par Kaka (66e) après s’être fait ouvrir l’arcade par Pepe. Le Brésilien s’est immédiatement mis dans le sens de la marche avec une accélération enchaînée d’une frappe croisée du gauche de peu à côté (68e).

C. Ronaldo (6) : c’est l’homme fort du moment à Madrid. S’il n’a pas marqué - et pourtant, il a essayé (7e, 8e, 13e, 19e, 26e, 86e) - le Portugais a été décisif en déviant le ballon pour Benzema sur l’ouverture du score madrilène. Ses échanges répétés avec Marcelo ont fait très mal aux Gones. Moins en vue lors du second acte. Averti (84e).

Di Maria (5) : l’Albiceleste a été le principal animateur en début de match avec quelques provocations balle au pied avant de perdre pied. Ses nombreuses pertes de balle, ses passes mal assurées et sa frappe complètement ratée (34e) l’ont prouvé. Un léger mieux en fin de match.

Benzema (7) : voir ci-dessus

Olympique Lyonnais :

Lloris (5) : le gardien de l’équipe de France s’attendait à avoir du travail ce soir, il n’a pas été déçu. Irréprochable durant près d’une heure, il repousse notamment une frappe de Ronaldo (6e) et deux frappes d’Özil (40e, 59e). S’il ne peut rien sur les deux premiers buts merengue (19e, 47e), il commet une faute de bras évidente sur le troisième (55e) marquant ainsi contre son camp. Abandonné par sa défense en fin de match.

Réveillère (3,5) : combatif, le capitaine de l’OL a été à l’image de son équipe en première période. Directement opposé à Ronaldo, il a bien muselé le Portugais tout en venant régulièrement donner un coup de main dans l’axe. Il a toutefois baissé d’un cran en seconde période et a peu à peu pris l’eau avec l’ensemble du navire rhodanien.

Koné (4) : le roc burkinabé a fait preuve de faiblesse sur ses relances durant toute la rencontre. Alors qu’il s’était montré plutôt solide au marquage de Benzema en première mi-temps, il se troue complètement face au Français sur le deuxième but du Real. Il reste néanmoins un atout défensif indispensable à son équipe. Averti (68e).

Lovren (3) : à l’instar de Koné, l’international croate a eu beaucoup de travail ce soir. Solide dans l’ensemble, il s’est néanmoins mis en difficulté à plusieurs reprises. Preuve en est avec cette passe en retrait compliquée à gérer pour son gardien (12e).

Cissokho (4) : le jeu madrilène ayant majoritairement penché à gauche, l’ancien latéral de Porto a eu beaucoup moins à faire que Réveillère. Sans commettre d’erreur flagrante, il se montre clairement naïf sur le but de Sergio Ramos (81e) en n’allant pas provoquer son vis-à-vis.

Fofana (5) : dans la souffrance collective subie par l’ensemble de son équipe, il s’est bien battu. Alors qu’il ne disputait que son deuxième match de Ligue des Champions, l’ancien milieu défensif du Havre a fait preuve d’une certaine maturité. Il a souvent cherché à prendre le jeu à son compte en seconde mi-temps sans jamais trouver la solution.

Gourcuff (3,5) : aligné d’entrée pour pallier l’absence de Gonalons, le meneur de jeu lyonnais a clairement manqué de rythme. Il a été très discret et n’a pas vraiment pu mettre ses qualités techniques en avant dans un match où les Gones n’avaient pas la maîtrise du ballon. Cède sa place à Ederson (66e), qui réalise une entrée dynamique à l’image de cette frappe cadrée (70e).

Källström (4) : assurément le milieu de terrain lyonnais le plus gênant au pressing. On regrettera tout de même son manque d’impact dans et ses difficultés à organiser le jeu. Trop occupé à défendre, le Suédois en a trop souvent oublié de jouer vers l’avant.

Briand (3) : auteur d’une puissante tête plongeante qui passe de peu à côté (8e), puis d’un tir croisé après un ballon perdu par Marcelo dans la surface (25e), il n’a rien montré par la suite et rend une copie bien pâle ce soir. Battu de la tête devant Ronaldo sur l’ouverture du score, il a réalisé beaucoup de mauvais choix. Averti (75e).

Bastos (4,5) : très sollicité sur les phases offensives, il a constamment défié Arbeloa balle au pied avant de chercher Gomis dans la surface. Un scénario classique depuis le début de la saison mais qui n’a pas réussi à faire craquer l’arrière-garde madrilène. Bonne présence du Brésilien.

Gomis (3,5) : signalé hors-jeu suite à un superbe but justement refusé (28e), l’international tricolore s’est par la suite senti bien seul à la pointe de l’attaque. Il n’a pas fourni un pressing suffisant dans le rond central et s’est même avéré contre-productif pour son équipe, contrant une frappe cadrée de Gourcuff dans les six mètres madrilènes (58e). Remplacé par Dabo (79e), qui n’a guère eu le temps de s’illustrer.