Ligue 1 : nouveau week-end noir pour l'arbitrage français !

Par Aurélien Macedo
5 min.
Un carton rouge @Maxppp

Déjà particulièrement critiqué cette saison, l'arbitrage français s'est de nouveau offert une bien vilaine publicité ce week-end. Les événements qui se sont déroulés lors de Toulouse - Strasbourg et Nice - Nantes ont encore une fois mis le doigt sur une fracture entre les différents acteurs du terrain...

Chaque année, l'arbitrage est sujet au débat dans le football français mais cet exercice 2022/2023 semble prendre des proportions encore plus importantes. Alors que la Ligue 1 atteint des records de cartons rouges (46 en 120 matches) avec plus d'une expulsion toutes les trois rencontres, les officiels chargés de diriger les rencontres sont pointés du doigt régulièrement. Avant ce week-end, l'ancien international français Jérôme Rothen avait d'ailleurs pointé du doigt le fonctionnement de l'arbitrage, mais aussi de l'utilisation de la vidéo par ces derniers. «Aujourd'hui, il y a la direction technique de l'arbitrage, dirigée par M.Garibian, et le comité français des arbitres, dirigé par M.Borghini. Ils sont chapeautés par Noël Le Graët. On en revient toujours à la même chose. M.Borghini est un proche, très proche de Noël Le Graët, donc en fait c’est très politique, tout ça. (…) On est dans une bulle, mais dans une bulle, tu ne progresses pas. Ils ont tous les mains liées. Au bout d’un moment il faut tout faire sauter si tu veux que l’arbitrage progresse. (…) Au bout d’un moment, arrêtez vos bêtises. Dégagez tous, il y en a marre. Noël Le Graët en premier. Quand Noël Le Graët partira, tous ceux-là vont dégager et on va remettre au milieu des passionnés qui aiment le foot» expliquait le consultant au micro de RMC Sport.

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Ce week-end encore, les débats reviennent sur les mêmes questions puisque de nouveaux incidents ont eu lieu. Lors du match entre Toulouse et le Racing Club de Strasbourg par exemple, Jérémy Stinat a refusé de siffler un penalty pour les Alsaciens suite à une intervention d'Anthony Rouault sur Maxime Le Marchand. Une décision qui n'a pas été acceptée par les hommes de Julien Stéphan et notamment Dimitri Liénard. Le milieu de 34 ans a dégoupillé au micro de France Bleu Alsace : «je n’ai rien contre Monsieur Stinat mais ça fait mal. On lui demande comment il peut ne pas siffler penalty et il nous parle de score. Mais je n’en ai rien à foutre du score ! Ils ont les images… Comment mettre autant de temps et ne pas siffler penalty alors qu’on voit le contact. C’est ça qui est déplorable, qui m’énerve ! C’est le travail de tout un groupe. Il y en a marre quand même ! On a le droit d’être frustré après un match comme ça. On ne peut pas continuer dans ces conditions-là sinon il va falloir changer de championnat. »

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Liénard et Kombouaré en colère !

Des propos forts de la part du natif de Belfort qui a exprimé son ras-le-bol et espère une réaction de la part des arbitres français et des instances : «on en a ras-le-bol ! Ils doivent l’entendre aussi ça ! Je suis bien content que le président de Reims l’ait fait, mais il faut que ce soit tout le football français… Ils commencent à nous taper sur le cerveau ! Nous, on veut bien accepter les choses, mais qu’ils se remettent aussi en cause sérieusement [...] On n’est pas une équipe méchante, mais on ne peut pas ne rien dire. Franchement je ne suis pas un capitaine chiant, je calme tout le monde, mais à un moment donné, stop ! Ils doivent l’entendre aussi. On ne peut pas continuer comme ça et que ça ne choque personne! Cinquante cartons rouges… Il faut arrêter, on fait du football, pas de la danse bordel !» Au-delà des décisions jugées inadaptées, le sentiment de ne pas être écouté et de ne pas pouvoir avoir un réel dialogue entre les acteurs du jeu est particulièrement pointé du doigt. Dans la foulée de cette rencontre, Nice a accueilli Nantes. Menant 1-0 jusqu'aux dernières secondes, les Canaris ont concédé un penalty litigieux transformé par Nicolas Pépé qui ont permis aux Aiglons d'arracher le point du nul (1-1). Là encore, l'arbitrage est revenu au centre des débats.

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Ne se voyant pas accorder un penalty suite à un centre de Quentin Merlin contré par deux fois par le bras de Mattia Viti après visionnage de l'arbitrage vidéo, Nantes s'est vu sanctionné d'un penalty pour une main de Jean-Charles Castelletto alors que ce dernier subissait un contact dans son dos de Dante qui limitait sa possibilité de réaction. Sur la seconde décision, François Letexier n'a d'ailleurs pas visionné les images et a respecté la décision donnée par ses assistants chargés de la vidéo. Au même moment, Antoine Kombouaré se livrait à chaud au micro de Canal + sur les évènements : «encore une fois, comment voulez-vous qu’on respecte les arbitres, comment voulez-vous qu’ils soient respectés? Qu’il aille voir la VAR et après il prend une décision. Tout à l’heure, il l'a bien fait. Pourquoi ? Il a peur ? On est honnêtes. On veut de la justice et de l’honnêteté.» Après la rencontre en conférence de presse, le technicien nantais a maintenu la même posture : «je suis très en colère. Tu ne peux pas me mentir. Les menteurs, j’ai horreur de ça, ils n’ont rien à foutre dans le football. Il (le quatrième arbitre ndlr) me dit : "on ne siffle pas penalty parce que le ballon touche le corps d’abord, puis la main ". Je lui dis : "pas de souci". Je n’avais pas encore vu les images. Et quand je les vois à la mi-temps, je me dis : "soit j’ai de la merde dans les yeux, soit le mec, c’est un voyou, un menteur. Je n’aime pas ça du tout."» Ce n'est pas ça qui va arranger l'image de l'arbitrage français ...

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