São Paulo : les débuts désastreux de James Rodríguez

Par Jordan Pardon
3 min.
James Rodríguez à São Paulo @Maxppp

Arrivé en qualité de joueur libre cet été à São Paulo, James Rodríguez affiche un rendement bien loin de celui escompté pour le moment. Et au Brésil, le Colombien est invité à vite se réveiller.

Ce n’est pas forcément bon signe lorsqu’un entraîneur dit d’un joueur «qu’il progresse », parce que cela signifie qu’il partait d’assez bas au départ. Une formule qui peut s’appliquer à la situation que traverse James Rodríguez. S’il a connu au cours de sa carrière des hauteurs que peu de joueurs peuvent se targuer d’avoir tutoyées, le Colombien de 32 ans peine aujourd’hui à reprendre un nouvel élan. Libéré de son contrat par l’Olympiakos en avril dernier, l’ancien Monégasque a rebondi cet été de l’autre côté de l’Atlantique, plus précisément à São Paulo où il a pu retrouver plusieurs anciens pensionnaires de Ligue 1 comme Lucas Moura (ex-PSG), ou du Bayern Munich comme son ancien coéquipier Rafinha.

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Une scène propice aux artistes romantiques, bien que le Colombien soit plus aujourd’hui dans l’économie du spectacle. Face au Vasco da Gama de Dimitri Payet il y a quatre jours, le double vainqueur de la Ligue des Champions (2016, 2017) a encore frustré. Pas dans le ton de la rencontre, fébrile avec le ballon, il a également avancé l’heure des vendanges juste avant la pause. Au rebond d’un penalty manqué par son coéquipier Wellington Rato, il a loupé une occasion qui semblait pourtant plus compliquée à manquer que de transformer, avant de céder sa place à l’heure de jeu. «Lucas (Moura) est arrivé en forme, James un peu différent, mais il progresse, s’améliore, et prend confiance. Ce n’est pas facile. Il a beaucoup apporté à l’équipe», confiait son entraîneur Dorival après la rencontre.

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Les observateurs commencent à s’impatienter

Si Dorival préfère utiliser la carte de la patience, le crédit du joueur commence bien à s’épuiser aux yeux des supporters et des observateurs paulistes. Cela fait désormais plus de deux mois que l’ancien Madrilène a posé ses valises au club, où il plastronne d’ailleurs en compagnie de Lucas Moura et de Jonathan Calleri tout en haut de la grille salariale (environ 800 000 réales par mois, soit 150 000€, avec des bonus et des primes à la performance). Sauf qu’à date, aucun progrès n’est à recenser. «En 9 matches sous le maillot pauliste, le Colombien n’a pas encore décollé et reste en deçà des attentes créées par sa signature. Peu de choses sont à relever de ses prestations, qui sont en décalage avec le statut de star qu’il a ramené ici», écrivait ces derniers jours le média brésilien UOL Esporte sur son site.

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Et même au rayon des statistiques, rien à se mettre sous la dent puisque James totalise un seul but en 9 matches. Un bilan trop maigre et qui ne rend pas la tâche facile à son club, 10e de Serie A brésilienne, à 20 points du leader Botafogo. Plusieurs observateurs vont même jusqu’à se demander si le joueur n’est pas une moins-value pour le club. L’argument ? Le sacre en Coupe du Brésil décroché en septembre dernier face à Flamengo (2-1 score cumulé)… sans lui. «Le numéro 19 n’a pas été utilisé dans la seule compétition remportée par le club cette saison, et qui manquait à son palmarès. Jusqu’à présent, le milieu de terrain affiche un bilan d’un but en neuf matches. En outre, il a été convoqué avec l’équipe nationale colombienne, ce qui a gêné son entraîneur, désireux d’intensifier son travail avec lui dans les semaines à venir», ajoute UOL. Quoi qu’il en soit, la dernière ligne droite du championnat devrait offrir plusieurs opportunités au joueur. Mais avant cela, une affiche contre l’Uruguay ce jeudi (22h30), qui devrait réveiller quelques souvenirs du meilleur buteur de la Coupe du Monde 2014.

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