FC Barcelone - Real Madrid : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Karim Benzema tire son penalty face à Jules Kounde et Ronald Araujo @Maxppp

Après son court succès à l’aller, le FC Barcelone se fait humilier à domicile par le Real Madrid, qui accède à la finale de la Coupe du Roi.

Relégué à 12 points en Liga et battu 1-0 au match aller au Santiago-Bernabéu lors de la demi-finale de Copa del Rey, le Real Madrid venait défier le FC Barcelone au Nou Camp en position de faiblesse. Cela s’est ressenti durant les premières minutes. Avec Camavinga latéral gauche et Benzema en pointe, les Merengues entamaient difficilement cette rencontre. Bousculés par l’intensité mise par les Catalans, ils devaient leur salut à Courtois, auteur d’une parade déterminante devant Rapinha (14e), et surtout Robert Lewandowski juste avant la pause (45e). Entre temps, les hommes de Carlo Ancelotti avaient laissé passer l’orage. Vinicius a même failli ouvrir le score, sans un retour d’Araujo devant sa ligne (12e). Très nerveux, le jeune Brésilien passait complètement à côté de cette première période, jusqu’à ce une-deux avec Benzema. Décalé par son coéquipier sur la droite, le Français feintait sa frappe pour remettre sur Vinicius, qui débloquait le tableau d’affichage (0-1, 45e+1).

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Le Real avait fait le plus dur en revenant à auteur de son meilleur ennemi. Mieux encore, il prenait rapidement les devants au retour des vestiaires grâce à Benzema. Le Ballon d’Or 2022 profitait d’un ballon de Modric et d’une glissade de Koundé pour faire le break (0-2, 50e). Dans la foulée, Kessié accrochait Vinicius et offrait à Benzema le doublé sur penalty (0-3, 58e). Le Barça venait de perdre le fil de ce match en quelques minutes. Les changements de Xavi ne suffisaient plus, d’autant qu’Eric Garcia ne rassurait guère en écopant d’un avertissement une poignée de secondes après son entrée en jeu. Ter Stegen maintenait les siens en vie sur cette reprise d’Asensio (78e) mais s’inclinait à nouveau sur ce nouveau but de Benzema (0-4, 81e), auteur d’un fabuleux triplé. Humiliés dans leur stade 4-0, les Blaugranas sortaient du match et répondaient aux provocations adverses dans une fin de rencontre particulièrement tendue. Qu’importe pour le Real Madrid, qui rejoint Osasuna en finale de Coupe du Roi le 6 mai prochain.

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L’homme du match : Benzema (9) : c’est une qualité que l’on remarque souvent chez les grands joueurs : invisible pendant de longues minutes, puis décisif dans les moments opportuns. Karim Benzema fait partie de cette classe-là. Inexistant lors de la première période, où il a touché un nombre infime de ballons, le Ballon d’or 2022 a eu le geste juste au bon moment avec cette remise d’une extrême intelligence pour Vinicius (45+1e). Complètement relancé ensuite, il viendra glacer le Camp Nou au retour des vestiaires (50e). Sa partition ne s’arrête pas là puisqu’il transforme un pénalty d’un grand sang froid (58e). Il viendra parachever sa performance par un triplé d’un petit piqué. Et dire que certains journalistes lui ont mis un 0… Remplacé par Nacho Fernandez (89e).

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FC Barcelone

- Ter Stegen (4) : le gardien de but allemand n’a pas été le plus rassurant sur sa première intervention sur le centre de Vini (24e), mais plus tranquille sur la frappe en angle fermé de Benzema (33e), mais perdait finalement deux duels consécutifs sur les buts madrilènes. Malgré son arrêt important face à Asensio (78e), il n’a pas su se montrer décisif face à l’attaquant français, auteur d’un triplé ce jeudi soir.

- Araujo (4,5) : le numéro 4 blaugrana a montré deux visages dans cette rencontre, auteur d’un excellent retour pour empêcher Vinicius Jr de tromper Ter Stegen au second poteau (12e). L’Uruguayen a été battu par Vini (48e) avant une tête non cadrée sur corner (53e) et un solo conclu par une frappe du pointu sortie par Alaba (56e). Il a d’ailleurs perdu ses nerfs en fin de rencontre après une altercation avec l’ailier brésilien (84e).

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- Kounde (4) : le Français a d’abord un visage intéressant dans ses interventions, car présent pour contrer la talonnade de Vini (32e), avant d’anticiper parfaitement le second ballon dans la surface (37e). Il n’était pas loin de sauver le FCB de l’ouverture du score de Vinicius (45+1e). Mais après la pause, l’ancien Bordelais a été dépassé de partout, souvent mal placé sur les actions de but merengues.

- M. Alonso (3,5) : le défenseur espagnol, latéral de formation, a retrouvé le poste de central aux côtés de Koundé. Il a souvent été au marquage sur Benzema en première période, même quand le Français descendait pour participer aux premières relances. Il a néanmoins souvent pris de vitesse par Rodrygo, compliquant donc son travail défensif. Remplacé par E. Garcia (66e), averti dans la foulée de son entrée (67e).

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- Balde (5,5) : il a sûrement été le joueur défensif le plus intéressant dans cette lourde défaite catalane. D’abord très remuant en début de rencontre, il est présent sur les deux premières occasions blaugranas (3e, 10e, 32e). En seconde période durant le temps fort du Real, il a dégainé une frappe puissante repoussée par Courtois (51e). Parfois seul à faire monter son bloc balle au pied, le jeune Blaugrana (19 ans) n’a pas su faire la différence seul, mais a montré de belles satisfactions pour la suite de sa prometteuse carrière. Averti après une discussion houleuse avec Alaba (86e).

- Busquets (5) : le métronome barcelonais a fait son travail dans l’entrejeu, capable de faire la différence grâce à ses feintes de corps et ses transmissions latérales pour faire circuler le ballon. Mais comme tous ses coéquipiers, le capitaine catalan a connu plus de difficultés dans la tenue du ballon et a été contraint de courir derrière le cuir en seconde période. Son manque de vitesse a laissé plus de champ aux Madrilènes en contre-attaque.

- S. Roberto (4) : le joueur formé au FC Barcelone, prolongé récemment jusqu’en 2024, n’aura pas réussi à combler les absences sur blessure de Pedri et De Jong. Pourtant, il a participé à la domination du trio du milieu en première période, avant de complètement disparaître après la pause. Son seul fait d’armes face au but a été une frappe trop centrale contrée par Alaba (10e), avant d’écoper d’un carton jaune (11e).

- Kessie (6) : buteur à l’aller au Santiago-Bernabeu, le milieu de terrain ivoirien a poursuivi sa bonne forme récente, montrant un bon visage dans le rond central catalan. Toujours présent sur les seconds ballons, il a également montré du caractère dans ses interventions défensives, notamment son excellent retour dans les pieds de Vini (45e). Sa prestation de qualité a été ternie par sa faute sur Vini Jr, offrant un penalty (57e). Remplacé par Fati (60e). Peu présent offensivement, il a également récolté sa biscotte dans le temps additionnel (90+1e).

- Raphinha (4,5) : l’ailier brésilien a proposé une copie volontaire, mais sans succès dans le dernier. Il n’a pas loin de couper le bon centre à ras de terre de Balde (10e), sollicite ensuite Courtois sur une tête lointaine (14e). Souvent servi dans les renversements de jeu pour faire la différence face à Camavinga. Tir trop imprécis pour tromper le gardien belge au premier poteau (54e). Remplacé par F. Torres (66e), qui a écopé d’un jaune pour une semelle sur Vini (76e).

- Gavi (4,5) : comme à son habitude, le pur produit de la Masia a proposé une activité incessante sur le terrain, toujours prêt à faire les efforts. Néanmoins, son agressivité a été parfois mauvaise, même limite sur certains duels. Il a d’ailleurs été averti après une altercation avec Vini Jr (26e). Moins en vue après la pause, il n’a pas pu montrer autant d’intensité face à un Real Madrid transformé au retour des vestiaires.

- Lewandowski (4) : s’il n’a pas beaucoup été trouvé dans la surface de réparation, l’attaquant-vedette polonais a su descendre sur le terrain pour toucher des ballons et aider ses coéquipiers à faire la différence. Mis en échec par Courtois (45+1e) juste avant le but madrilène. Absent de la zone de vérité, il n’a que très peu inquiété la défense madrilène et ressort d’un deuxième Clasico de rang sans trouver le chemin des filets…

Real Madrid

- Courtois (6,5) : malgré la domination du Barça lors de la première période, il n’a pas eu grand-chose à faire… jusqu’à cette magnifique parade face à Lewandowski (45+1e) et surtout ultra décisive. Car juste après cet arrêt, le Real Madrid ouvrait le score en contre-attaque. Le Belge est ensuite très vigilant sur une lourde frappe de Balde (52e). Pas plus de boulot que ça finalement. Décisif quand il le faut. Un vrai grand gardien.

- Carvajal (5) : le latéral droit espagnol a été pas mal de fois mis en difficulté sur son couloir droit. Notamment par le feu follet Balde. Il a souffert face à la vitesse et aux appels du jeune Catalan. Offensivement, il a été plus intéressant avec des passes dangereuses et un bon apport dans la surface. Il a bien mieux contenu les fulgurances de Balde en deuxième mi-temps.

- Militão (6,5) : le Brésilien a permis aux siens de tenir le coup lors des 45 premières minutes et de ne pas concéder beaucoup d’occasions. Il a contré plusieurs ballons dans la surface. Son aisance dans le jeu aérien lui a permis de gagner de nombreux duels. Sa science du placement a été également un atout majeur. Il a eu bien moins de travail en seconde période. Avec Alaba, il forme une charnière très solide.

- Alaba (7) : de retour de blessure le week-end dernier, l’Autrichien a montré son importance dans le système de Carlo Ancelotti. Il a réalisé de nombreuses interventions qui ont annihilé les offensives barcelonaises. Sa lecture du jeu a été aussi bénéfique. C’est en grande partie grâce à lui que le Real Madrid a fait dos rond avant la mi-temps, pour crucifier le FC Barcelone après la pause.

- Camavinga (8) : si certains avaient encore des doutes sur son repositionnement en tant que latéral gauche, ceux-ci ont dû se dissiper après ce Clasico. L’international Français a délivré une prestation sensationnelle ce mercredi. Notamment du point de vue défensif. L’ancien Rennais a récupéré un nombre incalculable de ballons en gagnant la plupart de ses duels. Raphinha peut en témoigner. Du point de vue offensif également, le Français a été très propre en proposant des solutions. Indispensable, quel que soit son poste.

- Valverde (5) : le milieu de terrain uruguayen a vécu un premier acte compliqué, où il a été aux abonnés absents. Trop timide, il a manqué de mouvement dans l’entrejeu. Défensivement, il n’a pas hésité toutefois à venir aider ses partenaires. Au retour des vestiaires, il a été plus en vue grâce à la montée en puissance des Merengues. Mais son habituel gros volume de jeu n’a pas vraiment existé au Camp Nou ce soir.

- Kroos (5) : le champion du monde 2014 est mal rentré dans son match, à l’image de son équipe. Il a souvent été dépassé dans le cœur du jeu par la justesse des Catalans. Son imprécision dans la distribution du jeu a été étonnante. Il a été plus à son aise au retour des vestiaires en prenant le jeu à son compte. Ce qui a permis au milieu des Madrilènes de prendre le dessus. On l’a connu plus en jambes.

- Modric (6) : le Ballon d’or 2018 n’a pas régné comme à son habitude dans l’entrejeu lors du premier acte. Il s’est fait souvent bousculer par Kessié & Co. Il n’a pas réussi à orienter le jeu des Madrilènes à sa guise. Trop neutre également dans ses tentatives de passes. Mais le Croate a su être important pour les Merengues grâce à une percée, puis une passe pour Benzema qui amènera le second but de la Maison Blanche. Un autre match commencera alors pour lui, où il sera bien plus entreprenant. Remplacé par Aurelien Tchouameni (87e).

- Rodrygo (4,5) : maladroit une grande partie de la première mi-temps, où il a souvent fait les mauvais choix dans la zone de vérité, l’international brésilien a le mérite d’être au départ de l’action qui va mener le but de Vinicius (45+1e). Il sera dans de meilleures dispositions après la mi-temps, mais il n’a pas forcément été le plus dangereux. Remplacé par Marco Asensio (74e), qui s’est procuré une belle situation (78e).

- Benzema (9) : voir ci-dessus

- Vinicius (7,5) : le Brésilien semblait totalement sortie de sa rencontre… et pourtant c’est lui qui fera la première différence. Pas en réussite dans ses dribbles, complètement maîtrisé par Araujo, il manquait la plupart de ses initiatives. Mais il a réussi à allumer la lumière au bon moment pour ouvrir le score après un sublime une-deux avec Benzema. Une réalisation qui va lui faire du bien. Il va provoquer ensuite un pénalty après la pause transformé par Benzema (59e). Survolté, il offre un passe décisive magique pour le Français pour la quatrième sentence. Remplacé par Dani Ceballos (86e).

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