Ligue 1

Lens - PSG : les notes du match

Face au RC Lens, le PSG n’a pas livré son meilleur match, mais a tout de même réussi à prendre les trois points. Voici les notes du match.

Par La Rédaction FM
12 min.
Barcola avec le PSG @Maxppp

Dernière répétition pour le PSG avant la réception de Manchester City en Ligue des Champions mercredi dernier, et pas des moindres. Le leader de notre championnat, toujours invaincu en Ligue 1 se rendait à Lens pour le compte de cette 18e journée. Non seulement ce déplacement n’est jamais simple mais Luis Enrique devait se priver en plus de cela d’Hakimi, Marquinhs et de Dembélé. L’Espagnol présentait un 3-4-3 avec une défense inédite composée d’un trio de gauchers : Beraldo, Pacho et Hernandez. Il se privait également de son meilleur passeur, Joao Neves, pour privilégier Vitinha et Fabian Ruiz, alors que Lee complétait l’attaque aux côtés de Barcola et de Doué.

La suite après cette publicité

Dans cette configuration inhabituelle, les joueurs de la capitale prenaient rapidement le contrôle du jeu, face à une équipe adverse contrainte à défendre. Une défense efficace tout de même car les Parisiens s’épuisaient facilement à passer dans l’axe. C’est d’ailleurs dans ce secteur de jeu qu’ils se procuraient la première et quasi seule situation pour un moment par l’intermédiaire de Ruiz ; un tir cadré de 20 mètres (13e). Paris commençait à se faire bouger, manquait de répondant au milieu de terrain, alors que la puissance de Nzola causait quelques soucis à l’arrière garde. Et comme souvent depuis le début de la saison, c’est sur coup de pied arrêté que la punition tombait.

Ruiz et Barcola inversent la tendance

Sur un corner de Frankowski prolongé au premier poteau, Nzola contrôlait et ajustait Donnarumma face à une défense passive (1-0, 36e). Cette ouverture du score n’était pas imméritée pour des Sang et Or cohérents dans leurs intentions. Le jeu plus porté sur de longs ballons en seconde période ne les inquiétait pas vraiment plus, alors que le positionnement très haut de la défense francilienne frôlait parfois la correctionnelle. Nzola pensait même s’offrir un doublé en trompant Donnarumma, pas irréprochable sur le coup, avant que la VAR annule le but (57e). Un vrai tournant dans cette rencontre dans la foulée, Fabian Ruiz profitait d’une passe en retrait de Barcola pour égaliser (1-1, 59e).

La suite après cette publicité

Luis Enrique s’employait à appuyer encore plus fort en faisant entrer Neves et Ramos à la place de Hernandez et Lee (60e). Ces changements, et le passage à 4 derrière, faisaient du bien au PSG. Il y avait tout de même cette double tentative de la nouvelle recrue Koyalipou mais cette fois Donnarumma intervenait bien (65e), comme lors de cette envolée sur ce tir canon de Gradit (81e). Paris affichait tout de même plus de maîtrise sur la fin de rencontre, à l’image de ce sauvetage de Koffi face à Doué (79e). À force de pousser, cela finissait par craquer sur cette remontée de Neves, conclue par Barcola (1-2, 86e). Un dernier sauvetage de Donnarumma sur Frankowski (90e+3) et le PSG force un succès chèrement acquis pour s’offrir 10 points d’avance en tête.

- L’homme du match : Bradley Barcola (6,5) : dans un rôle d’attaquant mobile aux côtés de Doué (un temps à droite puis un temps à gauche), Barcola a d’abord connu une première période très compliquée avec très peu de ballons touchés. En seconde période, il a essayé de prendre un peu plus la profondeur pour gêner la défense lensoise. Et ça a été plutôt efficace puisqu’il pousse à la faute Sarr avant de servir Fabian Ruiz pour le but de l’égalisation. En confiance, il a été très inspiré ensuite et offre la victoire à son équipe d’une frappe puissante au second poteau en toute fin de rencontre. Il a su s’adapter à son adversaire du soir.

La suite après cette publicité

Lens

- Koffi (5) : le portier de 28 ans a longtemps cru qu’il n’aurait pas beaucoup de travail. Il a alterné le bon et le moins bon, semblant monter en puissance au fil des minutes. Sur une frappe de Ruiz, l’Angolais repousse un ballon qui semblait pourtant simple à capter (13e). Face à la pression francilienne, il manque complètement sa relance vers Medina (15e), envoyant le cuir directement en touche. Il est l’auteur d’une bonne sortie devant Barcola en seconde période (52e), mais il est impuissant sur le but de Ruiz (59e). Il réalise une parade cruciale pour empêcher Doué de marquer (78e), avant que Barcola le fusille en fin de match (86e).

- Medina (6) : le piston gauche des Sang et Or a serré les dents durant tout le match, boitant après un choc au niveau de la cheville. Le joueur de 25 ans n’a pas été un poids pour son équipe, bien au contraire, n’hésitant pas à se positionner haut sur le terrain pour empêcher les prises de balle des attaquants adverses, comme lors de sa sortie sur Barcola (32e), qui aurait pu offrir une belle opportunité aux siens. Solide tout au long de la rencontre, il n’est pas fautif sur le but de Ruiz (57e). Remplacé par Fulgini (87e).

La suite après cette publicité

- Gradit (5,5) : face aux attaques parisiennes venant du côté gauche, l’ancien Caennais s’est montré solide, bloquant régulièrement Doué. Lorsque son équipe allait mieux, le Nordiste a fait preuve de beaucoup d’agressivité, à l’image de cette intervention particulièrement autoritaire pour empêcher Barcola de se retourner au milieu de terrain (39e). En fin de match, il aurait même pu marquer le but de la victoire, mais Donnarumma a réalisé une parade de grande classe (82e). Mais cette performance de bonne facture est entachée par le but de Barcola, où il n’est pas assez agressif et laisse l’attaquant parisien allumer Koffi (86e).

- Sarr (4) : le défenseur central a su faire preuve d’autorité, à l’image de ce dégagement devant Barcola (13e). Sur les centres des rouges et bleus, le Français était présent pour repousser le ballon hors de la surface. Il aurait pu coûter un but à son équipe en se trouant complètement en première mi-temps et laissant Barcola affronter Koffi. Ce n’était qu’une question de temps. Paradoxalement, sur le but de Ruiz, il est complètement mis à l’amende par l’ancien Lyonnais, cherchant la faute au lieu de jouer le duel (59e).

- Frankowski (6) : dans son rôle de piston, le Lensois a donné de sa personne pour venir aider Sotoca sur le côté droit. Sur le plan offensif, il s’est avéré très remuant, à l’instar de cette magnifique passe pour Nzola (25e). À l’aise balle au pied, il a été capable de venir aider ses défenseurs centraux et de réaliser des relances brillantes pour amorcer des contres. Il est également l’auteur du corner sur lequel les siens ouvrent le score (37e). Au bout du temps additionnel, son centre aurait pu permettre aux Sang et Or d’égaliser (90e+4). Défensivement, le Polonais a également été précieux, notamment en seconde mi-temps.

- Thomasson (6) : l’ancien joueur de Strasbourg a été précieux dans une première période où son équipe a longtemps eu du mal à respirer. Très actif, il a montré beaucoup de calme lors de ses prises de balle, allant chercher la faute quand il sentait que sortir du pressing parisien était trop risqué. Face à une équipe parisienne moins agressive à la récupération en deuxième mi-temps, il a davantage eu l’occasion d’orienter le jeu et de construire les attaques lensoises. Remplacé par Saïd (80e).

- Diouf (4,5) : le milieu de terrain n’a pas connu la même réussite que ses partenaires au cours de cette rencontre. En première période, il est le Lensois ayant manqué le plus de passes (6 sur 12) et perdu le plus de ballons (10). Sa deuxième mi-temps est de meilleure facture, puisqu’il a eu davantage d’espace pour transmettre le cuir et a pu faire preuve de davantage de tranchant. Remplacé par Ojediran (67e).

- Machado (5,5) : après une première période durant laquelle il a muselé Barcola, le Colombien s’est ensuite montré plus offensif au cours du deuxième acte. Combinant régulièrement avec Thomasson, il a effectué de nombreuses montées, mais ses centres n’ont pas trouvé preneur. Les deux buts parisiens ne sont pas à mettre à son crédit.

- Sotoca (6) : dans un rôle de milieu offensif, le joueur de 34 ans a été le lien entre la défense et l’attaque. Avec 28 ballons touchés en première mi-temps, il est le deuxième Lensois à en avoir touché le plus. En seconde mi-temps, ses transmissions ont été plus dangereuses, à l’image de cette passe en profondeur pour Nzola, qui était hors-jeu de quelques centimètres (57e). Remplacé par El Aynaoui (80e) auteur d’une bonne entrée.

- Nzola (5,5) : l’avant-centre a globalement manqué de justesse. Sur une passe lumineuse de Frankowski, l’Angolais manque son contrôle alors qu’il aurait pu s’offrir un face-à-face avec Donnarumma (25e). Auteur de l’ouverture du score, le joueur prêté par la Fiorentina frappe rapidement du gauche pour tromper Donnarumma d’un tir au ras du poteau (37e). Il aurait pu s’offrir le doublé dans le deuxième acte après avoir été lancé par Sotoca (57e), mais il était en position de hors-jeu. Solide dans le duel, il est globalement maladroit avec le cuir.

- Koyalipou (5) : le Centrafricain a beaucoup donné sans ballon. L’attaquant lensois s’est replié avec discipline lors des attaques parisiennes et a pressé les défenseurs avec vigueur lorsque son équipe n’avait pas le ballon. Mais avec le cuir dans les pieds, la partie s’est avérée plus compliquée, comme lors de cette attaque nordiste dangereuse durant laquelle l’avant-centre s’est trompé dans son choix et a manqué sa transmission (21e), ou lorsqu’il a tenté une passe en profondeur pour Nzola, trop longue malgré un bon appel de son coéquipier (36e). Il a manqué de lucidité pour battre Donnarumma à bout portant après que le gardien italien a repoussé sa première frappe (65e). Remplacé par Pereira da Costa (67e).

PSG

- Donnarumma (6): le portier italien devait faire le plein de confiance ce samedi avant le choc de C1 face à Manchester City. Mais on ne peut pas dire que cela a été le cas. Ou pas totalement. Il s’illustre par une première sortie aérienne timide. Il peut faire mieux sur le but de Nzola puisqu’il met du temps à se coucher sur le tir de l’attaquant lensois. Coupable d’une grosse faute de main sur le deuxième but, hors jeu, de Nzola. Vraiment peu rassurant mais il se rattrape en réalisant tout de même trois parades décisives en seconde période. Difficile de le juger encore une fois.

- Beraldo (4) : titularisé dans l’axe droit de la défense parisienne, dans un nouveau système, le défenseur brésilien n’a pas semblé très à l’aise. Il a semblé un peu perdu dans son placement et a surtout fait preuve d’un manque d’agressivité assez étonnant notamment sur le but de Nzola où il laisse l’attaquant tranquillement contrôle.

- Pacho (5): le défenseur équatorien a eu un client en face de lui avec Koyalipou. Ce dernier a beaucoup décroché pour remiser et cela a plutôt gêné Pacho qui a semblé hésitant au moment de suivre son adversaire direct. Pour le reste, il est monté en puissance et en seconde période, il a aspiré tous les ballons et a répondu présent dans le duel. On l’a vu plusieurs fois s’imposer dans les airs sur les nombreux centres lensois.

- L. Hernandez (5): l’international français, dans le coeur de la défense parisienne, a été très sollicité face à Nzola et son physique imposant. Si dans le duel, il a quand même été pas mal bougé, il a réussi à compenser par une vivacité dans le jeu à terre. Il a réussi plusieurs interventions même si on a pu observer plusieurs erreurs de positionnement de sa part. Remplacé par Joao Neves. Le Portugais est coupable d’une erreur de relance qui offre une grosse occasion à Lens (arrêtée par Donnarumma) mais offre surtout le deuxième but parisien à Barcola.

- Zaïre-Emery (4) : dans le système de Luis Enrique, le jeune milieu de terrain occupait le côté droit de la défense. Un poste difficile à appréhender pour lui puisq’on l’a senti rapidement perdu surtout dans son positionnement. Tiraillé entre l’envie d’attaquer et celle de ne pas déserter son couloir défensivement, WZE a été entre les deux pendant tout le match.

- Vitinha (4) : le milieu portguais a été encore en dessous de son niveau habituel. Il n’a pas été efficace du tout dans le jeu de son équipe. C’est lui qui est à l’origine du but lensois puisqu’il renvoie mal de la tête le corner lensois. Et le cuir termine dans les pieds de Nzola. Ensuite, il a montré des failles sur le plan défensif.

- Ruiz (6) : le milieu espagnol a été le plus consistant ce samedi après-midi. Dans une équipe qui a affiché un niveau inquiétant à quelques jours du choc face à City, Fabian Ruiz a tenté d’exister. C’est lui qui se distingue en premier dans ce match d’une frappe lointaine (12e) et c’est surtout lui qui égalise après un bon centre en retrait de Bradley Barcola. C’est le joueur parisien ayant parcouru le plus de kilomètres dans ce match.

- Nuno Mendes (5) : dans un rôle de piston gauche, le jeune défenseur portugais a été discret notamment offensivement. Il a dézoné jusqu’au poste de numéro 9 par moment. Mais rien d’autre à signaler de son match. Défensivement, il n’a pas été trop inquiété par Frankowski mais on s’attendait à bien mieux de sa part surtout offensivement car il avait Hernandez derrière lui.

- Lee Kang-in (3) : l’international sud-coréen a été bien trop discret ce samedi après-midi. S’il a tenté de toucher beaucoup de ballons et de prendre le jeu à son compte, il a fait preuve d’un déchet technique assez étonnant à ce niveau. Un déchet technique qui a parfois empêché son équipe de s’installer dans le camp adverse ou de concrétiser des occasions. Remplacé par Gonçalo Ramos à la 60e. L’attaquant a apporté un point de fixation aux siens.

- Doué (5): positionné sur le front de l’attaque, l’ancien Rennais avait un rôle assez libre dans le système de Luis Enrique. Mais à force d’être partout, il a été nul part. S’il a essayé dézoner, il s’est un peu perdu et a donc été très peu efficace dans ce qui le caractérise. Assez discret après la première période, même quand il avait des espaces à exploiter si ce n’est sur cette frappe sur Koffi (77e). Remplacé par Mayulu à la 88e.

- Barcola (6,5): voir ci-dessous.

La suite après cette publicité

En savoir plus sur

La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier