L’envol réussi d’Amine Oudrhiri au Portugal

Par Alexis Pereira
4 min.
Amine Oudrhiri sous le maillot de Farense @Maxppp

Pour sa première saison en Liga NOS, avec Farense, Amine Oudrhiri s'impose comme l'une des valeurs sûres à son poste. Le Franco-Marocain s'est confié sur son parcours, sa relation avec le Portugal et ses ambitions au micro de Foot Mercato.

Il n'a raté qu'un match cette saison. En 30 journées, Amine Oudrhiri (28 ans) compte 28 titularisations et 1 entrée en jeu sous les couleurs de Farense (2 passes décisives par ailleurs). Pour une première expérience en Liga NOS, c'est un coup de maître. «Personnellement, c'est une bonne saison. J'ai eu la chance de jouer, j'ai participé à quasiment tous les matches. Donc c'est plutôt satisfaisant. Je ne m'attendais pas forcément à ce que ça se passe aussi bien. Après, je m'en suis donné les moyens. J'ai travaillé dur pour avoir l'opportunité de jouer le plus de matches possibles. Les coaches (Sérgio Agostinho de Oliveira Vieira a été limogé puis remplacé par Jorge Costa) m'ont fait confiance. Ça se passe bien sur ce plan là», nous a-t-il expliqué avant de poursuivre.

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«On a toujours quelques craintes, je ne connaissais pas le niveau, je ne savais pas à quoi m'attendre. Il fallait travailler, s'adapter le plus rapidement possible aux exigences. Forcément, il y a une différence de niveau, d'intensité entre la Liga NOS et la Segunda Liga. C'est normal. J'ai réussi à répondre présent, avec de la confiance. Et ça s'est bien passé. Dans ma tête, je savais que j'avais le niveau. Je voulais prouver que je méritais de jouer en première division. Grâce à mes prestations, je veux montrer que je suis un joueur de première division et que je ne dois pas faire l'ascenseur», nous a-t-il confié alors que son équipe et lui se battent ardemment pour le maintien.

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L'affirmation au Portugal

Au Portugal depuis l'hiver 2017, le milieu de terrain a tout connu. «J'ai signé à Leixões fin janvier, mais le club ne pouvait pas inscrire de nouveaux joueurs. J'avais le choix de rester et de ne faire que les entraînements ou d'être prêté en 3e division (Lusitano VRSA) pour gagner du temps de jeu. J'ai décidé de jouer parce que j'étais à l'arrêt depuis six mois déjà. J'ai choisi de jouer quelques matches pendant quelques mois pour revenir ensuite. Je garde un très bon souvenir du club, c'est le club qui m'a accueilli au Portugal. Je suis encore en contact avec le président et le directeur sportif, ils m'ont beaucoup aidé par rapport à tout au Portugal. C'est un club historique, un grand club. Ça s'est bien passé pendant trois saisons», nous a-t-il raconté, pleinement épanoui au Portugal.

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«C'est un pays très très accueillant, je n'étais jamais venu avant de signer, j'ai vraiment adoré. C'est un pays qui aime beaucoup le football. C'est un style différent du championnat français, ça joue au ballon. On trouve des gabarits un peu moins imposants qu'en France, mais ça joue au ballon, c'est ce que j'aime aussi. La vie ici, j'adore, je me sens bien. J'étais à Porto, c'est une ville magnifique. Maintenant, je suis dans le sud, le cadre de vie est superbe, on vit très très bien. C'est ma quatrième année. Je me sens vraiment bien ici», nous a-t-il confirmé, revenant sur son passage mouvementé au FC Nantes, où il avait signé son premier contrat professionnel en janvier 2014 après s'être révélé au Red Star en National 1, avant d'enchaîner les prêts (Arles-Avignon, Sedan) et les déceptions.

Le douloureux épisode nantais

«J'étais à Nantes et j'ai eu un petit problème, j'ai été écarté du groupe sans raison à l'été 2016 alors qu'il me restait un an de contrat. Je ne pouvais signer nulle part en France, en Ligue 2, parce que j'étais encore sous contrat avec Nantes auprès de la LFP. Je suis resté six mois sans jouer, sans club», s'est-il souvenu avant de poursuivre. «Je devais faire la préparation, René Girard voulait me voir pour trancher et une semaine avant la reprise, on m'a dit que j'étais en fin de contrat. C'était une décision de la direction. Ce sont leur méthode. J'ai été complètement mis de côté», nous a-t-il rappelé, encore déçu. «Je sais que si j'avais eu l'opportunité de jouer à Nantes en Ligue 1, j'aurais pu montrer que j'avais ma place. Je n'ai jamais eu cette opportunité là», a-t-il regretté, ne faisant pas pour autant d'un retour en France une priorité absolue.

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«Ça reste dans un coin de ma tête, c'est normal, c'est mon pays, mais ce n'est pas forcément un objectif. Je me dis que j'aurais bien aimé montrer que j'ai ma place en Ligue 1. Mais je n'en fais pas un objectif à tout prix», nous a-t-il dévoilé. Au plus haut niveau au Portugal désormais, Amine Oudrhiri, sous contrat jusqu'en juin 2022 avec Farense, veut continuer à prouver son talent d'ici la fin de la saison. «Ça ne me déplairait pas de rester, je me sens bien ici. Après, je me ferme aucune porte», a-t-il conclu. Et au vu de ses prestations (nommé dans l'équipe type de la semaine de la 13e et 28e journée, désigné homme du match contre Moreirense et le Vitoria Guimarães), c'est à la sienne que de nombreux clubs risquent de venir taper.

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