Marco Simone prêt à se saigner pour sauver une AS Monaco en perdition
Pour débuter une carrière d’entraîneur, il y a mieux que de prendre les rênes d’une ancienne équipe phare de Ligue 1 en perdition en L2. Mais pour Marco Simone, cet amoureux du Rocher, le défi à relever en vaut la peine.

Nommé entraîneur de l’AS Monaco le 12 septembre dernier un peu à la surprise générale, Marco Simone a donc entamé, comme Didier Deschamps, sa carrière de technicien sur le Rocher. Et comme l’actuel coach de l’OM, l’Italien vit des débuts compliqués. Arrivé alors que l’ASM végétait dans les bas-fonds de la Ligue 2, Simone a touché le fond puisque la formation princière est bonne dernière du classement.
Un challenge plus que compliqué attend donc l’ex-buteur du PSG et du Milan AC. Mais si la situation sportive du vice-champion d’Europe 2004 inquiète, il en faut plus pour démotiver le jeune entraîneur de 42 ans qui n’a pas été avare en sacrifices pour occuper ce poste. « C’est une magnifique proposition. Linette (le directeur des sports de Canal+ Ndlr) m’a dit que, si j’arrêtais Monaco, je pouvais revenir. Donc, ce n’est pas si maso… Mais ce n’est pas pour ça que je le fais. J’ai toujours dit que je voulais être entraîneur. Le problème dans le foot, c’est qu’il manque plein de mecs avec des c… Moi j’en ai… Et je fais ce que j’annonce. (…) En signant à Monaco, j’ai renoncé à tous mes contrats : agent, scout, consultant, et à beaucoup d’argent. Ici, je ne prends pas beaucoup d’argent, j’arrive dans des conditions pas évidentes. Et si je me plante je peux me griller pour un ou deux ans, mais ça m’est égal. Jamais je ne calcule », a-t-il déclaré à France Football.
Ambitieux et plein d’envie, Simone n’aura cependant pas le droit à l’erreur. Une relégation de l’ASM en National aurait en effet des répercussions plus que néfastes pour un club souffrant d’un déficit d’image par rapport à l’OM version L2 des années 90. Malgré tous ces risques, celui qui veut ajouter une pincée de tactique « qu’il a appris d’Arrigo Sacchi et la rigueur et la gestion de Fabio Capello » semble bien décidé à rebâtir une ASM qu’il juge dévastée.
« Je vis ici depuis des années. Je connaissais très bien la réalité du club et ce qu’il s’y passait. Je n’étais donc pas surpris de le trouver dans cet état. Monaco a été victime d’un tsunami. Tous les domaines ont été écrasés et beaucoup d’erreurs ont été cumulées. Aujourd’hui, ce qui m’intéresse, c’est de trouver des solutions pour le relever. Il faut repartir de zéro et tout reconstruire. Et surtout prendre son temps. Pour l’instant, Monaco n’est pas prêt à retrouver la Ligue 1. » Espérons pour lui qu’il saura, toute proportion gardée, faire comme Deschamps et ramener l’un des clubs historiques du football français sur le devant de la scène.
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