PSG : pourquoi Mauricio Pochettino a changé de tactique face au RB Leipzig

Par Maxime Barbaud
3 min.
Mauricio Pochettino en grande discussion avec Marco Verratti @Maxppp

Un temps dominé par une équipe du RB Leipzig qui avait fini par mener au score, le PSG a changé de tactique à l'heure de jeu pour passer à une défense à trois. Un choix payant pour Mauricio Pochettino, qui ne doit pas faire oublier non plus que cette solution n'a rien de miraculeux...

Une fois n'est pas coutume, il n'empêche que le PSG enchaîne les performances poussives depuis le début de la saison. Après leur courte et presque inespérée victoire contre Angers en Ligue 1 (2-1) le week-end dernier, les joueurs de la capitale ont remis ça ce mardi soir lors de la réception du RB Leipzig (3-2) en Ligue des Champions. Un succès aussi précieux, puisqu'il leur permet de conserver la tête du groupe A, qui pose question. Car encore une fois, le collectif parisien, sans Neymar ce soir, a été bousculé.

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Après une entame plutôt séduisante, l'entrejeu du PSG a perdu les pédales face au pressing allemand, multipliant les pertes de balle. Christopher Nunku, par ailleurs dans un grand soir, faisait vivre un enfer à ses anciens coéquipiers, tandis que Laimer avait pris le dessus sur ses vis-à-vis. Le milieu à 5 éléments trouvait trop facilement des solutions, en témoigne le but de l'égalisation avec deux renversements de jeu, aboutissant au but du malin André Silva, qui s'est glissé entre Kimpembe et Nuno Mendes (28e), pas dans un grand soir.

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Un milieu en infériorité numérique

«Il est vrai que la pression des trois milieux de Leipzig était focalisée sur Verratti. Je crois qu’on a bien débuté, mais après on s’est trompé de positionnement. On a eu du mal à réduire l’écart entre les milieux et l’attaque. Il y a eu de nombreuses pertes de balle. On a eu du mal à casser la première ligne de Leipzig, leur pression était forte. Ça a été un match compliqué, mais je suis satisfait du caractère montré dans la rencontre, surtout après avoir pris deux buts», reconnaissait un Pochettino soulagé en conférence de presse.

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La pause n'a visiblement pas suffi au technicien argentin pour rectifier la situation. Dominateur, Leipzig a fini par marquer logiquement un second but (57e). Une nouvelle fois, l'action est venue de la gauche pour se conclure à droite avec les deux pistons dans les rôles du passeur (Angeliño) et du buteur (Mukiele). Le PSG est alors passé à une défense à trois avec l'entrée de Danilo (à la place d'un Gueye averti) en défense centrale, entre Marquinhos et Kimpembe, tandis que Wijnaldum remplaçait Herrera.

Un changement tactique payant mais...

«Il fallait trouver une solution. C’est mon rôle d’entraîneur. Avoir Achraf Hakimi et Nuno Mendes plus haut dans les couloirs a permis à Leo Messi de prendre plus de place dans l’axe. Avec Wijnaldum et Draxler au milieu, ça permettait d’avoir plus de contrôle.» Pochettino ne s'est pas trompé dans ses choix, car le PSG a immédiatement retrouvé du gaz et du contrôle. Si l'égalisation survient après une erreur adverse (67e), une mauvaise remise en retrait d'Adams, elle témoigne aussi du rapprochement sur la ligne d'attaque du duo Messi-Mbappé.

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«C'est bien d'avoir différents systèmes, même pendant le match, justifiait Herrera face à la presse. C'était mieux de faire entrer un joueur entre Marquinhos et Kimpembe pour mieux contrôler. Ça dépend du match, de la compétition. On a joué comme ça aussi à Brest avec le 4-4-2 diamant. On a différents joueurs pour différents systèmes. On sait que ce n'est pas possible de ne jamais changer.» Reste que si ces choix ont été payants, le cours de cette rencontre équilibrée aurait très bien pu basculer en faveur du camp d'en face et le PSG le sait. Il peine toujours à trouver sa bonne formule.

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