AS Monaco - OM : les notes du match

Dans le choc de la 29e journée de Ligue 1, l’AS Monaco a étrillé (3-0) l’Olympique de Marseille, ce samedi, au Stade Louis-II. Avec cette victoire précieuse, les hommes d’Adi Hütter grimpent à la deuxième place et font une belle opération dans la course à l’Europe. Voici les notes du match.

Par La Rédaction FM
13 min.
Mason Greenwood avec l'OM @Maxppp

Affiche du haut de tableau ce week-end au stade Louis-II, où l’AS Monaco recevait l’Olympique de Marseille dans le cadre de la 29e journée de Ligue 1. Troisième du championnat, le club de la Principauté restait sur une défaite frustrante à Brest (2-1) et cherchait à se relancer à domicile. En face, l’OM abordait ce choc dans une dynamique positive, après sa victoire face à Toulouse (3-2), et visait à consolider sa place de dauphin derrière le PSG. Lors du match aller, le 1er décembre, les Marseillais s’étaient imposés 2-1 grâce à Luis Henrique et Mason Greenwood, qui avaient répondu à l’ouverture du score d’Aleksandr Golovin. Ce succès leur avait alors permis de doubler l’ASM au classement. La rencontre d’aujourd’hui a d’abord été animée par une première incursion monégasque.

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Minamino, bien servi sur le côté gauche, a été accroché par Murillo, provoquant un coup franc intéressant dès la 2e minute. Dans la foulée, Rowe a pris sa chance sur l’aile gauche, débordant Singo avec vitesse. Après une brève temporisation dans la surface, l’Anglais a centré, mais Köhn a facilement capté le ballon (7e). L’OM n’est pas resté sans réaction. Sur une transition rapide, Greenwood, lancé plein axe, a intelligemment décalé Luis Henrique sur la droite. Le Brésilien a armé une frappe du droit à ras de terre à l’entrée de la surface, qui a frôlé le poteau avant de mourir dans le petit filet extérieur (14e). Mais c’est bien l’AS Monaco qui a ouvert le score à la 34e minute, sur son premier tir cadré. Après deux tentatives de Biereth repoussées par Rulli, le ballon est revenu sur Zakaria, dont le tacle a remis en jeu Minamino. Le Japonais a saisi l’opportunité et a ajusté le portier argentin (1-0).

Monaco prend le large

Avant la fin du premier acte, Luis Henrique a raté une occasion en or. Sur un centre de Garcia depuis le côté gauche, il s’est retrouvé seul au second poteau et semblait avoir le but ouvert. Mais à bout portant, il a manqué sa frappe. Alors que le ballon s’éloignait du cadre, Köhn l’a légèrement effleuré, concédant ainsi un corner décisif (45e+1). Au retour des vestiaires, Rulli a à son tour sauvé son équipe après une erreur de Murillo. Ce dernier a effectué une mauvaise relance qui a permis à Camara de récupérer le ballon et de centrer vers Akliouche au second poteau. À bout portant, le Monégasque a frappé du gauche, mais Rulli a réagi avec une belle parade de la main gauche pour éviter le deuxième but (57e).

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Malgré ces occasions manquées, Monaco a finalement pris le large. Vanderson, laissé libre, a glissé le ballon à Embolo, parti à la limite du hors-jeu. Le Suisse a contrôlé et trompé Rulli d’une frappe croisée du pied droit à ras de terre (59e, 2-0). Et le match a continué à tourner en faveur des hommes d’Adi Hütter. Sur un dégagement long de Köhn, Dedic a mal jugé la trajectoire et a contraint Rulli à sortir précipitamment. Le portier argentin a commis une erreur, laissant le ballon partir en cloche, et à la retombée, il a accroché Embolo. Après avoir laissé l’action se poursuivre, l’arbitre a sifflé le penalty, transformé en force par Zakaria. Rulli, bien que parti du bon côté, est resté impuissant face à la puissance du tir (82e, 3-0). À l’issue du match, Monaco prend ainsi la deuxième place, tandis que Marseille laisse filer son concurrent direct, désormais à un point en tête. Lors de la prochaine journée, l’OM recevra la lanterne rouge, Montpellier, tandis que Monaco enchaînera un nouveau match à domicile, accueillant Strasbourg.

L’homme du match : Breel Embolo (8) : le Suisse a su se montrer efficace. Sur l’ouverture du score, c’est lui qui lance l’action en protégeant très intelligemment le cuir au milieu de terrain, avant d’idéalement alerter Biereth en profondeur (34e). Peu alerté mais tranchant sur ses prises de balle, il aurait pu permettre aux siens de faire le break en début de deuxième acte, mais il se montrait peut-être trop collectif en passant à Biereth, voyant sa transmission interceptée (50e). Mais ce n’était que partie remise, puisque sur une passe de Vanderson, il se retrouvait face à Rulli, se retournait et finissait l’action de façon clinique pour le 2-0 (59e). Il s’est aussi distingué par ses efforts défensifs lors du premier acte, souvent vu dans sa moitié de terrain lorsque l’OM avait le ballon, parfois même en plein sprint pour harceler le porteur. Remplacé par Ilenikhena (85e).

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AS Monaco

- Köhn (7,5) : s’il s’emparait facilement d’un centre à ras de terre de Rowe en tout début de match (6e), le portier suisse devait attendre un nouveau centre de Luis Henrique, sur lequel il était proche d’une sacrée boulette en sortant de son but sans se saisir du ballon, pour se montrer actif (40e). Une nouvelle fois opposé au Brésilien, qui avait le but vide, celui-ci frappait à côté, mais le gardien monégasque était tout proche d’envoyer le cuir dans ses propres filets (42e). Ses quarante-cinq dernières minutes débutaient par une bonne intervention face à une frappe à angle fermé de Greenwood, sur laquelle il fermait bien son premier poteau (53e), avant de capter une frappe de l’Anglais dans la foulée. Il parvenait ensuite à garder ses cages inviolées d’un arrêt majestueux devant Gouiri (67e).

- Vanderson (6,5) : peu de dribbles sont passés devant le latéral droit, qui s’est montré très discipliné dans ses tâches défensives. Côté offensif, il a un temps essayé d’alerter ses attaquants par de longs ballons par-dessus la défense, mais s’est montré imprécis. Ses montées ont toutefois apporté du danger, à l’image de cette course aboutissant à une frappe sur laquelle Rulli était obligé de se détendre (45e). Son plus grand fait d’armes est évidemment cette passe lumineuse vers Embolo, qui parvenait à faire le break (59e).

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- Kehrer (6,5) : un match sérieux de l’ancien Parisien. Toujours bien placé, il n’a pas laissé grand-chose aux attaquants marseillais. Ses relances ont été convaincantes, et ont souvent permis à son équipe de repartir de l’avant. Averti d’un carton jaune pour avoir gêné une relance de Rulli (79e). Remplacé par Salisu (88e).

- Singo (6,5) : l’Ivoirien a mis une vingtaine de minutes à trouver la formule pour faire face au défi Rowe. Au cours des dix premières, il était proche d’être pris par le Marseillais dans la profondeur. Après une glissade, sans conséquence, il était une nouvelle fois à la rupture pour dégager en touche après que son vis-à-vis ait été lancé en profondeur (9e). Voulant visiblement éviter de se retrouver dans cette situation, il commettait une grosse faute sur l’attaquant au milieu de terrain (9e). Il est ensuite parvenu à trouver son rythme, et est apparu plus serein. Sa seconde période démarrait fort, puisqu’il envoyait un coup de tête que Rulli devait détourner en corner (49e). Averti d’un carton jaune pour une faute sur Rowe (9e).

- Caio Henrique (6) : le Brésilien a globalement bien fermé son couloir tout au long de la partie, bien qu’il ait davantage souffert lors de la deuxième période. Luis Henrique n’est parvenu à le mettre en difficulté qu’une seule fois, par des dribbles chaloupés n’ayant accouché que d’une frappe non cadrée (13e). Sur le plan offensif, il a beaucoup cherché à combiner au milieu de terrain, la plupart du temps avec succès, et a effectué quelques montées lors des temps forts monégasques, tentant plusieurs centres.

- Akliouche (5,5) : le Français n’a pas montré son meilleur visage ce samedi après-midi. En début de partie, alors que son équipe avait du mal à construire des actions, il a été vu s’intercaler entre les lignes adverses dans l’axe, sans parvenir à créer de déséquilibres. Alors que Monaco bénéficiait ensuite de plus d’espaces, il n’en a pas profité, se montrant assez stérile avec le ballon sur son côté droit. Repositionné côté gauche en deuxième mi-temps, il a pu davantage s’exprimer et faire parler sa vitesse. Il était même proche de doubler la mise, mais Rulli réalisait une grosse parade sur sa reprise (57e).

- Zakaria (8) : un gros match de la part du capitaine monégasque. Très présent dans l’entrejeu, il a ratissé l’axe. Faisant parler son impact physique, il a régulièrement bougé les Marseillais et a montré beaucoup de combativité, n’oubliant pas de se projeter balle au pied. C’est lui qui a offert la passe décisive permettant à Minamino d’ouvrir le score, grâce à un tacle rageur (34e), et a inscrit le troisième but des siens sur penalty, d’une frappe imparable (82e). Taille patron.

- Camara (7) : le milieu de terrain a parfaitement fait son job à Louis-II. Il a bien fermé l’axe et s’est montré agressif à la récupération, en témoignent ses quatre duels remportés sur quatre en première période. Discipliné avec le ballon, il n’en a perdu que très peu. Plus haut sur le terrain lors des quarante-cinq dernières minutes, il a pu apporter un peu de soutien lors des attaques, prenant même sa chance et étant tout proche d’inscrire un but extraordinaire (78e). Remplacé par Magassa (85e).

- Minamino (6,5) : s’il a parfois manqué d’un peu de justesse technique en première période, le Japonais a été le joueur d’Adi Hütter le plus remuant. Souvent impliqué dans la création, il a évolué entre le côté gauche et l’axe, apportant du déséquilibre. C’est lui qui permet à son équipe de mener en première mi-temps, envoyant le ballon au fond des filets au terme d’une action confuse (34e). Il a ensuite semblé avoir laissé ses imprécisions aux vestiaires, et a plusieurs fois été auteur de passes très inspirées permettant de mener des attaques fulgurantes, comme cette déviation en aile de pigeon (55e). Remplacé par Ben Seghir (70e), très discret lors de son entrée en jeu.

- Biereth (5,5) : dans son rôle de pur avant-centre, l’homme en forme côté monégasque a eu du mal à être alerté par ses partenaires. Trouvé par Minamino, il tentait une première fois sa chance mais voyait son tir contré (18e). Sa seconde opportunité intervenait une quinzaine de minutes plus tard. Alerté par Embolo, il faisait preuve de sang-froid pour éliminer un Phocéen et frapper, mais butait sur Rulli. Mais ses efforts n’étaient pas vains, puisqu’après une partie de billard, Minamino marquait (34e). Remplacé par Balogun (70e), qui est parvenu à obtenir le penalty du 3-0.

- Embolo (8) : voir ci-dessus

Olympique de Marseille

- Rulli (5,5) : titulaire indiscutable dans les cages marseillaises, l’Argentin a vécu un début de match très tranquille avant de se rendre coupable d’une sortie totalement manquée. Sans conséquence. Auteur de deux premières parades face à Biereth, il ne pouvait cependant rien sur la frappe de Minamino (34e). Pas toujours précis dans ses relances, il était toutefois décisif sur les têtes de Singo et Embolo (49e) avant de sortir le grand jeu face à Akliouche (57e). Encore abandonné par sa défense, il cédait face à Embolo (59e) avant de s’offrir une nouvelle magnifique parade face à Camara (77e). En fin de match, il commettait l’irréparable sur Embolo et ne pouvait que s’incliner sur le pénalty de Zakaria.

- Merlin (4) : titularisé dans un rôle de piston gauche, l’ancien Nantais a livré une première période assez neutre. Rarement inquiété défensivement, bien qu’impliqué sur le seul but concédé, il a surtout travaillé sur le plan offensif en multipliant les montées. Malgré un premier bon centre (4e), il n’a jamais trouvé preneur. Remplacé par Dedic (60e), qui a tenté d’apporter sa fougue. En vain.

- Garcia (4) : présent dans l’axe de la défense marseillaise en l’absence de Balerdi, le Suisse de 29 ans a rendu une copie cohérente. D’abord précieux pour repousser les offensives monégasques, il était cependant dépassé par Biereth sur l’ouverture du score de l’ASM. Auteur de quelques montées tranchantes et plutôt juste techniquement, il cédait finalement sa place pour le dernier quart d’heure. Remplacé par Lirola (76e).

- Murillo (2) : de retour de blessure, le Panaméen assurait le nombre dans la défense marseillaise. En retard sur sa première intervention face à Minamino, le droitier d’1m84 a rendu une prestation globalement très insuffisante. En manque de rythme et pas toujours bien placé, il n’a clairement pas rassuré. Imprécis aux abords de la surface adverse, il a surtout commis de nombreuses erreurs de relance. Un match à oublier.

- Kondogbia (4) : une nouvelle fois aligné au sein de l’arrière-garde phocéenne, le Centrafricain s’est rapidement illustré. Auteur d’une première intervention décisive (14e), le joueur passé par l’Atlético de Madrid a régulièrement sauvé les siens en début de match avant d’être pris au duel par Embolo sur l’action menant à l’ouverture du score. Plutôt solide pour le reste, il n’a cependant pas pu limiter la casse.

- Luis Henrique (2,5) : moins étincelant ces dernières semaines bien que toujours autant convoité pour le prochain mercato estival, le Brésilien n’a pas tardé à se montrer dans ce choc. Sur un centre parfait de Merlin, il manquait toutefois sa reprise (4e) avant de voir une nouvelle frappe fuir le cadre (13e). Un manque de réussite encore plus criant juste avant la pause où, seul face au but vide, il ratait l’égalisation (42e). Invisible au retour des vestiaires et pas irréprochable dans l’état d’esprit, il était en plus coupable sur le second but monégasque en laissant Embolo en jeu…

- Höjbjerg (5) : de retour dans le onze marseillais, le capitaine olympien a rassuré en première période. Dans la bataille du milieu, le Danois a apporté son expérience et sa combativité. Toujours aussi puissant, il a remporté la plupart de ses duels, tout en apportant sa science du jeu. Relais privilégié de RDZ sur le terrain, il n’a cessé de distiller les consignes à ses partenaires pour maintenir l’équilibre. Trop juste physiquement, il cédait finalement sa place à l’heure de jeu. Remplacé par Bennacer (60e), qui n’a pas pu éviter la lourde défaite des siens.

- Rongier (4) : maillon essentiel du collectif de Roberto De Zerbi, le numéro 21 de l’OM n’a pas vraiment convaincu au cours des 45 premières minutes. Plutôt solide dans ses interventions, il a pour le reste manqué d’impact dans le jeu. Au retour des vestiaires, il a malheureusement poursuivi son entreprise et n’a jamais trouvé la clé pour réveiller les siens.

- Rabiot (3,5) : dans son rôle habituel, l’international français a d’abord été très discret dans ce choc de la 29e journée de Ligue 1. Très excentré et peu servi, il n’a pas eu l’occasion de briller. Pris dans les airs dans son duel avec Singo, il remerciait Rulli, auteur d’une belle parade (48e). Un match très compliqué pour lui dans l’ensemble malgré une ultime frappe, repoussée par Kohn (90+3e).

- Greenwood (3) : auteur d’un petit bijou la semaine passée contre Toulouse, l’ex-ailier de Manchester United a connu une rencontre très (très) compliquée. Peu trouvé et pris sur ses rares initiatives, il a trop souvent subi l’intensité asémiste. Coupable d’un gros déchet technique (18 ballons perdus), il était cependant tout proche d’égaliser mais tombait sur le portier monégasque (52e, 53e). Trop peu impliqué pour le reste, il a encore déçu. Remplacé par Harit (85e), averti d’un carton jaune pour un coup de coude sur Vanderson.

- Rowe (3) : préféré à Gouiri et Maupay pour débuter à la pointe de l’attaque marseillaise, le buteur anglais s’est rapidement distingué en déstabilisant la défense monégasque par ses décrochages et/ou ses prises de profondeur. Plus discret au fil des minutes et de plus en plus imprécis techniquement, il n’aura finalement jamais eu l’occasion de se mettre en valeur. Remplacé par Gouiri (60e), tout proche de réduire le score sur une frappe puissante repoussée par Kohn (67e) avant de voir une nouvelle tentative terminer dans le petit filet de l’ASM (74e).

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