Entretien avec... Baye Djiby Fall : « Je rêve de jouer en Ligue 1 française si j’en ai un jour l’occasion »

Par Alexis Pereira
5 min.
Molde FK Baye Djiby Fall @Maxppp

Méconnus en France, les championnats de Scandinavie recèlent de joueurs talentueux. Baye Djiby Fall (25 ans) est l'un d'entre eux. Après deux expériences fructueuses au Danemark, le redoutable buteur fait aujourd'hui des ravages en Norvège sous les couleurs de Molde. Ce soir, il mesurera ses talents de finisseur face aux Allemands du VfB Stuttgart en Europa League. Prêté par le Lokomotiv Moscou jusqu'en août, l'international sénégalais (2 capes) ignore encore de quoi sera fait son avenir. Pour Foot Mercato, le sympathique attaquant a bien voulu faire le point sur son actualité et ses ambitions en club et en sélection.

Foot Mercato : Tout d’abord, comment allez-vous ?

Baye Djiby Fall : Je me sens super bien. Je suis dans les meilleures dispositions à Molde en Norvège pour jouer au football. Je joue tous les matches donc tout va bien.

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FM : Vous avez marqué deux buts lors du deuxième tour préliminaire en Europa League contre Jelgava. Des réalisations qui ont permis à Molde de se qualifier (1-0 à l’aller en Norvège ; 2-1 au retour en Lettonie). Qu’avez-vous ressenti ?

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BDF : Le match aller était très dur, mais mon expérience en Coupe d’Europe m’a servi. J’ai marqué en fin de match. Au retour, les choses ont été compliquées, mais j’ai marqué assez vite. Ensuite, l’équipe a tenu et nous nous sommes qualifiés. Maintenant nous avons un match délicat face à Stuttgart.

FM : Justement, comment abordez-vous ce match face aux Allemands du VfB Stuttgart ?

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BDF : Je suis tranquille, sans pression. Je ne me prends pas la tête. On prépare ce match qui sera un bon moment pour le club. Il faudra montrer nos qualités et notre niveau. En football, il faut y croire. Bien sûr, Stuttgart est favori, mais moi j’y crois.

FM : Sur le plan personnel, vous réalisez une grande saison en Norvège.

BDF : J’ai marqué deux buts en Europa League, un en Coupe et huit en championnat. Individuellement, je suis content, mais collectivement, nous devons nous battre pour améliorer la situation du club (13e de Tippelaegen, Ndlr). On a une équipe qui est costaude et si on continue à travailler, on devrait y arriver.

FM : Cela fait six mois que vous évoluez en Norvège. Comment vous sentez-vous dans ce championnat ?

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BDF : Personnellement, tout va bien. J’ai déjà fait trois saisons au Danemark par le passé (de 2006 à 2009, Ndlr). Donc je savais à peu près où j’arrivais ici. De plus, j’ai retrouvé mes compatriotes (Pape Pate Diouf et El Hadji Makhtar Thioune, Ndlr). Après le championnat est très dur, c’est un combat physique de tous les instants.

FM : Votre prêt en provenance du Lokomotiv Moscou se termine fin août. Pouvez-vous faire le point sur votre situation ?

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BDF : Molde et le Lokomotiv sont en train de discuter. C’est mon agent qui s’occupe de tout ça. Molde voudrait bien que je reste. Après, la situation est compliquée parce que le Lokomotiv est derrière. Pour le moment, je me concentre sur le football et ensuite on verra bien.

FM : Préféreriez-vous rester à Molde ou tenter une nouvelle expérience ?

BDF : Molde a fait un gros sacrifice pour moi. Je suis bien ici et je joue. Donc je pourrais rester à Molde, mais on regarde ce que l’on peut trouver de mieux pour toutes les parties. Mais bon on verra.

La France, un rêve

FM : Seriez-vous tenté par une expérience en France ?

BDF : Bien sûr ! Pourquoi pas ? J’aime beaucoup la France, j’y ai déjà joué trois ans dans le passé. À l’époque, j’étais au centre de formation de l’AJ Auxerre entre 2003 et 2006 dans la génération de Younès Kaboul et Abou Diaby. La France est le pays qui m’a accueilli quand j’ai lancé ma carrière. Je rêve depuis de jouer un jour en Ligue 1 française si j’en ai un jour l’occasion. Mais pour l’instant, on n’en est pas là. Je suis en Norvège et je vais me battre pour être le plus performant.

FM : Regrettez-vous d’avoir rejoint le Lokomotiv Moscou lorsque vous étiez au sommet au Danemark à Odense ?

BDF : Avec le recul, je regrette un peu. Quand j’étais à Odense, j’étais sur une lancée extraordinaire. Le Lokomotiv était très intéressé et l’entraîneur me voulait. Seulement, il est parti avant le début de la saison et ensuite j’ai fait tous les matches sur le banc de touche. Et il fallait que je rejoue au football…

FM : Comment décririez-vous les championnats scandinaves, qui sont peu médiatisés en France ?

BDF : Comme je vous l’ai déjà dit, ce sont des championnats basés sur le physique, sur le fighting. Ils ne sont pas au niveau des championnats français ou espagnols, mais ce sont de bons championnats, très intéressants.

FM : Lors de votre passage à Odense, vous avez côtoyé l’ancien Nantais Éric Djemba-Djemba, avec qui vous vous entendiez très bien sur le terrain. Êtes-vous toujours en contact ?

BDF : Pas tellement, juste de temps en temps. C’est quelqu’un que j’aime bien, qui m’a beaucoup aidé en me faisant partager son expérience notamment à Manchester United. Par ailleurs, il savait trouver les mots pour me motiver moi et toute l’équipe. Je suis heureux de le connaître. Il a une force et une mentalité incroyables, il ne baisse jamais les bras.

FM : Quelle est votre position par rapport à la sélection du Sénégal ?

BDF : Le coach m’a dit qu’il fallait que je joue et que je sois performant pour avoir ma chance en sélection. Et c’est pour ça aussi que je suis venu à Molde. Et en mars 2009, j’ai joué deux matches amicaux avec le Sénégal. Je suis bien ici à Molde et si je dois retourner en sélection, ça passera par les performances en club.

FM : Que peut-on vous souhaiter pour la suite de la saison ?

BDF : De continuer à travailler, d’être performant et d’aider mon club à aller le plus haut possible !

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