Ligue 1

PSG, Paris FC, Red Star, Versailles : l’Île-de-France domine le football français

Cette saison, Paris a la particularité d’avoir deux clubs en Ligue 1. Une situation exceptionnelle à l’échelle du football français qui témoigne d’une progression des clubs franciliens sur les dernières saisons. Que ce soit le Red Star en Ligue 2 ou encore Versailles en National 1, les formations d’Île-de-France brillent de mille feux en cette saison 2025/2026.

Par Aurélien Macedo
6 min.
Kebbal (Paris FC), Dembélé (PSG), Khaoui (Red Star) et Odzoumo (Versailles) @Maxppp

La saison 2025/2026 fait office de petite sensation à l’échelle du championnat de France. Alors qu’en Angleterre, on dispose de 7 clubs londoniens (Arsenal, Tottenham, Crystal Palace, Chelsea, Fulham, Brentford et West Ham), 2 clubs mancuniens (Manchester City et Manchester United) et 2 clubs liverpuldiens (Liverpool FC et Everton), voir deux clubs d’une même ville dans l’élite française, c’est une anomalie. Pourtant, c’est ce qui arrive cet été puisque le tenant du titre, le Paris Saint-Germain, vient de voir son voisin du Paris FC être promu dans l’élite en mai dernier. Une grande première depuis la saison 1990-1991 pour le championnat de France avec la présence du Racing Paris (ex Matra Racing) avec le Paris Saint-Germain en Division 1. Après 35 années d’attente, le football français voit enfin une ville prendre un peu plus de place sur l’échiquier du football national maintenant que Paris compte deux clubs dans l’élite et la région Île-de-France connaît une vraie effervescente qui ne se limite pas à ce niveau.

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Si on se concentre sur la Ligue 1, le Paris Saint-Germain dispose d’une équipe qui a remporté la Ligue des Champions, d’une puissance financière incomparable avec le reste du football français et reste sur 11 titres de champion de France sur les 13 dernières saisons. Actuellement leader de Ligue 1, le Paris Saint-Germain est évidemment favori pour être son propre successeur et ne va pas voir son statut évoluer avant un long moment. Le Paris FC en revanche jouit d’un nouveau projet ambitieux qui lui permet de rêver plus grand. Promu grâce à son titre de champion de Ligue 2, le club coaché par Stéphane Gilli a été racheté en novembre dernier par la famille Arnaut tandis que le groupe Red Bull a obtenu 10% du club francilien. Après un mercato ambitieux qui l’a vu dépenser 57,3M€, le Paris FC a recruté quelques noms intéressants comme Otavio (FC Porto), Nhoa Sagui (Reims), Willem Geubbels (Saint-Gall), Moses Simon (FC Nantes), Hamari Traoré (Real Sociedad), Jonathan Ikoné (Fiorentina) ou encore Kevin Trapp (Eintracht Francfort). Avec des cadres comme Obed Nkambadio, Maxime Lopez ou encore Ilan Kebbal. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça débute bien avec une huitième place provisoire en Ligue 1 à six unités du Paris Saint-Germain et à cinq points des places qualificatives en Ligue des Champions.

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Le Red Star se met à rêver, Versailles joue la montée

Deux clubs parisiens qui brillent en Ligue 1 et un club de la banlieue qui séduit en Ligue 2. En effet, après avoir terminé quinzième la saison dernière, le Red Star qui est dirigé par Grégory Poirier a poursuivi sur sa lancée et a réalisé un solide début de saison. Actuellement quatrième à trois points du trio de tête composé de Troyes, Saint-Étienne et Pau, le club audonien est encore loin de monter en Ligue 1, mais progresse et peut rêver d’un exploit. L’objectif du club est plutôt de viser la montée d’ici cinq ans comme l’avait confié le président Patrice Haddad à L’Équipe : «c’est l’ambition évidemment à terme, concède le président. Le foot en France est en danger et les clubs aussi. Il ne faut pas se précipiter et gravir les marches saison après saison. Ce seront nos jeunes qui auront aussi cette ambition, viser l’excellence. La L1 à l’horizon 2030 est raisonnable.» En National 1, l’Île-de-France place aussi trois formations avec Versailles (2e), Fleury (8e) et Paris FC (13e).

Le projet le plus ambitieux est évidemment celui de Versailles qui est stable à ce niveau depuis 4 ans. Cinquième pour sa première saison en National 1 en 2023, le club des Yvelines avait ensuite dû se battre plutôt pour son maintien en terminant 9e en 2024 et 13e en 2025. Cependant, le début de saison est bien différent cette fois pour le club coaché par Jordan Gonzalez. Actuellement deuxième avec la meilleure attaque et la meilleure défense du championnat, Versailles compte un point de retard sur Rouen, mais avec un match en moins. Les Versaillais ont même un petit wagon d’écart avec leurs poursuivants Dijon et Orléans qui pointent à cinq unités. Président du club, Alexandre Mulliez a repris le club il y a deux ans et avait évoqué une montée en trois ans, cela pourrait être le cas cette saison même si Versailles ne se met pas la pression et affiche désormais une posture plus modeste comme l’a confié son dirigeant à So Foot : «on n’en parle même pas en interne. J’ai plutôt pour habitude de mettre des objectifs hyper-ambitieux pour montrer le niveau d’investissement des dirigeants et des actionnaires dans la boîte. C’est ce que j’ai fait au début en arrivant. Sauf qu’en fait, on n’était pas du tout prêt. La structure du club n’était pas du tout prête à accueillir ce genre d’objectifs. Depuis, je ne parle que de maintien.»

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Dans les divisions inférieures, les clubs franciliens brillent aussi

Le maintien devrait en revanche concerner le FC Fleury 91. Actuellement huitième, le club de l’Essonne a été promu de National 2. Réputé pour son équipe féminine qui est actuellement 4e de D1 Arkema, Fleury voit sa section masculine espérer se maintenir à ce niveau. Même chose donc pour le Paris 13 Atletico qui dispose d’un stade de seulement 1000 places et de moyens limités. Actuellement 13es après avoir fini 14es du dernier exercice, les Gobelins vont encore devoir batailler. Enfin du côté de la National 2, trois clubs d’Île-de-France évoluent dans cette division. Dans le groupe C, le FC 93 Bobigny-Bagnolet-Gagny (15e) et l’US Créteil (16e) ont manqué leur début de saison. Pour le club de Seine Saint-Denis, l’espoir de monter en National 1 après l’exclusion de l’AC Ajaccio. Sur les dernières saisons, Bobigny a enchaîné une 3e place en 2020, une 4e place en 2021,une 4e place en 2022, une 3e place en 2023, une 4e place en 2024 et une 2e place en 2025, ce qui en fait une référence de ce championnat.

Créteil vient de lancer une nouvelle ère avec son rachat cet été par le milliardaire Xavier Niel. « J’ai grandi ici et j’en suis fier. Je n’oublie pas d’où je viens. Aider les Béliers à aller le plus haut possible, c’est ma manière de rendre à cette ville un peu de ce qu’elle m’a donné. Kaaris a mis la lumière sur Sevran ; moi, je veux mettre la lumière sur Créteil. Le projet ? Investir dans l’avenir, avec la création et le développement d’un centre de formation ; professionnaliser le club, en renforçant ses moyens et en s’alliant à davantage de partenaires ; faire rayonner Créteil, en attirant un public plus large au stade et en modernisant l’image du club», avait-il annoncé au moment du rachat. Pour le moment, l’alchimie n’est pas encore là et le coach Karim Mokeddem a été viré suite aux mauvais résultats. Créteil malgré un projet ambitieux va devoir vite remonter la pente. En revanche les Lusitanos de Saint-Maur ont pris un bon départ et figurent à la deuxième place malgré un statut de promu.

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