Entretien avec… Simon Feindouno : « En France, je vivais dans l’ombre de Pascal »

Par Khaled Karouri
3 min.
Simon Pierre Feindouno @Maxppp

Se faire une place au plus haut niveau n'est jamais évident, surtout quand on est le frère d'un autre joueur. Ce n'est pas Simon Feindouno qui dira le contraire. Contacté par nos soins, le joueur revient sur son parcours, son avenir, et évoque son frère Pascal.

**Foot Mercato : Tout d'abord Simon, comment allez-vous ?

Simon Feindouno :** Je vais bien merci, par la grâce de Dieu.

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**FM : Comment êtes-vous arrivé aux Émirats Arabes Unis, à Dubai Club ? Comment les contacts se sont-ils noués ?

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SF :** Je suis arrivé aux Émirats tout simplement parce que j'ai été déçu du manque de reconnaissance de mon talent car en France, je vivais dans l'ombre de mon frère, ce qui était difficile pour moi. D'où l'idée de tenter ma chance dans un autre pays, où on peut me considérer en tant que tel et non pas comme le frère d'un tel. Les exigences sont différentes par rapport à ce que j'ai vécu en France, où on me demandait de faire mieux que mon frère, alors qu'on n'a pas les mêmes styles de jeu. Les contacts sont apparus suite à ma belle performance dans le championnat de National avec Istres, où on a fini champion en 2009.

**FM : Quel est le niveau de ce championnat, encore méconnu en France ?

SF** : Le niveau du foot aux Émirats, ça ressemble à un bon niveau de Ligue 2 française.

**FM : Quelles sont les grandes différences avec le football français ?

SF :** Les plus grandes différences avec le football français, c'est déjà qu'ici il y a souvent beaucoup de fautes tactiques dans les matches. Souvent, ces petits détails se payent cash dans les matches. Et il y a aussi un manque de maitrise technique dans certains clubs.

**FM : Est-ce facile de s'adapter à cette nouvelle culture, ce nouveau pays, ce nouveau championnat ?

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SF :** Au niveau de l'adaptation, je dirais que ça dépendra de la motivation de la personne et de son investissement pour pouvoir s'adapter rapidement, car on a tendance à être en vacances dans ce pays parce qu'il y a tout pour se croire en vacances.

**FM : Les Emiratis à Manchester City ou les Qataris au PSG ne lésinent pas sur les moyens. Est-ce la même politique qui est mise en place pour les équipes locales ?

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SF :** Oui, dans ce pays ils ont très largement les moyens de s'offrir qui ils veulent. Après, tout dépendra de l'envie de la personne. Sinon, oui, ils disposent de beaucoup de liquidités par rapport à certains pays.

**FM : Vous avez 26 ans. Envisagez-vous de vous installer sur la durée dans ce pays ou aimeriez-vous, à terme, retrouver l'Hexagone ?

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SF :** Aujourd’hui, c'est vrai que certaines personnes disent que c'était trop tôt pour moi de venir dans ce pays. Mais comme je n'ai pas eu l'opportunité de faire mon trou en France, il fallait bien que je prenne une décision tôt ou tard et que je tente ma chance ailleurs. Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, tout se passe bien pour moi ici et je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve. J'ai un contrat qui court jusqu'en juin prochain. On verra bien ce qui passera par la suite.

**FM : Avez-vous eu des contacts récents avec des clubs français, européens ou, au contraire, d'un autre continent comme l'Amérique ou l'Afrique ?

SF :** Après un beau parcours la saison dernière, j'ai reçu deux offres de la France et aussi d'autres pays.

**FM : Vous êtes donc le frère de Pascal. Vous conseille-t-il dans votre carrière ?

SF :** J'ai la chance d'avoir Pascal comme frère, car c'est un modèle pour moi. J'apprends beaucoup dans son football et je le remercie pour tout ce qu'il a fait pour moi.

**FM : Il vient de quitter Sion. Aimeriez-vous porter le même maillot que lui à l'avenir ?

SF :** J'ai toujours rêvé de porter le même maillot que Pascal. Avec l'équipe de Guinée, mon rêve s'est réalisé et j'étais vraiment très content. Lui aussi était très fier de moi.

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