Info FM : le clan Ménez raconte ses premiers pas réussis au Mexique

Par Dahbia Hattabi
6 min.
Club América @Maxppp

Après six mois à Antalyaspor, Jérémy Ménez est parti relever un nouveau challenge au Mexique. L'international tricolore défend avec brio les couleurs du Club América. Gros plan.

Un accueil digne du rockstar. Depuis le début du mois de décembre, les supporters du Club América rêvaient d'une arrivée de Jérémy Ménez après que la presse ait parlé d'un intérêt pour le Français sur le départ à Antalyaspor. L'excitation est montée d'un cran quand le club mexicain a officialisé le transfert de l'international tricolore le 5 janvier dernier. Quelques jours plus tard, le footballeur né en 87 a pu mesurer sa cote de popularité auprès d'un public venu l'accueillir en masse à son arrivée à l'aéroport au Mexique. Présent à ce moment-là, son frère et conseiller, Kevin Ménez, se souvient. «Jérémy a eu un accueil incroyable de la part de tous supporters mexicains à l'aéroport. Je l'ai accompagné au Mexique donc j'ai pu me rendre compte de tout ça. Au début, on était un petit peu surpris par cette ferveur car on n'est pas forcément habitués à ça. On a été agréablement surpris. Ça fait chaud au cœur. Ça l'a mis tout de suite dans de bonnes dispositions. Il était très heureux». L'histoire d'amour entre le Club América et Jérémy Ménez a commencé de la plus belle des façons.

La suite après cette publicité

Le joueur âgé de 30 ans voulait relever un nouveau challenge après six mois éprouvants en Turquie. «À Antalya c'était compliqué parce qu'il a quand même connu trois entraîneurs, un président qui démissionne, en plus de salaires impayés. C'était un petit peu chaotique là-bas». Ainsi, il a opté pour le club mexicain avec un projet qui l'intéressait comme le précise son frère. «C'est vrai que Jérémy a été sollicité (en Europe) car tout le monde connaissait un peu la situation d'Antalyaspor. On a fait le choix d'aller au Club América, pas par rapport au fait de partir, mais c'est parce que c'est le plus grand club du Mexique, le plus titré et que ce nouveau challenge intéressait Jérémy. Quand on a rencontré les dirigeants du Club América, qu'ils nous ont exposé le projet, il a été convaincu. On a eu aussi André-Pierre Gignac pour connaître le pays, le championnat, le football mexicain. Donc ça l'a rassuré et après il a dit : "on y va"». Véritable star des Tigres de Monterrey, Gignac n'a pas hésité à dire tout le bien qu'il pensait de la ligue mexicaine à son compatriote.

À lire Le message culotté de Florentino Pérez au Barça

Une adaptation réussie

«Jérémy et Dédé Gignac ont discuté par rapport à la qualité de vie du pays, au niveau du football. C'est vrai que le championnat mexicain, on ne le suivait pas forcément. Ce sont ces petits détails. Quand on ne connaît pas, on a besoin de se rassurer auprès de personnes qui y sont déjà et qui ont réussi. C'étaient juste des questions sur le championnat et la qualité de vie au Mexique. Des choses basiques». Visiblement, cela a conforté la décision de Ménez qui est donc un joueur du Club América depuis un peu plus d'un mois. Comment se passent ses premiers pas au Mexique justement ? Le joueur s'est bien intégré comme nous l'explique Kevin Ménez. «Jérémy s'est très bien adapté. Il parle en italien couramment et il y a quelques similitudes avec l'espagnol. Donc ça facilite l'intégration et le dialogue avec ses partenaires. La chose la plus difficile en fait pour lui c'est l'altitude. Il joue à un peu moins de 2500 mètres d'altitude. Physiquement, c'est ce qui a été le plus dur à encaisser au départ. À part ça, tout se passe très bien. Il s'est bien intégré à l'équipe. Le fait d'avoir fait quelques clubs à l'étranger, ça rassure, ça facilite les choses. Il est très bien dans ses baskets dans ce très grand club».

La suite après cette publicité

À tel point qu'il en est déjà à deux buts inscrits en quatre rencontres sous le maillot des Aguilas. «C'est sûr qu'on ne peut pas rêver meilleurs débuts. On sait tout ce qu'il a subi auparavant à Bordeaux, en Turquie, les blessures. Il est vraiment dans de bonnes conditions. La cerise sur le gâteau c'est qu'il est décisif, il marque des buts. Tous ses compagnons sont derrière lui. Le coach le gère très bien car il ne veut pas forcément le griller. Il sait que c'est dur avec l'altitude, etc... C'est une bonne gestion de toute part et il a la chance de marquer deux buts. Ça aide à s'intégrer davantage auprès de ses coéquipiers, des supporters. Ce sont des débuts des parfaits. Mais il peut encore mieux faire bien sûr». Journaliste pour AS Mexico et spécialiste du football mexicain, Alex Martinez est très emballé par les premiers pas de Ménez en Liga MX. «Tout se passe bien pour lui. Il a marqué deux buts en 4 matches, tout cela en 172 minutes. Ce sont des chiffres qui montrent qu'il a parfaitement gérer la pression médiatique qu'il y a autour du Club América. J'ai pu le voir samedi dernier lors du choc face aux Tigres (1-1). Il a bien joué et a marqué sur pénalty. Selon moi, il peut faire une bonne carrière en Liga MX. Ici, il est souvent comparé à son compatriote Gignac, qui a réussi au Mexique. Ça va être intéressant de voir journée après journée qui se montrera le plus à son avantage face aux gardiens adverses».

Ménez fait rayonner le football mexicain en Europe

Mais pour Kevin Ménez, la priorité de son frère est surtout d'aider son équipe, deuxième au classement en championnat (4 victoires, 3 nuls) à atteindre ses buts. «Ses objectifs sont les mêmes que ceux du club. Lui, il veut gagner le maximum de trophées. S'il est amené à être décisif et à marquer beaucoup de buts, c'est top. Mais encore une fois, s'il ne marque pas et que l'équipe est championne, ça lui va aussi. C'est un projet commun entre le club et lui, plus que des objectifs personnels. Même si c'est toujours bien d'en avoir et de réussir». Tout se passe donc parfaitement, sur comme en dehors du terrain, pour Jérémy Ménez. L'ancien joueur du FC Sochaux est l'une des nouvelles stars de la Liga MX. De quoi lui permettre de faire rayonner ce championnat en Europe et en France comme l'a fait Gignac comme nous le précise Alex Martinez, spécialiste du foot mexicain : «son arrivée est positive. C'est toujours une bonne chose pour le football mexicain quand des éléments de qualité arrivent. Ménez est passé dans de grandes équipes comme l'AC Milan, l'AS Roma, l'AS Monaco ou le PSG. C'est un plus».

La suite après cette publicité

Mais cela est aussi bénéfique pour le joueur comme nous l'assure le frère et conseiller du Français. «J'ai été pas mal sollicité par les médias américains, car il y a énormément de Mexicains aux États-Unis. En Europe, en France maintenant on montre un peu plus le championnat mexicain, les buts, les images. C'est une bonne chose. C'est un projet commun. Jérémy va les aider par rapport à sa notoriété en Europe. Le club va l'aider aussi à se faire connaître et se développer au Mexique et aux États-Unis car il y a pas mal de gens qui nous sollicitent pour l'avoir. Ça prend une ampleur assez importante. On a la chance qu'il soit décisif. Donc quand on l'est, on parle un peu plus de vous. C'est un très beau mariage entre Jérémy et le Mexique pour le moment. Le principal c'est qu'il se sente épanoui et très heureux là-bas». Difficile de ne pas l'être après de tels débuts au Mexique.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité