L’Espagne donne déjà des sueurs froides au monde entier
Dominatrice en Europe avec cinq victoires en six matchs et seulement deux buts encaissés, l’Espagne aborde la Coupe du Monde 2026 en favorite annoncée. Portée par une série d’invincibilité impressionnante et une maîtrise totale de ses qualifications, la Roja fait plus que jamais trembler le continent.
L’Espagne a incontestablement été la nation européenne la plus impressionnante lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Avec cinq victoires en six rencontres, la Roja a établi une forme de domination sans partage, presque clinique, qui contraste avec les difficultés rencontrées par plusieurs autres grandes sélections du continent. Chaque match a confirmé un peu plus la montée en puissance de cette équipe, construite sur une identité de jeu claire, exigeante, mais surtout parfaitement assimilée par l’ensemble du groupe. Au-delà du nombre de points engrangés, c’est la manière qui interpelle, puisque l’Espagne a maîtrisé ses adversaires du début à la fin, dictant le tempo, imposant son pressing et son contrôle, répondant présente dans les moments compliqués et ne laissant jamais la moindre fenêtre ouverte à la surprise. Cette dynamique reflète une équipe à la fois mûre, sûre d’elle-même et animée par une ambition grandissante à l’approche d’un Mondial où elle se présentera, pour la première fois depuis longtemps, avec l’étiquette de favorite assumée.
La statistique la plus effrayante pour ses concurrents reste sans doute celle des buts encaissés : seulement deux sur l’ensemble des qualifications (hier contre la Turquie). À une époque où les blocs bas sont souvent mis en difficulté par la vitesse et la créativité des attaquants adverses, l’Espagne a affiché une solidité presque irréelle. La défense n’a jamais semblé dépassée, et le milieu de terrain a offert ce verrouillage constant qui permet au collectif de rester compact. Cette performance n’est pas qu’un accomplissement, mais crée une atmosphère de crainte chez les adversaires. À cela s’ajoutent le statut de numéro un mondial FIFA et une série d’invincibilité de 31 matchs, autant d’éléments qui expliquent pourquoi les principaux bookmakers placent désormais la Roja en tête des favoris avec 16 % de chances de remporter le titre. Loin derrière suivent l’Angleterre, la France, le Brésil ou encore l’Argentine, confirmant que, pour l’instant, aucune autre grande nation ne dégage une telle impression de maîtrise.
Tout va bien en Espagne
Cette montée en puissance s’est d’ailleurs ressentie lors de la conférence de presse de Luis de la Fuente, à l’issue du dernier match de qualification, un match nul face à la Turquie à La Cartuja. Le sélectionneur espagnol, conscient des attentes, mais fidèle à son discours équilibré, a tenu à rappeler que « gagner est extrêmement difficile » et que ce résultat « confirme tout ce que nous avons accompli jusqu’à présent ». Cette lucidité n’empêche pas une certaine fierté, notamment celle d’avoir tenu le groupe invaincu durant toute la campagne et d’avoir assuré mathématiquement la première place sans jamais trembler. Le sélectionneur espagnol s’est également montré impatient à l’idée de disputer la Finalissima face à l’Argentine, une affiche qui s’annonce comme l’un des grands événements internationaux avant le Mondial. D’ailleurs, Pedri n’a pas manqué d’annoncer la couleur en postant une story avant la date de la finale de la Coupe du monde.
Enfin, le sélectionneur s’est exprimé sur la construction de sa liste pour la Coupe du Monde, qui n’est pas encore figée, notamment en raison de plusieurs blessures récentes. Loin de s’en inquiéter, De la Fuente y voit une opportunité, celle d’offrir de la visibilité à des joueurs moins habitués, capables de saisir leur chance et d’élargir encore la profondeur du groupe. Cet état d’esprit, mêlant exigence et ouverture, reflète parfaitement la force actuelle de la Roja qui s’avance en tant qu’équipe stable et évolutive, mais aussi structurée et flexible. Toujours en quête de progression, chaque détail contribue à renforcer cette impression d’une Espagne intimidante, plus forte que jamais depuis son âge d’or de la fin des années 2000. À l’aube du Mondial 2026, une certitude émerge dans le paysage européen. Si une nation fait vraiment peur aujourd’hui, c’est bien l’Espagne, dominatrice, insolente de confiance et résolue à reconquérir le sommet du football mondial.