Milan AC - PSG : quels enseignements à tirer pour le PSG ?

Par Matthieu Margueritte
4 min.
PSG @Maxppp

Opposé au Milan AC à l'occasion d'un match amical organisé à Dubaï, le Paris Saint-Germain s'est incliné sur la plus petite des marges (0-1). Loin d'être ridicule, le club de la capitale a pu tester son nouveau 4-3-2-1 version Ancelotti.

Certes, il ne s'agissait que d'un match amical et il est toujours compliqué de tirer des enseignements définitifs à partir d'une seule rencontre, mais ce Milan AC-Paris Saint-Germain a livré quelques précieux indices. Comme prévu, le nouvel entraîneur des Rouge-et-Bleu, Carlo Ancelotti, a démarré le match avec une équipe parisienne alignée en 4-3-2-1 avec comme principaux changements un Jallet dans l'entrejeu, Nenê et Pastore associés côte à côte.

La suite après cette publicité

Menés d'entrée de jeu dès la troisième minute après un but inscrit par un certain Pato (que Paris courtise), les partenaires de Momo Sissoko semblaient promis à un enfer suite à une tentative de Nocerino qui a heurté la barre transversale de la cage de Sirigu (18e). Mais si les Rossoneri ont souvent fait tourner le cuir en première période, le PSG a su résister, à défaut de se montrer dangereux. Au retour des vestiaires, après avoir effectué quatre changements, Paris manque de se faire piéger par Inzaghi (53e) et El Shaarawy (60e), mais Douchez veillait au grain. Plus équilibrée que les 45 premières minutes, la seconde période a vu l'actuel leader de Ligue 1 être plus présent devant les buts d'Amelia. Nenê inquiétait le portier italien à deux reprises (76e, 78e) avec deux grosses frappes et se faisait refuser un corner rentrant (76e) avant qu'Erding ne trouve le poteau (78e). Ce sera tout en termes d'actions franches.

À lire PSG : Abdou Diallo encore sous le choc du niveau de Neymar

Passons maintenant à la distribution des bons et des mauvais points. Au rang des satisfactions figurent trois joueurs : Jallet, Sissoko et Nenê. Le premier cité a encore démontré qu'il savait se montrer performant malgré un nouveau changement de poste. Aligné aux côtés de Bodmer et de Sissoko, l'ancien Lorientais a souvent joué dans l'intervalle tout en se montrant disponible et en tentant des frappes de loin à de nombreuses reprises. De son côté, Sissoko confirme qu'il est désormais un titulaire indiscutable. Présent dans le combat physique de la récupération, il a également été bon dans ses relances même s'il a parfois un peu trop abusé des passes latérales. Enfin, Nenê a une nouvelle fois prouvé qu'il restait une valeur sûre du club. Plus axial qu'à l'accoutumée, le Brésilien a profité de cette liberté pour naviguer sur tout le front de l'attaque. S'il a parfois trop gardé le cuir, c'est lui qui a été le plus dangereux de son équipe face aux buts adverses (76e, 78e).

La suite après cette publicité

Les latéraux pointés du doigt

Au niveau des déceptions, trois joueurs ont affiché un pâle visage. À commencer par Mathieu Bodmer. Souvent critiqué pour sa faible activité lorsqu'il était positionné aux côtés du milieu défensif dans le 4-2-3-1 d'Antoine Kombouaré, l'ancien Lyonnais ne s'est pas vraiment refait la cerise aujourd'hui. Installé dans un rôle « à la Pirlo » où il était censé distribuer le jeu, le natif d'Évreux a plutôt été transparent et ses passes ont rarement été dans le bon tempo. Décevants eux aussi, Marcos Ceara et Siaka Tiéné ont du souci à se faire.

Dans un système de jeu où les montées des latéraux sont primordiales, les deux défenseurs parisiens n'ont pas répondu présents. Si Ceara s'est montré plus offensif, ses centres ont été imprécis quasiment à chaque fois. Mais le Brésilien a su être un peu plus juste dans ses tâches défensives. En revanche, le cas de l'Ivoirien inquiète. Inexistant sur le plan offensif, Tiéné a affiché des lacunes techniques qui l'ont empêché de centrer en première intention ou de faire la différence en un contre un lors de ses montées. Dépassé défensivement, l'ex-Valenciennois a démontré la raison pour laquelle ses dirigeants ont fait de l'arrivée d'un arrière gauche l'une de leurs priorités du mois de janvier.

La suite après cette publicité

Enfin, cette tactique en « arbre de noël » a également confirmé qu'elle était davantage adaptée à des attaquants tels que Kévin Gameiro ou Mevlut Erding. Titularisé par Ancelotti, Guillaume Hoarau s'est montré beaucoup trop statique dans ses déplacements devant le duo Pastore-Nenê toujours à la recherche du décalage. Entré en jeu à la pause, Erding a été plus percutant, mais là encore c'est le manque d'efficacité aux abords de la surface qui a fait défaut à l'ancien Sochalien. Néanmoins, si quelques joueurs ont du pain sur la planche pour satisfaire leur nouveau coach, l'impression d'ensemble laissée par le PSG reste plutôt bonne. Avec un entrejeu plus fourni, le club de la capitale risque de se montrer encore plus dangereux offensivement. Alors, si en plus des joueurs du calibre de Pato débarquent en janvier, ses concurrents en L1 peuvent s'inquiéter.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité