New York City : le début de carrière réussi de Patrick Vieira

9 novembre 2015. Il y a un an, Patrick Vieira lance officiellement sa carrière d'entraîneur d'une équipe professionnelle : « New York City Football Club est heureux d’annoncer la nomination de Patrick Vieira en tant que nouveau coach de l’équipe. Vieira a signé un contrat de trois ans et prendra ses fonctions le 1er janvier 2016 en marge de la pré-saison pour la seconde campagne du club en MLS », annonce le club new yorkais. Avant d'aller vivre son rêve américain, l'ancien joueur d'Arsenal et de l'Inter Milan a fait ses gammes à Manchester City où il a été aux commandes de l'équipe réserve (u21) entre 2013 et 2015. Une expérience déterminante comme il l'a confié récemment dans France Football : «Quand je voyais Lolo (Blanc) et DD (Deschamps), je savais qu'ils allaient devenir ce qu'ils sont devenus. Moi, la révélation est venue beaucoup plus tard. Avec les gamins de City, je me suis pris au jeu. Quand je rentrais à la maison, je regardais les entraînements, je préparais les matches. Le matin, on faisait un briefing au bureau avec le staff. Et je me sentais bien, je ne me forçais pas à faire les choses. Ici, je me sens à l'aise, je m'épanouis». Mais contrairement à ses anciens coéquipiers de France 98, c'est hors du continent européen que Vieira, âgé de 39 ans à l'époque, a choisi de lancer sa carrière d'entraîneur professionnel.

Pourtant son nom avait été mentionné à Manchester City suite au départ de Roberto Mancini ou encore à Marseille. Depuis un an, l'ancien footballeur âgé aujourd'hui de 40 ans s'est installé sur le banc de la franchise de Major League Soccer. Comment se passent ses premiers pas justement ? En 37 rencontres, son équipe affiche un bilan de 15 victoires, 9 nuls et 13 défaites. New York a terminé deuxième de la Conférence Est et le champion du Monde 98 a été nommé pour le trophée de meilleur entraîneur de Major League Soccer avec Pablo Mastroeni (Colorado Rapids) et Oscar Pareja (FC Dallas). Mais le Français s'est incliné face à Toronto (2-0 et 0-5) en demi-finale de la Conférence Est. Après la rencontre, Vieira restait pourtant positif :«Je suis vraiment fier de mes joueurs, car je crois qu'ils ont travaillé très dur, ils ont toujours fait leur maximum, mais le match de dimanche ne reflète pas leur attitude durant la saison. Tout n'a pas été parfait, il y a des choses qu'on doit améliorer, il va falloir prendre des décisions importantes, mais on va dans la bonne direction».

Un coach qui fait l'unanimité

Sur sa première année sur un banc il a confié : «Ma première année a été très bonne. Mon objectif était de tirer le maximum de mon effectif et je crois que nous y sommes parvenus avec mon staff. Nous avons atteint l'objectif fixé, à savoir nous qualifier pour les play-offs. Nous voulions être une équipe forte, avec une identité et une philosophie de jeu très marquées, là aussi l'objectif est atteint». En effet, l'ancien joueur d'Arsenal a imposé son style au sein de la franchise de MLS. Tout d'abord, il a réussi à faire l'unanimité auprès de ses joueurs, même si certains médias américains parlaient de tension. «Il est vraiment bon, a commenté Frank Lampard. En tant que manager, j'ai un profond respect pour lui. Il a sa façon de jouer. Il veut vraiment que nous jouons à partir de derrière, du goal jusqu'aux attaquants, et toutes les équipes ne font pas ça. A présent, nous tirons profit de cela. Je pense qu'un bel avenir s'offre à lui». David Villa lui a confié : «Il se rapproche de Guardiola dans sa façon de planifier le jeu, d'étudier l'adversaire durant la semaine. J'aime ça». Le milieu de terrain Mikey Lopez ajoute : «Nous disséquons tout. Nous disséquons notre propre façon de jouer et celle de l'équipe adverse. Nous avons des entraînements fantastiques. C'est génial d'être entraîné et coaché par un staff comme celui-ci».

En effet, les médias américains expliquent que la tactique mise en place par Vieira diffère des autres de MLS. Il a une approche plus européenne. Il fait attention aux moindres détails que ce soit l'équipe a affronté ou la vie de groupe. L'équipe partage le petit déjeuner et le déjeuner généralement au centre d'entraînement. Et cela ne concerne pas uniquement le staff et les joueurs. Les employés du club (communication) sont invités. Jason Hernandez, défenseur de NY City FC : «Il y a l'équipe et rien d'autre. Il a eu une influence sur nous, dès le premier jour de la pré-saison. Que ce soit les repas ou les activités que nous allions faire, il fallait être ensemble comme un groupe. Au cours de la saison quand vous finissez avoir des hauts et des bas avec ces gars-là, cela devient comme une famille et comme une fraternité». Si l'ancien joueur de l'équipe de France a été éliminé en demi-finale de Conférence, il semble bien avoir conquis ses joueurs et son club. Ce qui est certain, c'est qu'il compte bien revenir encore plus fort la saison prochaine comme il l' a confié après la rencontre face à Toronto : «La seule chose que je peux promettre à nos supporters est que nous reviendrons la saison prochaine avec encore plus de détermination et d'ambition. On ira encore plus loin». Le message est clair !