Ligue des Champions

La Belgique est complètement dégoûtée par l’arbitrage face à l’OM

En Belgique, la colère gronde après la défaite de l’Union Saint-Gilloise face à l’OM. Entre buts annulés et décisions millimétrées de la VAR, supporters et observateurs dénoncent un arbitrage jugé étouffant, qui aurait privé l’USG d’un exploit européen.

Par Valentin Feuillette
4 min.
Union SG et OM @Maxppp

La soirée aurait pu être historique pour l’Union Saint-Gilloise, mais elle a finalement laissé un goût d’amertume rare dans le football belge. À Bruxelles, la frustration était palpable dans les rangs de l’Union Saint-Gilloise après la défaite face à l’OM (3-2). Plus que le score, c’est le déroulé de la soirée, et surtout l’intervention répétée de la VAR, qui a alimenté un profond sentiment d’injustice côté belge. Deux buts refusés pour des hors-jeu de quelques centimètres ont complètement changé la dynamique du match, laissant l’impression d’un arbitrage d’une rigueur extrême, presque chirurgicale, là où les joueurs de l’USG espéraient un peu plus de jeu et moins de géométrie. Ce qui domine aujourd’hui en Belgique, c’est un sentiment de dégoût face à ce qui est perçu comme une injustice répétée au plus haut niveau européen. Beaucoup estiment que l’esprit du jeu s’est dissous dans des arbitrages d’une rigueur presque mathématique, où la moindre épaule avancée suffit à faire s’écrouler tout un travail collectif.

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«Est-ce le point qui manquera aux Unionistes au soir du 28 janviers pour se retrouver dans le top 24 et disputer les barrages ? On espère pour les champions de Belgique que ce ne sera pas le cas. Sinon, ce match laissera un peu plus de regrets, encore. Comme ce but du 3-3, annulé par deux fois ; d’abord pour un hors-jeu de Mac Allister de quoi ; un centimètre (76e) ? Puis un autre, d’une épaule, de David (89e). L’Union a cru par deux fois avoir remonté un handicap de deux buts. Mais le VAR, technologie implacable et froide, annulait ces espoirs de remontada», écrit ce matin le média belge DHnet. La VAR, censée apporter clarté et équité, a au contraire laissé l’impression d’un match confisqué à des moments-clés, alimentant la colère des supporters et relançant le débat sur la place de la technologie dans le football moderne. Dans les jours à venir, l’Union Saint-Gilloise devra digérer cette amertume, mais en Belgique, l’affaire ne semble pas prête de se refermer.

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La VAR est sur toutes les bouches en Belgique

Interrogé après la défaite des siens, Kevin Mac Allister avait la mine résignée mais aussi la colère froide de ceux qui pensent avoir livré un match référence pour rien : «je pense qu’on aurait d’ailleurs mérité un point pour l’engagement dont nous avons fait preuve. Sur l’égalisation, je ne vois pas bien ce qu’il se passe ou si Kjell est fautif parce que j’essaie de me jeter devant un joueur marseillais. Après, il faut savoir reconnaître qu’ils nous ont bien fait bouger. En fin de match, on est bien revenu et on aurait pu marquer à deux reprises mais le VAR en a décidé autrement. Je sais ce que vous allez dire : samedi, il avait joué en ma faveur avec cette faute de main non sifflée et j’avais dit que le foot n’est pas une science exacte. Cela s’est confirmé ce soir. Sur le coup, cela nous a été défavorable pour un rien, et particulièrement sur le but que j’inscris malheureusement. J’ai revu les images et c’est dur à encaisser mais le règlement est le règlement. Cela s’est joué pour un millimètre ! Ce n’est évidemment pas le foot que j’aime mais je ne peux rien y changer». Dans le vestiaire, le sentiment dominant était que l’Union avait fait plus que rivaliser, mais qu’elle avait dû se battre contre un adversaire supplémentaire : la technologie et une interprétation stricte qui n’a jamais basculé en sa faveur.

Une colère qui risque de marquer les esprits en Belgique, tant cette soirée laisse derrière elle un goût de profonde incompréhension. Très mesuré habituellement, David Hubert n’a pas caché son incompréhension. L’entraîneur belge a aussi souligné le paradoxe d’une rencontre où l’USG a semblé avoir fait tout ce qu’il fallait pour revenir, avant d’être stoppée par des interventions technologiques vécues comme des coups d’arrêt émotionnels. : «je suis fier, on a bien exécuté notre plan. On savait qu’en deuxième mi-temps on allait avoir plus de possibilités de presser plus haut, de changer la donne. On leur a fait du mal, quand je vois la dernière demi-heure des garçons, qui ont beaucoup donné et pas abandonné… On s’est créé assez d’occasions pour prendre un point, qui aurait été mérité. à quelques millimètres près on l’aurait pris, mon cœur d’amateur de football fait mal quand je vois le hors-jeu sifflé mais on a eu d’autres occasions. On a fait douter l’OM mais je suis fier». Un sentiment partagé par le public du Lotto Park, qui a longtemps hué la sortie des arbitres et quitté le stade avec le sentiment amer d’une occasion volée.

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