Nicolas Anelka se confie sans tabou et tire encore à vue

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Shanghai Shenhua @Maxppp

Dans un long entretien au Parisien Magazine, Nicolas Anelka a évoqué son salaire, l’image des footballeurs et sa relation avec les journalistes. Avec la franchise qui le caractérise.

Voilà désormais 10 mois qu’il est en Chine, un peu oublié par le monde du football. Il faut dire que son choix de carrière a fait passer au second plan l’aspect du jeu pour laisser place aux commentaires sur ses revenus mirobolants. Nicolas Anelka à Shanghai, c’est 230 000 euros par semaine. Un montant qui est loin de lui donner le tournis. « Pas du tout. (…) J’ai fait des sacrifices très jeune. Aujourd’hui, cela porte ses fruits. Si tu ne comprends pas les salaires énormes des joueurs, c’est que tu n’as rien compris au business du foot ! », a-t-il déclaré dans Le Parisien Magazine.

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Vous l’aurez compris, Anelka n’a rien perdu de sa verve et son discours décomplexé s’éloigne toujours plus des interviews aseptisées de la plupart des joueurs. Son rapport à l’argent, il l’assume, mais il refuse de valider le côté matérialiste souvent mis en avant dès qu’il s’agit d’évoquer la vie d’un footballeur. « Il ne faut pas croire non plus que l’argent ne sert qu’à acheter de belles voitures et des sacs Vuitton. J’ai une grande famille et beaucoup d’amis. J’aime quand les miens vivent les mêmes choses que moi, donc j’aide tout le monde ». D’ailleurs, il compatit d’avance envers les footballeurs de Ligue 1, qui pourraient voir leurs revenus taxés à hauteur de 75 %. « C’est triste pour les joueurs de L1. Ils vont être pénalisés et devoir payer davantage d’impôts, alors que, dans leur domaine, ce sont les meilleurs. De quoi en inciter quelques-uns à quitter le championnat de France ».

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Lui qui a souvent illustré les critiques sur le comportement des footballeurs refuse de se voir étiqueté comme écervelé. « En France, 65 millions de personnes donnent des leçons sur les footballeurs, pensant qu’ils ne savent rien faire d’autre que taper dans un ballon. Les anti-footeux pensent que lire des kilomètres de bouquins et posséder une culture générale est synonyme d’intelligence. Mais dès qu’ils traversent la Manche, ils n’arrivent pas à aligner trois mots d’anglais ! Moi, je parle français, anglais et espagnol. Et j’attaque le chinois. Je peux comprendre et me faire comprendre dans le monde entier. Les Fourberies de Scapin, le théorème de Pythagore ou Cinquante nuances de Grey, ça ne me sert à rien dans ma vie ! », lance-t-il. Plus que jamais à part, Nicolas Anelka n’est pas prêt à tirer un trait sur toutes les mésaventures qui ont jalonné sa carrière. Il en garde une rancune tenace contre la presse.

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Peut-être tiendra-t-il un jour sa revanche, sous la forme de l’humour.« Pendant toute ma carrière, ce fut un combat constant contre la presse. D’ailleurs, dans un futur proche, j’envisage de décerner et d’organiser la cérémonie du journaliste de plomb, qui récompensera le plus bidon d’entre eux. Il sera élu par les joueurs. Le choix s’annonce délicat tant les candidats sont nombreux… », glisse-t-il. Une telle cérémonie vaudrait son pesant d’or !

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