Le Borussia Dortmund traverse aussi une période de tensions

Par Maxime Barbaud
4 min.
BV Borussia 09 Dortmund Lucien Favre @Maxppp

Le PSG n'est pas seul à connaître des moments de malaise au sein du club. Son futur adversaire en Ligue des Champions est aussi victime de certaines tensions qui concernent principalement Lucien Favre et Marco Reus. Mais ça, c'était avant que le capitaine du BvB ne déclare forfait pour le rendez-vous tant attendu.

Le parallèle en est presque troublant. Samedi dernier, Kylian Mbappé affichait sa colère de sortir à 20 minutes du terme contre Montpellier (victoire 5-0). Thomas Tuchel a eu du mal à cacher son agacement car ce n'est en plus pas la première fois que le Français montre ses états d'âme. Les médias ont largement commenté cette scène toute la semaine, d'autant que Neymar a encore agacé sur le terrain, en plus de manquer la rencontre face à Nantes en milieu de semaine, et peut-être celle face à l'OL dimanche, alors même qu'il a célébré son anniversaire le week-end dernier en grande pompe. Comme tous les ans.

La suite après cette publicité

Il y a mieux pour préparer de manière sereine la double confrontation cruciale face au Borussia Dortmund. Seulement, les tensions sont aussi apparues côté allemand. Il y a une semaine, alors que le BvB dominait largement l'Union Berlin 4-0 (score final 5-0), grâce notamment à un nouveau festival d'Erling Braut Håland (auteur d'un doublé), Lucien Favre a subi les foudres de Marco Reus. Juste après avoir marqué sur penalty, le capitaine devait céder sa place à Thorgan Hazard contre son gré. Visiblement agacé, il jetait son brassard et rejoignait Achraf Hakimi sur le banc, lui aussi très énervé de sortir.

À lire Ligue des Champions : l’équipe type des quarts de finale retour

Le BvB tente d'éteindre le début d'incendie

En apparence, tout semblait bien se passer depuis le début d'année 2020 avec trois victoires en autant de matches et le vent de fraîcheur amené par Håland. Ce courant d'air s'est transformé en petite tempête, ce qui a obligé le club à rapidement communiquer. «Il ne faut pas en faire une affaire d’État. La réaction de Marco n’est pas grave, il n’était pas content de sortir, c’est tout, mais il ne faut pas non plus qu’il s’énerve de la sorte chaque semaine», a expliqué le pompier de circonstance Michael Zorc.

La suite après cette publicité

Cette sortie médiatique du directeur sportif a été accompagnée deux jours plus tard par Lucien Favre lors d'un point presse avant la Coupe d'Allemagne face au Werder Brême. «Ça va. J'ai été joueur aussi, je sais ce que c'est. C'est déjà réglé pour Hakimi mais c'était spécial pour Marco Reus. Il m'a dit que ça allait. C'est resté entre nous et que ce n'était pas à cause de son remplacement», a minimisé le coach suisse. Seulement, l'intervention du chef de presse Sascha Fligge durant cette conférence témoigne d'une certaine tension. «Nous l'avons déjà dit samedi. Ça n'avait rien à voir avec son remplacement et rien à voir avec l'entraîneur.» Mais alors de quoi s'agissait-il ? Réponse de Fligge : «nous ne dirons rien.» Circulez, il n'y a rien à voir.

La blessure de Reus, les problèmes défensifs, les déboires s'accumulent

Le malaise était pourtant palpable. Faut-il croire que ces tensions ont eu une incidence sur la défaite du BvB en coupe face à un Werder Brême dont la saison est franchement difficile (16e sur 18 en Bundesliga) ? Hakimi est à l'origine du premier but encaissé tandis que Marco Reus s'est blessé en fin de match et manquera au moins le match aller face au PSG. «C’est arrivé à la dernière minute, il devait quitter le terrain et maintenant, il est blessé. Je suis désolé pour lui», déplorait Favre. Outre l'absence de l'international allemand aux 12 buts et 7 passes décisives en 26 matches toutes compétitions confondues cette saison, cette première défaite de l'année est un peu le miroir grossissant de ce Borussia, capable de battre n'importe qui ou de sombrer contre le premier venu.

La suite après cette publicité

Son attaque de feu repose essentiellement sur les circuits de passes entre le lanceur Brandt, les détonateurs Sancho et Reus et le néo-finisseur Håland. Il faudra déjà trouver de quoi remplacer le capitaine blessé mais aussi parvenir à pallier un manque d'équilibre collectif. La formation de Favre affiche beaucoup trop de largesses défensives pour passer un cap. «Il n'y avait pas assez de mouvement vers l'avant. Nous avions beaucoup la possession, mais nous n'en avons pas fait grand-chose. C'est de notre faute. Notre jeu était trop horizontal et pas assez vers l'avant», expliquait Brandt, rejoint par Mats Hummels. «Il y a eu trop peu de profondeur dans notre jeu en première mi-temps pour ouvrir les espaces. Nous avons ainsi renforcé le Werder, qui a profité de nos erreurs pour marquer.» Voilà que les repères se perdent alors que se profilent les rencontres face au Bayer, l'Eintracht Francfort et le PSG. C'est sûrement Lucien Favre qui résume le mieux cette période de doutes. «Nous devons améliorer beaucoup de petites choses !»

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité