Auxerre - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
PSG Edinson Roberto Cavani Gómez @Maxppp

Le PSG n'a pas réalisé un grand match mais remporte sa 9e Coupe de France face à Auxerre 1-0. Les Parisiens réalisent le fameux quadruplé, inédit en France.

Comme le veut la tradition, la finale de la Coupe de France vient clôturer la saison de football en France. Pour cette 98e finale de l'histoire, le PSG avait l'occasion de réaliser un quadruplé inédit ce soir au Stade de France. S'il dominait Auxerre, le club de la capitale enchaînait Trophée des Champions, Coupe de la Ligue, Championnat et donc Coupe de France, une première pour le football français. Le PSG fait figure d'ogre dans cette rencontre face à Auxerre, 9e de Ligue 2. L'absence de Pastore permet tout de même de poser quelques doutes sur l'animation offensive. Autre absent, Adrien Rabiot n'a pas été retenu suite à son absence lors de l'entrainement et de la mise au vert hier.

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Et en effet, cette fameuse animation offensive souffrait de l'absence de son chef d'orchestre, Javier Pastore. Durant les 15 premières minutes, le PSG a tout simplement oublié de commencer son match. Les Auxerrois l'ont bien compris et jouaient crânement leur chance. Ils se montraient à l'aise dans le camp parisien et obtenaient même trois corners consécutifs qui se concluaient par une frappe non cadrée de Diarra (9e). Paris allait se décider à jouer, sans s'emballer non plus. Cavani manquait sa reprise (17e), Matuidi (22e) et Lucas (24e) se signalaient par des frappes inoffensives. C'est par Ibrahimovic que venait réellement le danger. Par deux fois, le Suédois échouait face à un Donovan Léon très bien sorti (32e, 35e). Thiago Motta trouvait le poteau (40e) mais c'est bien maigre pour le PSG qui regagne le vestiaire tenu en échec.

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Paris devait accélérer sans attendre dans cette deuxième période sous peine de se voir punir. Maxwell, aérien dans son couloir offrait un caviar à Cavani dont la reprise de la tête était déviée par les gants de Léon, décidément en feu (55e). Le PSG se faisait peur lorsque Sammaritano s'échappait mais Douchez veillait au grain (59e). Et ce qui devait arriver arriva. Après avoir manqué une première opportunité, Cavani trouvait enfin la faille sur un centre de Van der Wiel (1-0, 65e). L'Uruguyaen se signalait comme l'homme du stade de France après ses buts contre Lyon et Bastia lors des deux dernières finales de Coupe de la Ligue et contre Lens en championnat. Auxerre tentait de réagir mais se montrait trop timide. Seul Nabab se distinguait et frôlait même l'égalisation (88e). Cela n'était pas suffisant devant face à l'ogre parisien. Le PSG l'emporte 1-0 et glane sa 9e Coupe de France. Surtout, le club de la capitale réalise ce fameux quadruplé tant attendu. Une première dans l'histoire du football français.

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L'homme du match : Cavani (7,5) : l'Uruguayen a manqué de réussite et de justesse en première période. Son sens du but a ensuite repris le dessus. Sur une première tête, Léon se détend parfaitement (55e), mais il battait le gardien auxerrois sur une nouvelle tentative, inscrivant l'unique but du match. Précieux.

Auxerre :

  • Leon (7) : face aux artilleurs parisiens, il a été extrêmement rassurant pour ses compères. Très à l’aise dans les airs, le gardien auxerrois s’est illustré pour ses très belles sorties devant Ibrahimovic (31e, 35e) et ses parades Cavani (53e). Il ne pourra cependant rien devant le coup de billard de Cavani (65e). L’Auxerrois du match.

  • Aguilar (5) : vaillant, costaud dans les duels, et omniprésent lorsqu’il s’agissait de remonter son couloir, l’ancien joueur de Grenoble a livré une copie correcte. Seul hic, la genèse du but du Paris Saint-Germain venait de son côté.

  • Fontaine (6) : associé à Sébastien Puygrenier, qui lui a certainement distillé quelques conseils avant le match, le défenseur de 24 ans n’a pas fléchi et a été au four et au moulin en défense. Un très bon travail de couverture et aucune erreur à recenser.

  • Puygrenier (4,5) : il était le joueur d’expérience sur lequel ses coéquipiers comptaient. Mais l’ancien de l’AS Nancy Lorraine est retombé dans ses travers, en témoigne son dégagement complètement loupé qui aurait pu amener à la tête de Cavani et, quelques minutes plus tard, il ne resserre pas assez son marquage, l’Uruguayen, encore lui, en profite et catapulte le cuir dans la cage.

  • Djellabi (5) : il avait un sacré client en face de lui, en la personne de Lucas Moura. Si les incursions du Brésilien sont toujours aussi fulgurantes, à l’arrivée l’ancien nantais a plutôt bien tenu.

  • Aït Ben Idir (5) : après une première mi-temps plutôt solide et satisfaisante, bien qu’il fut très peu impliqué dans la construction, le Marocain s’est laissé aspirer par le rouleau compresseur parisien, perdant quelques ballons qui se sont transformés en possibilité de contre.

  • Mulumba (6) : agressif et efficace dans le pressing, c’est lui qui était le plus en vu dans l’entrejeu auxerrois. Une partie tout à fait honorable que son entraîneur n’a pas manqué de féliciter à sa sortie. Remplacé par Vincent (85e).

  • Sammaritano (6) : avec Puygrenier, il était le seul joueur à avoir vu le Stade de France. Et le meneur de poche a tenu son rang. S’il n’a pas eu le pouvoir de forcer la décision, ratant ses tentatives de loin, il a créé des brèches pour ses coéquipiers et s’est rendu on ne peut plus disponible devant.

  • Berthier (5) : pur produit de la formation bourguignonne, il était considéré comme le danger principal de l’AJA. Pas impressionné par la pléiade de stars du PSG, le jeune joueur de 19 ans n’a malheureusement pas confirmé son très bon début de match, s’éteignant au fil des minutes. Remplacé par Nabab (79e).

  • Diarra (6) : il a fait office de second couteau et le moins que l’on puisse dire, c’est que l'attaquant de pointe a très bien rempli ce rôle. Chaque ballon de contre passa par ses pieds et son utilisation fut, bien qu’approximative, très intéressante car cela faisait monter ses partenaires en température.

  • Baby (5) : complètement invisible en première partie de match, son occasion au-dessus (58e) l’a un peu remis en carburation. Cependant insuffisant pour faire pencher la balance du côté des Bourguignons. Un bon travail défensif à souligner. Remplacé par Viale (81e).

PSG :

  • Douchez (6) : le gardien parisien n'a pas eu grand chose à faire durant une heure. Auxerre s'approchait très peu de son but. Il s'est contenté d'aller chercher quelques ballons aériens. Une bonne intervention devant Sammaritano (59e).

  • Van der Wiel (6,5) : le néerlandais a fait son match. Auteur de quelques bonnes interventions tranchantes en début de match devant Berthier et Diarra, il a rassuré. Son entente avec Lucas a bien fonctionné ce qui faisait de l'aile droite le côté fort de l'équipe. Il délivre un centre décisif pour Cavani (65e).

  • Thiago Silva (6) : gêné par une blessure depuis une semaine, le capitaine parisien a semblé bien remis de son pépin. Il s'est montré serein dans son placement ce qui a compensé son manque de vitesse sur les courses de Sammaritano ou Diarra.

  • David Luiz (5,5) : le Bréslilien a entamé le match n'importe comment et rappelé à tout le monde ses sautes de concentration. En voulant tenter un petit-pont, il s'est fait subtiliser le ballon par Diarra dans ses 30 mètres. Mieux ensuite, il a montré du caractère dans les duels.

  • Maxwell (6,5) : le gaucher est toujours aussi précieux. Il n'a jamais été inquiété dans son couloir. Offensivement il a pesé. Comme son coéquipier dans le couloir droit, il a apporté le surnombre. Un caviar pour Cavani (55e).

  • Verratti (6) : le génie italien a encore fait son match. S'il a démarré timidement comme l'ensemble de ses coéquipiers, il a haussé le ton en deuxième période. Sa qualité technique et son entente avec Motta au milieu ont fait courir les Auxerrois. Averti (59e).

  • Thiago Motta (6,5) : il a mis du temps à se mettre dans le match néanmoins, une fois le moteur enclenché, il a eu un rendement habituel. Ses passes ont transpercé le bloc auxerrois et épuisé ses adversaires.

  • Matuidi (4,5) : il a semblé moins en jambes qu'à l'accoutumée. Le numéro 14 parisien s'est moins projeté et a montré quelques imprécisions techniques. Une frappe sans danger (22e) c'est tout ce que l'on peut signaler dans son rendement offensif.

  • Lucas (6) : remis de ses soucis physiques, Lucas a agité son côté droit. Face à lui, Djellabi a souffert. Il délivre un caviar à Ibrahimovic en première période qu'il ne convertit pas. Remplacé par Lavezzi (73e) qui a apporté de la vitesse.

  • Cavani (7,5) : Voir ci-dessus.

  • Ibrahimovic (5) : le Suédois a semblé d'ores et déjà en vacances. Souvent les mains sur les hanches, il a loupé des occasions en première période. Il échoue deux fois seul face à Léon (32e, 35e). En seconde période, il n'a pas toujours fait les bons choix, notamment encontre pour inscrire le deuxième but.

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