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Bordeaux - PSG : les notes du match

Le PSG s'est qualifié mardi soir pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue à la faveur d'un succès sur la pelouse de Bordeaux. Un succès 3-1, acquis grâce à un très bon Javier Pastore.

Par La Rédaction FM
9 min.
FC Girondins de Bordeaux Javier Matías Pastore @Maxppp
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Les Girondins de Bordeaux accueillaient mardi soir le Paris Saint-Germain en quarts de finale de la Coupe de la Ligue pour une affiche de prestige à ce stade de la compétition. Pourtant, pour ce remake du dernier Trophée des Champions, les deux entraîneurs n'avaient pas aligné leur équipe type au coup d'envoi. Un turnover important avait été déployé du côté parisien, tandis que les Bordelais avaient également choisi de se passer de plusieurs de leurs cadres, dont Sertic et Obraniak. Le match démarrait sur un petit rythme, les meilleurs mouvements étant à mettre au crédit du PSG sans qu'aucun n'apporte réellement le danger. Preuve de cette domination, au moins territoriale bien que stérile, les Franciliens affichaient 77% de possession de balle au quart d'heure de jeu.

Celle-ci allait peu à peu se diluer avec la montée en régime progressive d'une équipe bordelaise bien organisée et décidée à contrarier une sélection parisienne manquant cruellement d’imagination. La première grosse alerte sur le but de Cédric Carrasso allait être l’œuvre de Zlatan Ibrahimovic qui allait tromper le portier des Girondins d'une puissante reprise de volée sur une subtile ouverture de Pastore (40e). Une réalisation cependant invalidée à juste titre pour une position de hors-jeu de l'avant-centre suédois. Ce dernier allait se mettre à nouveau en évidence sur un coup-franc frappé plein axe qui contournait le mur bordelais mais heurtait le poteau avant de sortir des limites du terrain (43e). Qu'à cela ne tienne. Quelques minutes plus tard, Ibra décalait Lucas qui travaillait bien pour servir Pastore dont la frappe à ras-de-terre laissait le gardien girondin impuissant (45e+1, 0-1).

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La seconde période démarrait sur les chapeaux de roue. Cavani remplaçait Ibrahimovic : Laurent Blanc pensait-il déjà son équipe à l'abri ? Que nenni. Une perte de balle de Rabiot aux abord de sa surface de réparation profitait à l'opportuniste Poko qui s'en allait fixer Sirigu et égaliser (48e, 1-1). Bien que piqué au vif, Paris allait avoir du mal à reprendre sa marche en avant. Jusqu'à cette double parade de Cédric Carrasso (62e) : Ménez percutait et fixait son défenseur avant de frapper plein axe. Le ballon revenait dans les pieds de Digne qui prenait sa chance à son tour mais le gardien du FCGB allait sortir le grand jeu pour dévier le ballon sur son poteau puis le capter. Sirigu allait lui aussi devoir s'employer sur un centre-tir de Maurice-Belay (78e). Alors que le match semblait prendre la direction des prolongations, la foudre allait s'abattre sans prévenir par deux fois sur Chaban-Delmas : Rabiot (86e, 1-2) puis Matuidi (88e, 1-3) allaient mettre un terme aux espoirs bordelais, pourtant auteur d'une partie très honnête. Le PSG se qualifie donc pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue, à quatre-vingt dix minutes du Stade de France...

L'homme du match : Javier Pastore (7,5) : de la présence, une large couverture du milieu de terrain, peu de déchet, une passe décisive pour Rabiot (86e) et un but (45e+1). Soirée pleinement réussie pour l'Argentin qui a réussi à convaincre tout au long de la rencontre. Souvent décrié pour sa nonchalance et son manque de constance, à certainement livré mardi soir un véritable match référence.

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Bordeaux :

  • Carrasso (5) : face à une équipe parisienne qui a longtemps été imprécise et peu inspirée, le portier et capitaine bordelais a été épargné. Battu par Pastore une première fois (45e+1), le gardien a ensuite répondu présent en sortant une double parade incroyable pour empêcher les Ménez et Digne de donner l'avantage au PSG (62e). Un avantage qui viendra des Rabiot et Matuidi, dont les tentatives ne lui laisseront aucune chance.

  • Faubert (6) : très sérieux dans son couloir droit. L'ancien Madrilène a fait le boulot, n'hésitant pas à prêter main forte à ses centraux quand le besoin s'en faisait ressentir défensivement. N'a finalement commis qu'une seule erreur, celle de ne pas avoir senti Pastore partir dans son dos sur l'action du but parisien (45e+1). Du reste, il n'a pas pesé offensivement, logique au regard de la configuration.

  • Henrique (6) : solide au marquage, le Brésilien a réalisé le match quasi-parfait jusqu'à l'approche de la fin du premier acte, lui qui a perdu bêtement le ballon sur l'action ayant mené au but parisien. Dommage, d'autant que l'erreur est isolée.

  • Sané (6,5) : le Sénégalais avait fort à faire devant Ibra. Et si on craignait le pire après qu'il ait été éliminé par Marquinhos sur la première action du match (2e), il a parfaitement rempli son rôle. Au point de parfois sembler museler le géant suédois, à l'instar de cette action où il gagne son duel dans la surface face à son vis-à-vis (34e). Un match plein.

  • Orban (5,5) : le latéral est apparu très concentré défensivement. Pour tout dire, il a longtemps tenu Lucas en respect, lui qui remportait tous ses duels avec le Brésilien. Il n'y a qu'à la 45e minute où il sera battu, crocheté à deux reprises par l'ailier parisien sur l'action du but adverse...

  • N'Guemo (7) : un très gros match du milieu de terrain. Ce dernier, impeccable d'engagement, n'a eu de cesse de faire l'essuie-glace devant sa défense, de manière à faire avorter nombre d'offensives adverses. Remplacé par Sertic (89e).

  • Poko (6,5) : le jeune gabonais a commis quelques petites erreurs en début de match, à l'image d'une perte de balle plein axe dans son camp (28e), mais sans gravité. Il aura le reste du temps affiché beaucoup de sérieux et d'abnégation. Comme un symbole, c'est en venant presser très haut Rabiot qu'il récupère un ballon et s'en va tromper Sirigu (48e).

  • Rolan (6) : chahuté par ses partenaires en début de partie pour ses erreurs de placement, l'Uruguayen est monté en puissance au cours de la partie. Au point d'apparaître comme un point de référence dans les bons coups à jouer, de par sa technique et vivacité. S'il n'a pas été décisif, il n'a pas démérité.

  • Traoré (6) : aligné dans un rôle offensif sur la feuille de composition, le Malien s'est dans la pratique mué en récupérateur. À contre nature, mais non sans succès. En témoigne son intervention impeccable dans les pieds d'Ibra (20e), et un retour salvateur sur Ménez qui s'apprêtait à frapper à l'entrée de la surface (42e). Beaucoup de volonté, mais il aura perdu de sa lucidité en fin de match. L'une de ses pertes de balle entraînera en effet un but parisien... Remplacé par Obraniak (89e).

  • Maurice-Belay (4,5) : l'ailier bordelais a beaucoup couru, entre son habituel travail offensif et des replis pour aider les siens en phase défensive. Cependant, aucun de ses centres n'a été décisif, et il n'a globalement pas été transcendant.

  • Hoarau (5) : pour son deuxième match avec les Girondins, l'attaquant retrouvait son ancien club le PSG. Visiblement pas encore au top physiquement, il a fait les efforts et beaucoup pesé sur la défense adverse. Pas de quoi se mettre en valeur face au but pour autant, et faire trembler les filets. Mais il est sur la bonne voie. Remplacé par Saivet (75e).

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PSG :

  • Sirigu (5,5) : rien à reprocher au gardien parisien. Vigilant, il n'a pas été pris à défaut sur les occasions dites conventionnelles. Trompé seulement lorsque Poko se présente seul face à lui après une perte de balle de Rabiot (48e). Concentré par la suite (78e, 84e).

  • Marquinhos (5,5) : une entame de match intéressante où il a tout de suite tenté d'apporter le surnombre et combiner sur son aile droite. Présent offensivement, n'en a pas oublié la basse besogne les quelques fois où il été mis à contribution.

  • T. Silva (7) : très serein tout au long du match. A joué la tête haute, et n'a jamais été pris à défaut. Des relances sûres, de grosses interventions : irréprochable. Et dire qu'il assistait à la cérémonie de remise du Ballon d'Or lundi soir...

  • Camara (5) : match correct de l'habituel remplaçant. Aligné dans l'axe aux côtés de Thiago Silva, a eu parfois du mal à exister devant l'omniprésence de son camarade brésilien. Peu de chances que le défenseur français s'en plaigne.

  • Digne (5) : pas le meilleur match de l'international espoirs sous le maillot parisien. Rien à signaler, en positif comme en négatif, à part cette frappe (62e) repoussée par Carrasso sur son poteau, après une première tentative de Ménez. Peut mieux faire.

  • Rabiot (5,5) : auteur d'une bonne première mi-temps, généreux dans ses efforts et très combatif dans l'entrejeu, il allait pourtant entraîner l'égalisation bordelaise en perdant un ballon dans ses 25 derniers mètres, laissant le champs libre à Poko (48e). Mais il allait se racheter en doublant la mise pour les Parisiens en toute fin de match (86e).

  • Verratti (5) : décidément pas un grand soir pour le milieu de terrain parisien. Emprunté dans son jeu et visiblement en difficulté au moment d'insuffler du rythme au jeu de son équipe, il allait mettre en difficulté son coéquipier Rabiot (48e), causant l'égalisation girondine. Averti (64e). Remplacé par Matuidi (79e). Buteur dès son entrée en jeu (89e) pour sécuriser le succès parisien.

  • Pastore (7,5) : voir ci-dessus.

  • Lucas (6) : très à l'aise sur son aile droite au moment de fixer ou de déborder. Moins au moment de centrer, même si c'est lui qui remet précisément le cuir en retrait après un bon travail dans la surface pour l'ouverture du score de Pastore (45e+1).

  • Ibrahimovic (6,5) : N'a joué qu'une mi-temps, au cours de laquelle il ne se sera mis en évidence que cinq petites minutes. Mais en ce court laps de temps, il aura marqué un but (40e), refusé à juste titre, touché le poteau sur coup-franc (43e), et créé le décalage qui amena le but de Pastore (45e+1). Rien que ça. Remplacé par Cavani (46e). Ce dernier aura fini d'éreinter la défense bordelaise, ouvrant la voie aux deux buts parisiens (86e, 88e).

  • Ménez (6) : auteur jusque-là d'un match correct mais frustrant, notamment en raison du petit nombre de ballons touchés et du manque d'automatismes avec Lucas Digne, le Parisien allait passer à deux doigts de doubler la mise (62e), avant que son compère du couloir gauche n'en fasse autant. Comme quoi. Remplacé par Lavezzi (79e).

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