Espagne : faut-il encore faire confiance à Casillas ?

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Espagne Iker Casillas Fernández @Maxppp

Le sélectionneur espagnol Vicente Del Bosque semble bien parti pour laisser Iker Casillas en place pour la rencontre décisive face au Chili. Mais a-t-il réellement le choix ?

C'est un véritable cauchemar qu'a vécu Iker Casillas vendredi dernier face aux Pays-Bas. Humilié par Van Persie et Robben, il a été désigné comme le principal responsable de la déroute espagnole, même si ses partenaires en ont pris pour leur grade. Depuis, c'est l'opération réhabilitation. Soutenu publiquement par son sélectionneur et ses partenaires, Casillas a fait son mea culpa, dans le vestiaire et face aux médias. « Quand je suis entré, il était en train de parler avec tout le monde, dans un silence très solennel, en s’auto-accusant de certaines choses et en jetant les bases de la réhabilitation dont nous avons besoin », a assuré Del Bosque.

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Il ne fait guère de doute que Casillas sera donc titulaire ce soir pour le match décisif face au Chili. Pepe Reina n'a pas réalisé une grande saison avec Naples et n'apporte pas les garanties suffisantes. Quant à De Gea, concurrent potentiel de Casillas, il est blessé jusqu'à la fin de la phase de poule. Le choix se résume donc à Casillas ou Reina. Del Bosque a pris le temps de parler avec Casillas cette semaine pour sonder l'état psychologique de son capitaine. « Le numéro 1 face à la pression », assure aujourd'hui Marca, qui s'appuie sur les statistiques. Au cours de sa carrière, Casillas n'a encaissé qu'à 5 reprises 5 buts ou plus. Avant les Pays-Bas, c'était à chaque fois avec le Real Madrid. Et à chaque fois, il a joué le match suivant, souvent avec réussite. À une seule reprise, lors de la saison 2008-2009, il a cédé dans les grandes largeurs à deux reprises, contre le Barça (2-6) puis contre Valence (0-3).

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En 15 années de carrière, Casillas a montré qu'il savait supporter la pression effectivement. Le problème vient plutôt de ses deux dernières années, qu'il a passées essentiellement sur le banc de touche. Rouillé, Iker ? La finale de la Ligue des Champions et son comportement sur le but de l'Atlético Madrid n'ont pas rassuré ceux qui réclament du changement en sélection. La population espagnole est d'ailleurs partagée sur ce dossier. José Mourinho, qui a été le premier à écarter sur la durée Casillas au Real Madrid,« Je ne voudrais pas le voir être laissé sur le banc. Le poste de gardien est très spécifique et moi, au moins, je n’aime pas changer juste pour un mauvais match. Il a eu une très bonne trajectoire avec la sélection et a la confiance de son entraîneur. Un mauvais match n’est pas suffisant pour le changer », a ainsi lancé le Special One, loin d'être le plus grand fan de l'Espagnol. Pour préserver l'unité de la sélection et ne pas détruire psychologiquement Casillas, Del Bosque devrait logiquement les conseils de Mourinho. S'en mordra-t-il les doigts ce soir ?

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