Pays-Bas - Mexique : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Pays-Bas Arjen Robben @Maxppp

Les Pays-Bas ont cravaché, mais l'ont finalement emporté en huitièmes de finale face au Mexique (2-1). Il aura fallu attendre les derniers instants de la partie pour voir les Oranjes faire la différence.

Après les qualifications du Brésil et de la Colombie, les Pays-Bas, triples finalistes de la Coupe du Monde et favoris logiques de la rencontre, affrontent le Mexique pour un billet en quarts de finale du Mondial. Pour ce match, Louis van Gaal a opté pour un 4-4-2 losange avec Kuyt titulaire au milieu de terrain. Van Persie et Robben étant chargés de terminer les actions, soutenus par Sneijder dans le rôle de meneur. En face, la Verde aligne un 3-5-2 avec Ochoa dans les cages et un duo d'attaque Peralta-dos Santos. Le match commence et c'est le Mexique qui donne le tempo dans ces premières minutes.

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Layun, libre de tout marquage, s'offre la première frappe du match qui passe de peu à côté de la lucarne de Cillessen. Les Pays-Bas tentent de répliquer immédiatement mais peinent à conserver le ballon. Les Mexicains ont le pied sur le ballon et parviennent à construire des actions intéressantes. Layun, encore lui, se distingue encore et propose un joli centre dans la surface néerlandaise, que dos Santos manque de reprendre (13e). Les Pays-Bas jouent avec le feu et Herrera est tout proche de l'ouverture du score mais sa frappe rase le montant gauche de Cillessen (17e). Décidément, El Tri domine cette entame et Salcido sollicite le portier néerlandais avec une frappe lointaine (24e). van Persie réplique dans la foulée, mais l'attaquant de Manchester United manque sa reprise du droit après un joli contrôle dans la surface (27e). Le rythme retombe avant la pause mais le Mexique s'offre tout de même une dernière opportunité. Peralta trouve dos Santos qui frappe immédiatement. Cillessen repousse difficilement (43e). 0-0 à la pause, les Pays-Bas vont devoir réagir.

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Au retour des vestiaires, les Pays-Bas semblent revenus avec de meilleures intentions, mais c'est bien le Mexique qui fait la différence d'entrée. Vlaar dégage mal un ballon de la tête et Dos Santos peut jaillir pour placer une frappe croisée du pied gauche dans les filets de Cillessen (48e). Peralta tente d'enfoncer le clou dans la foulée (56e), mais cette fois le portier adverse s'empare du ballon. Les hommes de van Gaal, qui lance Depay pour la fin de rencontre, tentent de revenir au score et s'offrent une série de corners intéressants (57e). Ochoa réalise alors un arrêt exceptionnel devant van Persie (58e), avant de dégoûter Robben (68e, 74e). Les Néerlandais tentent le tout pour le tout et Huntelaar remplace un van Persie très discret. Un choix payant pour la Hollande puisque le buteur de Schalke 04 finira par faire la différence. Décisif une première fois sur un amour de remise pour Sneijder sur l'égalisation (88e), c'est lui qui élimine le Mexique dans les derniers instants de la partie sur penalty (90+4e). Un cruel finish pour les Mexicains, qui auront tout donné.

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L'homme du match : Arjen Robben (7) : discret en première période, l'attaquant du Bayern Munich aura été celui qui a dynamité le jeu des Pays-Bas après la pause. Redoutable balle au pied, il a fait vivre un calvaire aux défenseurs du Mexique à chacune de ses percées diaboliques. Bien que branché sur courant alternatif, il a transformé le visage de sa sélection et aurait pu s'offrir un joli but sans l’intervention splendide d'Ochoa (74e). Héros de la rencontre avec Huntelaar, c'est lui qui provoque le penalty de la victoire à quelques instants de la fin de la rencontre.

Pays - Bas :

  • Cillessen (4,5) : loin d'être rassurant dans ses sorties et ses prises de balle, et même parfois son placement devant son but, le portier néerlandais a dû faire passer quelques sueurs aux supporters Oranjes. Cependant, il aura tout de même assuré l'essentiel, s'offrant deux très belles parades (23e, 42e). Il faudra toutefois être plus solide pour la suite de la compétition.

  • Verhaegh (4) : aligné à la place de Janmaat aujourd'hui pour sa troisième sélection, le latéral de 30 ans aura été dépassé du début à la fin de la rencontre. Submergé par les montées rageuses de Layun, il aura vécu un véritable enfer défensivement. Peu incisif offensivement, il n'a que trop rarement arpenté son couloir pour apporter des solutions en attaque. Logiquement remplacé par Depay (56e) qui aura tenté d'apporter un plus sur le front de l'attaque.

  • De Vrij (6) : belle prestation de la part du défenseur de Feyenoord. Solide dans les duels, il aura été très propre aujourd'hui, que ce soit dans ses interventions défensives ou à la relance. Auteur de plusieurs ouvertures de qualité pour ses partenaires de l'attaque. Bien placé, il a également bien coupé les lignes de passes du Mexique. Engagé offensivement, il bute sur un incroyable Ochoa après la pause (57e).

  • Vlaar (3,5) : partie compliquée pour le central d'Aston Villa. S'il a été très précis dans ses relances et transmissions, il a payé cher sa lenteur dans les duels et aura été largement battu dans l'engagement. Bougé par Peralta et Herrera, entre autres, il est à l'origine de l'ouverture du score mexicaine après un mauvais dégagement de la tête directement sur Dos Santos. Dur.

  • Blind (5,5) : rapidement repositionné au milieu de terrain après la sortie précoce de De Jong, le polyvalent joueur de l'Ajex Amsterdam a fait ce qu'il a pu. Auteur d'un bon pressing sur le porteur du ballon dans l'entrejeu, il a récupéré de nombreux ballons et aura fait montre d'une bonne qualité dans la transmission. En revanche, il n'aura pas su faire la liaison entre la défense et l'attaque et son laxisme au marquage de Dos Santos coûte un but aux siens. Dommage.

  • De Jong (non-noté) : rapidement touché dans la rencontre, il a été remplacé par Martins Indi (3) (8e). Le nouvel entrant s'est positionné en défense centrale mais aura connu toutes les peines du monde à contenir les offensives mexicaines, sans parler de son déchet technique important. Peu à l'aise à la relance, il a perdu trop de ballons dans des zones dangereuses. Un cran plus haut sur le terrain après la pause, il n'a pas connu plus de réussite.

  • Wijnaldum (5,5) : l'un des seuls néerlandais à surnager sur la pelouse aujourd'hui. Agressif dans les duels au milieu de terrain, il aura proposé une très grosse activité dans l'entrejeu, récupérant beaucoup de ballon et offrant de belles transmissions à ses partenaires. Dans un rôle assez défensif aujourd'hui, il n'aura toutefois pas eu l'opportunité de faire la différence offensivement malgré une envie de bien faire manifeste. Dommage.

  • Kuyt (6) : pour sa 100e sélection avec les Pays-Bas, l'ancien joueur de Liverpool n'aura pas ménagé ses efforts. Souvent replacé dans la partie, il aura été tout bonnement omniprésent. Véritable soldat de van Gaal, il se sera battu comme un mort de faim sur tous les ballons mais n'aura que finalement très peu pesé sur le jeu des siens, se contentant des tâches ingrates. Preuve de son engagement sans faille, il termine même le match en position de latéral. Un travail de sape impressionnant.

  • Sneijder (3,5) : depuis le début de la Coupe du Monde, le milieu de terrain hollandais n'y est pas du tout. Aujourd'hui encore, l'ancien joueur de l'Inter Milan a énormément déçu. Un déchet énorme dans ses prises de balle, des passes mal ajustées, des frappes lointaines inutiles et une technique mal maîtrisée, Sneijder aura toutefois sauvé son match, et celui des Pays-Bas, en égalisant dans les derniers instants du temps réglementaire (88e) d'un joli extérieur du pied.

  • Robben (7) : voir ci-dessus.

  • van Persie (4) : très bon en phase de poules, le capitaine néerlandais aura été bien discret aujourd'hui. S'il a fait preuve d'une bonne conservation de balle et brillé par de bons appels, il n'aura quasiment pas pesé sur la rencontre, n'ayant aucun ballon à se mettre sous la dent pour créer le danger. Remplacé par Huntelaar (75e) qui aura fait la différence à lui seul, s'offrant une passe décisive et le but de la victoire. Le Mancunien est prévenu.

Mexique :

  • Ochoa (7) : il aura longtemps repoussé l'échéance, notamment sur une action, sortant la parade qu'il fallait au moment opportun, avec à la clé une intervention magique sur une reprise à bout portant signée De Vrij (57e). L'un des arrêtes phares de ce Mondial. S'est également parfaitement interposé devant Robben (74e). Mais la suite sera moins heureuse, avec deux buts encaissés, signés Sneijder (88e) et Huntelaar (90e+4).

  • Aguilar (5,5) : il s'est montré beaucoup trop discret offensivement, ne parvenant jamais à être en vue dans le camp batave. L'arrière droit a en revanche été plus en vue d'un point de vue défensif, allant défier ses adversaires aux abords de sa surface de réparation.

  • Rodriguez (6) : si la vitesse et la vista d'Arjen Robben lui ont parfois causé bien des tourments, le défenseur central s'en sort au final avec les honneurs dans cette partie. En costaud, il a réalisé quelques tacles importants pour stopper les avancées Oranjes, son jeu de tête se révélant également important.

  • Marquez (6) : il a beau avoir 35 ans, Rafael Marquez en a encore très clairement sous la semelle. La pierre angulaire de l'arrière-garde mexicaine s'est longtemps révélée indispensable derrière, lui qui a usé de toute son expérience pour tenir en respect Robin van Persie. Mais Arjen Robben a finalement eu raison de lui, le mettant une première fois à mal (74e), avant de le contraindre à concéder le pénalty décisif (90e+2).

  • Moreno (non-noté) : présent, le défenseur central a livré un bon match, allant au combat pour contenir les velléités offensives néerlandaises. Mais le joueur de l'Espanyol Barcelone, pisté par l'Olympique de Marseille, n'a pu terminer le premier acte, blessé et sorti sur civière. Remplacé à la pause par Reyes (5,5). Le joueur a bien suppléé son coéquipier, lui qui a assuré, solide dans les duels.

  • Layun (5,5) : l'arrière gauche s'est tout d'abord montré en vue offensivement avec deux tentatives rapides pour mettre les siens sur de bons rails. Défensivement, il a en revanche parfois souffert, tout comme au niveau de la justesse technique de ses transmissions.

  • Salcido (6) : remplaçant au pied levé un Vazquez jusque-là déterminant pour le Mexique dans cette Coupe du Monde, l'ancien latéral n'a clairement pas démérité. Le vétéran désormais âgé de 34 ans n'a certes pas eu l'activité de son collègue, mais a usé de toute son expérience pour livrer un match sérieux au milieu de terrain.

  • Herrera (7) : un homme à tout bien faire, c'est aussi simple que cela. Le joueur du FC Porto a été au four et au moulin dans cette partie, tantôt génial dans la construction du jeu de par ses dribbles et la clairvoyance de ses passes, tantôt besogneux dans l'entrejeu pour récupérer le ballon et venir en aide à ses partenaires. Un élément clé.

  • Guardado (6,5) : le natif de Guadalajara a parfaitement combiné avec ses compères du milieu de terrain, Salcido et Herrera. Le joueur prêté par Valence au Bayer Leverkusen a tenu une place importante dans cette partie, lui qui a su faire la différence dans la construction du jeu, permettant le développement des attaques d'El Tri.

  • dos Santos (6) : il a connu une première mi-temps difficile, au cours de laquelle il s'est heurté au mur néerlandais, manquant de tranchant et de réussite dans ses tentatives. Mais son talent peut faire mouche à tout moment, et le second acte l'a prouvé. Sur un éclair, le joueur de Villarreal a ouvert la marque, d'une frappe du gauche tendue imparable (48e). Remplacé par Aquino (61e).

  • Peralta (6,5) : l'avant-centre n'a certes pas marqué, mais son match reste assurément intéressant. Dans son rôle de point d'ancrage, il a fait un bien fou aux siens, gardant bien le ballon et permettant au bloc de remonter. Pesant sur la défense néerlandaise, il n'a eu de cesse de venir enquiquiner ses adversaires, omniprésent dans les duels. Remplacé par Chicharito (75e).

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