Coupe du Monde 2018 : l'Angleterre, future bonne surprise ?

Éliminée en 8e de finale de l’Euro 2016 par l’Islande, sorti du Mondial 2014 dès la phase de poules avec deux défaites et 1 nul au compteur, l’Angleterre ne fait clairement pas partie des nations favorites pour la victoire finale en Russie en juillet prochain. Ces deux dernières compétitions internationales marquaient même le triste déclin d’un pays qui s’appuie pourtant sur l’un des meilleurs championnats au monde. Alors, le changement a été impulsé. D’abord par Roy Hodgson puis par Gareth Southgate, ancien entraîneur des Espoirs et devenu titulaire du poste suite au scandale ayant touché Sam Allardyce.

L’histoire aurait été sûrement différente avec Big Sam aux manettes : kick and rush et confiance aux grognards. Avec Southgate, la Fédération anglaise se retrouve muni d’un sélectionneur qui se soucie de l’avenir. Résultat, l’équipe anglaise est l’une des plus jeunes du plateau. Et elle pourrait bien créer la surprise, dans l’ombre de l’Allemagne, du Brésil, de l’Espagne, de la France voire de l’Argentine et de la Belgique. Car elle se montre particulièrement solide ces derniers mois. Elle n’a plus perdu depuis le 13 juin 2017 face à la France (défaite 3-2 au Stade de France), a su résister à l’Allemagne et au Brésil, a dompté les Pays-Bas, et vient de battre, lors de ses deux matches de préparation, le Nigéria (2-1) et le Costa Rica (2-0).

Une concurrence terrible à tous les postes

Surtout, ces deux derniers matches ont souligné la profondeur de banc de Southgate, qui a effectué 10 changements dans son onze de départ ! Ce qui reste immuable : son schéma en 3-5-2 (Pickford - Walker, Stones, Cahill – Trippier, Dier, Dele, Lingard, Young - Sterling, Kane contre le Nigeria ; Butland – Jones, Stones, Maguire – Alexander-Arnold, Henderson, Loftus-Cheek, Delph, Rose – Vardy, Rashford contre le Costa Rica). Gareth Southgate a exprimé sa satisfaction après la victoire face au Costa Rica, avec un splendide but de Rashford en prime. « C’est plus difficile et nous avons des décisions sérieuses à prendre, mais dans un bon sens. Si je pensais que nous n’avons personne pour jouer ici ou là, cela serait une situation bien différente. Nous avons demandé aux joueurs de se battre pour leur place et ils l’ont fait. Ce que j’ai vu ce soir me fait plaisir. J’ai fait 10 changements et nous avons maintenu de la fluidité dans le jeu. En me retournant sur les 3 dernières semaines, je ne pourrais pas être plus heureux. »

D’une sélection en totale déliquescence, l’Angleterre dispose aujourd’hui d’une équipe intéressante, jeune, avec de la concurrence, ce qui génère de nombreux débats. Pickford ou Butland dans les buts, Trippier ou la révélation de la saison en Premier League Alexander-Arnold dans le couloir droit, Rose ou Young à gauche, Dier ou Henderson en sentinelle, Rashford ou Sterling pour épauler Kane, etc. Avec la doublette de Tottenham Kane-Alli pour créer le danger avec l’aide de la fusée Sterling et un secteur défensif sacrément solide (3 buts encaissés sur les 10 derniers matches), la sélection des Three Lions pourrait troquer sa casquette de déception de la compétition par celle de bonne surprise. Dans le groupe G (où l’on retrouve aussi la Tunisie et le Panama), la Belgique est prévenue !