La presse espagnole, dithyrambique envers Messi, évoque les progrès d'un Real trop viril

«Le Pape est aujourd'hui à Madrid, Dieu vit à Barcelone.» L'éloge de Sport à Lionel Messi (23 ans) résume pratiquement à lui seul l'opinion de la presse espagnole après la victoire du FC Barcelone hier soir en Supercoupe d'Espagne face au Real Madrid (3-2, 2-2 à l'aller). Double buteur et passeur décisif, l'Argentin a été l'homme du match et les médias ne s'y sont pas trompés, surtout en Catalogne «Super Messi» et «un Messi extra-terrestre» explique Mundo Deportivo qui se laisse aller quelques lignes plus loin.

«La serviette sur laquelle a été signé le premier contrat de Lionel Messi tarde à être exposée au Musée du Barça. Son arrivée à Can Barça a été le moment le plus important de l'histoire du club», lâche la publication ibérique, rien que ça ! À Madrid, la Pulga force également l'admiration. Pour Marca, le n° 10 blaugrana a été «intenable et implacable», se révélant «le seul problème que le Real Madrid n'a pas su régler hier». Le quotidien a même rappelé qu'il restait sur «13 buts en 11 matches face aux Merengue !»

As s'est de son côté contenté de qualifier sa prestation d'«énorme» et de «géniale» et El Pais considère que l'Albiceleste est tout simplement «unique». Mais si le nom de Lionel Messi est évidemment sur toutes les lèvres en Espagne, les diverses publications n'oublient pas les incidents qui ont émaillé la rencontre. Marca et As ont regretté «les excès habituels et dangereux» de Pepe et Marcelo, Sport les a plus sévèrement condamnés.

«Lamentable Madrid, lamentable Mourinho ! Le Real s'est comporté comme une équipe violente ayant toujours recours au jeu dur. Tacle sauvage de Marcelo». L'«agresseur» José Mourinho, qui a mis le doigt dans l'œil de l'adjoint de Pep Guardiola, Tito Villanova, en a également pris pour son grade dans MD. Dommage, car au final, on gardera cette image de son Real. Un Real qui est pourtant sportivement en progrès comme se sont accordés à dire nos confrères de l'autre côté des Pyrénées.

«Le Real a joué à un haut niveau, comme à l'aller. Il a égalisé par deux fois, mais cela n'a pas suffi», juge Sport quand MD souligne «la volonté» d'une équipe qui a eu « le mérite de ne jamais renoncer». Marca a trouvé la Casa Blanca «courageuse, ambitieuse et joueuse» et As pense même que «l'écart avec le Barça s'est grandement réduit». Mais malheureusement pour ce «grand Real», «Lionel Messi a été énorme», conclut tout bonnement El Mundo.