Crise Catalogne : les dessous du controversé huis clos Barça-Las Palmas

Le FC Barcelone a vécu un dimanche 1er octobre particulier. Alors que la cité catalane se rendait aux urnes dans le cadre du référendum sur l'indépendance de la Catalogne, de nombreux affrontements avec la police ont émaillé cette journée. De tristes événements qui n'ont pas été sans conséquence pour le Barça. Ce jour-là, le club blaugrana se préparait en effet à affronter Las Palmas au Camp Nou. Un match attendu dans un contexte particulier, d'autant que la formation des Canaries y avait ajouté son grain de sel en décidant d'arborer le drapeau de l'Espagne sur son maillot.

Un climat tendu qui a provoqué une réunion de crise de l'État major du Barça. L'objectif était alors clair : il fallait reporter la rencontre. Une requête qui s'est toutefois heurtée au refus de la LFP espagnole. Résultat : le club culé a finalement décidé de disputer la rencontre, mais à huis clos. Une mesure qui n'a pas empêché les coéquipiers de Lionel Messi de l'emporter 3 buts à 0, mais qui n'a pas manqué de faire jaser. Voir le Barça évoluer dans un stade vide où se pressent d'ordinaire 90 000 personnes a interpellé. Voire choqué ceux qui attendaient un signal fort des Blaugranas face aux événements.

Piqué ne voulait pas jouer, Messi si

Dans leur édition respective du jour, les deux journaux catalans Sport et Mundo Deportivo sont d'ailleurs revenus sur les coulisses de cette décision très remarquée. Au vu des événements, le président Bartomeu a, dans un premier temps, annulé le déjeuner prévu entre dirigeants des deux clubs avant d'aller demander le report du match à la LFP. Un désir que le dirigeant barcelonais est allé communiquer aux cadres du vestiaire. Inquiet sur la possibilité de maintenir le match dans de bonnes conditions de sécurité, Bartomeu en a également profité pour prendre le pouls de ses joueurs. C'est là que tout s'est joué.

Alors que la LFP a fait savoir entre-temps au Barça qu'elle refusait de reporter la rencontre, seuls Gerard Piqué et Sergi Roberto ont fait savoir qu'ils soutenaient le choix de ne pas jouer. C'est alors qu'un «joueur étranger important», selon MD, a pris la parole pour réclamer à ce que le match soit joué. Mais quel joueur ? Pour Sport, il s'agit tout simplement de Lionel Messi. Face aux risques potentiels d'une sanction (retrait de points), la Pulga ne souhaitait offrir au Real Madrid la possibilité de réduire son retard. Le quotidien ajoute même que l'Argentin était pour que le public soit présent dans les tribunes du Camp Nou. Enfin, un autre cadre aurait fait remarquer que le club avait joué face au Betis Séville quelques jours seulement après les attentats de Barcelone et de Cambrils. Au final, Bartomeu s'est donc rangé derrière la majorité, mais a donc opté pour un huis clos pour ne pas prendre trop de risques.