L’Atlético et Fernando Torres, la fin d’une belle histoire d’amour

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Atlético Madrid Fernando José Torres Sanz @Maxppp

En fin de saison, l’Atlético de Madrid va perdre celui qui est plus qu’un joueur pour les supporters : Fernando Torres.

« C’est une décision qui n’a pas été facile à prendre ». C’est ainsi que, plus tôt dans la journée, Fernando Torres annonçait son départ de l’Atlético de Madrid en fin de saison. L’expérimenté attaquant colchonero quittera donc son club de cœur une deuxième fois cet été. Une perte qui n’est pas forcément colossale pour les Rojiblancos sur le plan sportif, mais pour le moins considérable sur le plan émotionnel. Surtout par les temps qui courent. Une bonne partie des supporters est en froid avec la direction. Une tension historique liée à la mauvaise gestion du clan Gil et Cerezo, qui s’est accentuée cet été par le changement du logo du club, légèrement "modernisé". Des campagnes ont ainsi été lancées par les supporters, lançant des slogans comme le fameux "No es mi escudo" (ce n’est pas mon écusson, NDLR). Les fans boycottent d’ailleurs tout le merchandising orné du nouveau logo, et le Frente Atlético brandit toujours des banderoles et des drapeaux avec l’ancien blason colchonero.

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Dans une période où l’identité colchonera est donc en crise, Fernando Torres restait un des "vieux vestiges" d’un passé pas forcément glorieux mais auquel les supporters tenaient beaucoup. Même si son prime est passé depuis longtemps, la figure du Niño est aussi pratiquement tout aussi idolâtrée du côté du Wanda Metropolitano que peut l’être celle de Messi à Barcelone. Entré dans le cœur des Colchoneros un après-midi de mai 2001 à l’occasion d’un match face à Leganés en D2, du ses 17 ans seulement, il n’en est plus jamais sorti. Ses prouesses sur le terrain, avec plusieurs saisons dépassant les 20 buts à un âge juvénile, lui ont valu d’être appelé en sélection, puis d’être le protagoniste de l’un des transferts les plus chers de l’histoire en rejoignant Liverpool à l’été 2007.

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L’enfant du club

La suite, tout le monde la connaît : des prestations incroyables à Liverpool, un but qui offre la victoire finale à l’Espagne à l’Euro 2008. Puis, une petite descente aux enfers notamment causée par ses pépins au genou, et un retour à l’Atlético à la mi-saison 2014/2015. Un retour en trombe. Même si Torres n’était déjà plus que l’ombre de lui même et que les supporters en étaient tout à fait conscients, il a eu droit à une présentation de galactique. 45.000 personnes se sont déplacées au Vicente Calderon pour accueillir leur idole ! A titre indicatif, seulement 7.000 personnes se sont déplacées pour voir Griezmann enfiler pour la première fois la tunique rojiblanca, contre 20.000 pour la double-présentation de Vitolo et Diego Costa.

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Depuis, il n’a jamais réellement été important pour Diego Simeone, servant principalement de solution de rechange devant. Ses prestations n’ont globalement pas été bonnes, sa condition physique laissant énormément à désirer, ce qui n’empêchait pas les supporters de l’ovationner à chaque sortie ou entrer en jeu. Il y a même eu quelques polémiques, puisque certains médias annonçaient une relation qui s’est dégradée entre le Cholo et le joueur, ce qui a été démenti par les deux concernés. On pourra cependant se rappeler de quelques buts sublimes, comme ce long rush face à Villarreal en avril 2015 (ci-dessus), ou ce retourné acrobatique contre le Celta en février 2017. S’il quittera le club à la fin du mois de juin pour poursuivre sa carrière sous de nouveaux horizons, on sait déjà qu’un nouveau retour à l’avenir est inéluctable. « Je suis trop lié pour que ça ne se produise pas un jour ou l’autre, j’espère que j’aurai la possibilité de revenir, dans une position où je pourrais apporter sur les plans sportifs et institutionnels », a-t-il expliqué. Le Niño a bien grandi…

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