Liga : comment Valence revient au premier plan

Par Max Franco Sanchez
5 min.
Valence Geoffrey Kondogbia @Maxppp

Valence est de retour. S'il est encore trop tôt pour voir s'enflammer, le club peut voir grand pour son avenir, grâce à de bons choix réalisés en interne ces derniers mois, mais surtout, avec un effectif rafraîchit et la présence de Marcelino sur le banc de touche.

En mai dernier, à la fin de l'exercice 2016/2017 conclu par une triste douzième position au classement, les supporters de Valence n'avaient que très peu d'espoir pour cette nouvelle saison. On annonçait plusieurs cadres sur le départ, notamment José Luis Gaya ou encore Dani Parejo, et les rumeurs de transfert ne faisaient pas forcément rêver. Comment, en l'espace de seulement 4 mois, Valence a su renaître de ses cendres ? Il faut remonter au mois de mars pour comprendre quand la situation a commencé à s'améliorer en interne. Le 27e jour de ce mois là, Mateu Alemany, homme avec une belle petite expérience dans le football espagnol et à Mallorca notamment, est nommé directeur général du club. Enfin, les Chés allaient avoir un homme expérimenté et qui a fait ses preuves au sein de la direction. S'en sont donc suivies d'autres arrivées décisives, et surtout une. Mi-mai, le club nomme Marcelino Garcia Toral, tout simplement connu sous le nom de Marcelino de l'autre côté des Pyrénées, pour le poste d'entraîneur.

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Un homme de caractère et de poigne, rigoureux et qui a la réputation de savoir exploiter au mieux le potentiel de ses équipes. Tout ce qu'il fallait à Valence en somme, où se sont succédés entraîneurs sans expérience et sans vécu ces dernières années. Son travail à Villarreal en a fait un des entraîneurs les mieux côtés du pays. Dès lors, les Chés ont commencé à retrouver quelques motifs d'espoirs. Anil Murthy a entre temps été promu en tant que président du club, au détriment d'une Lay Hoon-Chan de plus en plus critiquée. Et ces changements en interne, première étape de la renaissance du club, ont ensuite permis à Valence de réaliser un mercato pour le moins intéressant.

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Un mercato réussi

Avant tout, il fallait libérer de la masse salariale pour pouvoir recruter, en grande partie à cause des plafonds imposés par la Liga à ses clubs. Ainsi, plusieurs éléments indésirables avec des émoluments particulièrement élevés ont quitté le navire, poussés vers la sortie. Il faut d'ailleurs préciser que ces joueurs dont Valence voulait se défaire n'étaient pas forcément les plus mauvais, mais étaient des poids lourds d'un vestiaire que le club voulait nettoyer. Enzo Pérez est ainsi retourné au pays, alors que Negredo a été bradé en Turquie. Il faut noter que ces deux joueurs, recrutés pour 25 et 30 millions d'euros, ont été vendus pour environ 5 millions d'euros ! Mais l'important était de se défaire de gros salaires, et Diego Alves, le charismatique portier de Valence ces dernières années, est lui aussi rentré au pays. Les supporters ont d'ailleurs eu un peu de mal à assimiler son départ. Nani, Abdennour ou encore Mathew Ryan ont eux aussi quitté le club.

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Les arrivées elles, ont certes été un peu tardives, mais ô combien intéressantes. Le jeune Maksimovic est arrivé d'Astana très rapidement, mais il a ensuite fallu attendre. Au final, le bilan est plutôt positif. Neto a atterri à Manises avec la lourde responsabilité de remplacer Alves dans les cages et s'est déjà mis Mestalla dans la poche. Murillo et Gabriel, tout deux parmi les meilleurs défenseurs du championnat avant d'aller tenter leur chance à l'étrangers, ont débarqué à Valence. Le Brésilien connaît d'ailleurs bien Marcelino, qui l'entraînait au Sous-Marin Jaune. Geoffrey Kondogbia fait déjà l'unanimité et est déjà considéré comme un taulier de l'équipe. Gonçalo Guedes, prêté par le Paris Saint-Germain, est déjà performant, alors qu'Andreas Pereira, qui est lui prêté par Manchester United, a aussi montré des choses intéressantes.

Le 4-4-2 de Marcelino, toujours aussi efficace

En plus de ce mercato pas forcément incroyable numériquement parlant mais plutôt réussi quantitativement, il faut signaler l'apport de la cantera. Lato, du haut de ses 19 ans, s'est montré particulièrement bon lorsqu'il a été aligné sur le flanc gauche de la défense. Carlos Soler (20 ans), dont on avait déjà pu apercevoir le talent la saison dernière, a franchi un nouveau palier et est devenu un titulaire indiscutable de l'équipe. Le milieu de terrain, aligné soit sur l'aile gauche, soit l'aile droite, brille grâce à sa qualité technique et sa vision du jeu hors norme, à tel point qu'on en fait déjà un potentiel sélectionnable en équipe d'Espagne. Les principes de base de Marcelino sont les mêmes que d'habitude : une équipe solide derrière, intense, et qui se projette très vite vers l'avant, avec des latéraux offensifs et des ailiers qui peuvent participer au jeu et n'hésitent pas à repiquer vers l'intérieur.

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Derrière, Murillo et Gabriel, ou même Garay quand il a été aligné, tiennent la baraque. On notera par exemple que Valence n'a encaissé aucun but sur les trois matchs disputés à Mestalla cette saison. Les latéraux font le boulot tant défensivement qu'offensivement, alors que Neto a rapidement dissipé les doutes à son sujet. Au milieu, le duo Parejo-Kondogbia donne l'impression de jouer ensemble depuis des années. Le premier, déjà bien connu des amateurs de foot espagnol, est dans un registre plutôt créateur et organisateur, alors que le Français est plus dans un rôle de box to box, terriblement efficace. Sur les ailes, Carlos Soler excelle, et Guedes se montre déjà au niveau, ayant beaucoup de facilités à combiner avec ses coéquipiers. Devant, Zaza assure et son gabarit est plus qu'utile pour Marcelino, et ce dernier a d'ailleurs su relancer des joueurs comme Rodrigo Moreno ou Santi Mina qui semblaient presque perdus pour le foot la saison dernière. Les résultats suivront ou non, mais Valence a clairement le potentiel pour rejouer une qualification en compétition européenne cette saison.

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