Beckenbauer juge la progression et le projet du PSG

Légende en tant que joueur, Franz Beckenbauer, président d’honneur du Bayern Munich, n’hésite jamais à porter son jugement depuis qu’il est dirigeant. Il en a une nouvelle fois fait preuve aujourd’hui dans les colonnes du Parisien, où il a été amené à évoquer le PSG. Ses premiers propos sont plutôt positifs, à l’encontre du projet mis en place par QSI. « J’ai l’impression que le projet du PSG prend progressivement forme. Jusque-là, ses résultats sont à la hauteur de ses ambitions. Le PSG a un effectif de très haut niveau, avec Zlatan Ibrahimovic qui fait partie des trois meilleurs joueurs du monde, Thiago Silva et maintenant Edinson Cavani qui a été l’un des attaquants les plus courtisés cet été. » Outre les stars, le Kaiser évoque aussi Laurent Blanc, un « bon technicien », qu’il n’a sans doute pas oublié après les deux défaites qu’il avait infligé à son Bayern il y a de cela trois saisons en Ligue des Champions à la tête des Girondins.

Sur les objectifs à court terme des Parisiens en revanche, le dirigeant débraye. Par exemple, il ne croit aucunement à leurs chances de victoire en LDC cette saison. « Les Parisiens ne peuvent pas encore prétendre rivaliser avec le Barça, le Real ou le Bayern du jour au lendemain. Il faut savoir être patient, à l’image de Manchester City qui s’est fait éliminer deux fois de suite dès la phase de poules malgré des moyens illimités. La saison passée, en quarts de finale contre le FC Barcelone, les Parisiens ne sont pas passés loin de l’exploit. Peut-être qu’ils n’y ont pas assez cru. Mais cette formation a de l’avenir. » De l’avenir, des ambitions que Beckenbauer voit d’un bon œil.

« Une ville de la dimension de Paris mérite une grande équipe. Même ici, en Allemagne, le PSG est désormais sujet de débat, ce qui n’était pas trop le cas jusque-là » pointe-t-il. Sujet de débat autour du fair-play financier, qui rentrera en application prochainement ? Il s’agirait plutôt de la rapidité avec laquelle le PSG s’est imposé en nouvelle puissance économique du football. Car au sujet du fameux fair-play, Beckenbauer a le « sentiment que les dirigeants qataris sont sérieux et qu’ils ne vont pas tricher. De toute façon, s’ils ne s’en tiennent pas aux règles, l’UEFA a promis d’être radicale et elle le sera. » Finalement, le Kaiser est resté sympathique.