Des nouvelles de... Julien Sablé

Par La Rédaction FM
3 min.
Julien Sablé @Maxppp

Les crampons raccrochés cet été, Julien Sablé s'est lancé dans une carrière d'entraîneur, à l'AS Saint-Étienne, chez les jeunes. Une nouvelle vie qui passionne l'ancien milieu de terrain.

Un symbole. Avec 303 matches de championnat disputés sous le maillot de l'AS Saint-Étienne, Julien Sablé (34 ans) est un emblème de l'histoire récente du club forézien. Alors, quand il a décidé de mettre un terme à sa carrière, le milieu de terrain, également passé par Nice et Bastia, s'est vu proposer une reconversion logique dans son club de cœur : embrasser la carrière d'entraîneur. «J’ai passé 34 ans de ma vie sur les terrains. Là, c’est toujours le football mais d’une manière différente. Le train ne passe qu’une fois. Je me suis jeté sur la perche qu’on m’a tendue. Les deux présidents m’ont proposé d’entraîner les jeunes. Christophe Galtier a accepté. Cela prouve aussi les valeurs de ce club», a-t-il confié dans une longue interview au Progrès.

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Jeune coach, il ne regrette absolument pas d'avoir raccroché les crampons cet été. «Je n’ai aucun regret et ça, c’est la bonne nouvelle. Ce n’est pas facile de prendre une telle décision. Le niveau de la Ligue 1 est exigeant. Les dernières saisons, à Bastia, j’étais dans un rôle de super remplaçant. Avec ce que j’avais encore dans les cannes, j’aurais pu jouer en L2 ou en National. Mais quand on descend d’un cran, il y a toujours une question de motivation qui se pose. Peut-être que si je n’avais pas connu le chômage, le fait de m’entraîner avec Fréjus St-Raphaël ou la réserve de l’ASSE, j’aurais continué. Là, je me suis dit que j’avais eu la chance de vivre pleinement mon rêve, ma passion. C’est moi qui ai choisi le moment pour m’arrêter, pas le système. J’ai eu la chance, en plus, que le club me fasse cette proposition début mars. J’ai donc pu savourer tous les derniers instants de ma carrière professionnelle», a-t-il expliqué avant de parler de sa nouvelle vie et de ses dessous.

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Un exemple formidable pour la jeune génération

«Je prends énormément de plaisir. Je suis comblé. Il y a une grosse masse de travail, ce qui m’a permis, au tout début, de ne pas trop réfléchir. Quand vous êtes entraîneur, vous êtes obligé de penser aux autres et plus à vous. Et c’est matin, midi et soir. (...) Là, il faut préparer la séance, s’adapter aux adversaires, à tes joueurs qui n’ont pas tous les mêmes qualités, gérer les blessés, les terrains. Trouver le bon équilibre. Tout un tas de choses… Le plus dur, c’est de faire passer ses idées. Il faut le toucher du doigt pour s’en rendre compte. Je savais que je voulais faire ça. Ma première semaine me l’a confirmé. Je veux être au milieu des joueurs. Me poser des questions sur le foot. C’est ma voie», a-t-il raconté, développant ses idées fortes qu'il tient à ses jeunes ouailles.

«Lorsque vous représentez un club comme l’ASSE, le maillot vert, vous devez lui faire honneur, le porter toute l’année. Le travail, l’état d’esprit, l’entraide, c’est la base. On peut s’incliner contre meilleur que soi mais si on a perdu à cause de l’état d’esprit, ça ne passe pas. On doit se battre, finir les matches épuisés, c’est l’une des marques de fabrique de l’ASSE. Il y a de tout dans une équipe, mais on est tous des ouvriers du football. La valeur collective est très importante. Il faut avoir un comportement positif, être courageux», a-t-il conclu. Un discours fort car l'amour du maillot, Julien Sablé sait ce que c'est. Reste désormais à savoir si le message passera.

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