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Info FM, Georges Mandjeck : « Metz mérite de rester en Ligue 1 »

Par Dahbia Hattabi
6 min.
Metz Georges Constant Mandjeck @Maxppp

Ces dernières semaines, Georges Mandjeck a dû jongler entre la Coupe d'Afrique des Nations, qu'il a remporté avec le Cameroun, et la Ligue 1 où il se bat pour le maintien avec le FC Metz. Pour Foot Mercato, le joueur âgé de 28 ans passe en revue toute son actualité et revient sur son parcours atypique.

Foot Mercato : Vous avez eu un parcours atypique puisque vous avez fait vos débuts en professionnels à Stuttgart. Votre premier match en pro était d'ailleurs contre le Bayern Munich. Quel souvenir en gardez-vous ?

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G.M : Quand j'ai signé en professionnel à Stuttgart, c'était après la CAN Juniors au Congo, en 2007. Pour m'acclimater, j'ai fait deux semaines d'entraînement avec la réserve. Quand j'ai repris avec le groupe, le coach se posait des questions. J'étais jeune, j'avais 18 ans. Il m'avait dit qu'il me prêterait six mois ou un an pour m'adapter si c'était trop difficile pour moi. En préparation, il a vu que je me débrouillais bien. Le premier match de l'année était la Supercoupe d'Allemagne. C'était face au Bayern Munich. J'ai commencé sur le banc. À quelques minutes de la fin, je suis entré. Je jouais face à Ribéry, qui avait d'ailleurs marqué un super but du gauche. C'était comme dans un rêve. Ça reste un souvenir énorme, même si je n'avais joué que quelques minutes. Ce fut un moment inoubliable.

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FM : Votre premier but chez les pros a aussi été un moment inoubliable. C'était face à l'Atlético Madrid...

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G.M : Oui, j'étais à Rennes. On a joué un match contre Brest où le coach de l'époque, Frédéric Antonetti, m'a crié dessus. Quelques jours après, on devait jouer contre l'Atlético Madrid à Vicente Calderon. Le coach m'appelle et me dit j'ai vu ce qu'il s'est passé, je ne sais pas s'il doit me faire jouer ou pas. Il m'a mis d'entrée et sur un centre de Yacine Brahimi, je marque. Ça reste un bon souvenir de marquer un but en Ligue Europa.

FM : Quel est votre sentiment sur la saison en cours ?

G.M : Collectivement, on a fait des choses pas mal jusqu'à présent. Même si, on a alterné le bon et le très mauvais. Mais tout reste cohérent. On a des matches à jouer contre des concurrents directs et il faut absolument les gagner. Le maintien passera par ça. On fait une bonne saison. On a perdu certains points qu'il ne fallait pas perdre. On risque d'en perdre encore, mais on veut essayer d'être forts à domicile. Individuellement, je me sens bien dans cette équipe. Depuis l'arrivée du coach Hinschberger, il y a plus d'un an, je joue tous les matches. Je me sens bien au FC Metz. Je suis en train de faire une bonne saison. J'espère encore marquer des buts. Mon objectif est de finir cette saison en puissance et de permettre à mon équipe de se maintenir en Ligue 1. Je pense que Metz mérite de rester dans l'élite du football français.

FM : Metz joue le maintien en Ligue 1. Comment gérez-vous cette période, sachant que tous les points vont compter d'ici la fin de la saison ?

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G.M : On regarde plus en bas qu'en haut. On sait que ça reste serré. On sait aussi qu'on a du mal à prendre des points contre nos concurrents directs. À l'extérieur, on n'est pas bien du tout, on voyage mal et on prend des buts. Ce sont des choses qu'il va falloir stopper. On a un déplacement compliqué dimanche à Saint-Étienne. On a coeur de prendre nos 3 points à l'extérieur et aborder un peu plus sereinement la réception de Bastia la semaine prochaine. On a aussi un match en retard contre Lyon, mais honnêtement on ne mise pas trop dessus. On essaye de prendre les matches les uns après les autres.

La CAN, une fierté énorme pour Mandjeck

FM : Vous avez évoqué le match face à l'OL et les incidents qui avaient émaillé la rencontre. On vous avait vu prendre la parole et réprimander les supporters. C'était important pour vous de faire passer ce message-là ?

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G.M : Oui, c'était très important. On sait que ça reste une poignée de supporters qui a réagi de la sorte et on sait que c'est très dur. Ce sont des gens qui se sont incrustés dans le groupe pour commettre cet acte-là. On nous a remis nos deux points. Ça nous a fait du bien. Ils étaient à nous, on ne les avait pas volé. Maintenant, c'est en sursis aussi. C'est important que les supporters comprennent qu'on se bat sur le terrain. On ne fait pas tout ça pour que derrière on nous enlève des points qu'on avait gagné. Déjà que c'est difficile de les gagner... Je pense qu'ils ont compris le message il y a très longtemps déjà. Depuis cet incident, tout se passe bien au stade Saint-Symphorien. On a le soutien de nos supporters. Je pense que tout a été remis au clair.

FM : Il y a quelques semaines, vous avez remporté la CAN 2017 avec le Cameroun. Que cela représente pour vous ?

G.M : On a tous ressenti beaucoup de fierté. D'autant plus que personne n'attendait le Cameroun. Les gens étaient habitués à nous voir sortir au premier tour. On n'était pas les favoris. On n'avait pas un groupe qui faisait énormément peur malgré des joueurs de qualité. Au final, on a su montrer à nos adversaires qu'on avait du caractère, qu'on avait un groupe qui avait envie d'aller loin et qui vivait bien ensemble. Gagner cette CAN est un rêve de gosse que nous avons tous réalisé ensemble. On s'en est rendu compte des jours après lorsque l'on est arrivé à Yaoundé avec le trophée. Tout le Cameroun nous attendait et s'était mobilisé. Le foot est beau. C'est important de vivre des moments comme ça.

FM : Cela n'a-t-il pas été trop étrange de passer de l'euphorie de la Coupe d'Afrique des Nations à la Ligue 1 ?

G.M : Oui, c'était étrange. Il faisait chaud là-bas. Je reviens en France, il faisait froid. Toutes les personnes que je croisais me félicitaient, me parlaient de la CAN. C'était un peu dur d'oublier toute la folie entourant la CAN. Physiquement, c'était aussi difficile. Mais j'ai réussi à revenir rapidement dans le vif du sujet et à reprendre mes anciennes habitudes. Je suis rentré juste avant le match face à Monaco, mais je n'ai pas fait le déplacement. J'ai fait mon retour face à Nantes. L'objectif maintenant est de maintenir avec mon club. Je serais content si je suis à la fois champion d'Afrique et si j'aide mon équipe à assurer son maintien en L1.

FM : Pensez-vous déjà un peu à votre avenir et à la saison prochaine ?

G.M : Pour l'instant, la situation du club est plus préoccupante que ma situation personnelle. Pour partir, il faut être bon. C'est ce que j'essaye de faire jusqu'à la fin de la saison. On verra en fin de saison mais ma priorité est aujourd'hui d'aider Metz à assurer son maintien en Ligue 1. Il n'y a que ça qui compte.

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