Jocelyn Gourvennec dévoile son plan pour relancer Guingamp

13 des 14 équipes à avoir compté 7 points ou moins après 13 matches en Ligue 1 au 21e siècle ont été reléguées en fin d’exercice. La statistique Opta dévoilée dimanche soir après la défaite de l’AS Monaco compte tout autant pour l’En Avant Guingamp, bloqué comme le club de la Principauté à 7 unités après 13 journées de Ligue 1. Pour la formation bretonne, se battre pour le maintien s’avère plus logique que pour son concurrent et elle le fera avec Jocelyn Gourvennec sur le banc de touche puisqu’il a été nommé en remplacement d’Antoine Kombouaré, limogé faute de résultats. Passé au club entre 2010 et 2016, Gourvennec symbolise des années de succès, avec deux montées au total pour atteindre la L1 et à chaque fois s’y maintenir.

Mais cette fois-ci, il débarque en cours de saison, au sein d’un effectif traumatisé par les deux dernières claques reçues (0-5 contre Nantes et 2-4 contre l’OL). Comment va-t-il faire pour redresser la barre ? Il a répondu lors de sa conférence de presse de présentation. « Il y aura trois axes de travail. Le premier sera de beaucoup bosser physiquement, le second c’est sur le projet de jeu pour qu’ils aient des repères et enfin des entretiens individuels pour que je les connaisse mieux. Je veux découvrir le groupe et voir comment il répond à mes exigences et mes consignes », a-t-il expliqué. Il retrouvera cependant quelques éléments qu’il connaît déjà. « Je retrouve cinq joueurs que j’ai coachés, mais sinon je les connais tous. Maintenant il va falloir mettre en place un projet de jeu et ça demande du temps. J’ai eu quelques joueurs au téléphone, mais je prendrais connaissance du groupe demain matin à l’entraînement. On aura la possibilité de travailler pendant 15 jours pour préparer Reims. »

Gourvennec ne peut rien promettre

Faire connaissance, bosser le foncier et établir un plan de jeu, voilà le lot de tous les entraîneurs qui débarquent en cours de saison. Gourvennec a l’avantage de connaître la maison, et il n’envisage pas son retour en Bretagne comme une régression malgré une aventure à Bordeaux, club plus huppé. « J’étais content que le président m’appelle, mais surpris. J’ai voulu poser les choses au calme et je l’ai fait en 24 heures. Je reviens deux ans et demi après et j’ai pu observer les changements.(…) Quand je suis arrivé en 2010, il fallait faire remonter le club en Ligue 2. Je ne pouvais pas me projeter plus loin à l’époque. Je ne peux pas me re-projeter désormais. Peut-être que je repars pour 6 ans. À partir du moment où ça s’est présenté, reprendre ici avec les gens que je connais, l’effectif qui est de qualité, c’est une excellente chose. »

Son retour, qui met du baume au coeur aux supporters meurtris par la terrible série en cours (1 seule victoire depuis le début de saison), ne doit pas non plus conduire à un optimisme déraisonné. Jocelyn Gourvennec a tenu à faire passer le message. « Quoi qu’il se passe demain, on ne m’enlèvera pas ce qui s’est passé durant les six premières années. On démarre maintenant un nouveau cycle ». La perspective d’une descente reste pour l’instant la plus plausible, au regard de la situation et de l’historique des clubs dans cette situation...