La cote de l’OL ne cesse de grimper en Bourse !

Tout roule pour l'Olympique Lyonnais. En arrachant le nul à Marseille (0-0, 29e journée de Ligue 1) dimanche, les hommes d'Hubert Fournier ont conservé leur première place, confirmant qu'il faudrait compter sur eux jusqu'au bout dans la course au titre. Leader de L1, le club rhodanien, qui compte également dans ses rangs le meilleur buteur du championnat en la personne d'Alexandre Lacazette (23 réalisations), peut aussi se frotter les mains de la santé du cours de son action. Après avoir touché le fond et plongé sous les 2€ en 2013, la valeur de l'action OL Groupe (introduite le 8 février 2007 à 24€) est nettement remontée. Profitant de la conjoncture favorable, elle pointait, ce lundi, à 6,46€. Un rebond que Jean-Michel Aulas savoure évidemment dans les colonnes du Progrès.

« Pour être coté en Bourse en France, il faut avoir un projet de stade qui permette d’avoir une forme d’investissement à moyen et long termes, ce qui sous­-tend des appels au marché, comme nous l’avons fait lors de l’entrée en Bourse. Il y a d’autres moyens que la Bourse, mais quand on n’est ni oligarque ni qatari, mais un modeste entrepreneur parti de l’Arbresle avec pas grand­-chose, il faut trouver les moyens d’être dans le marché et de pouvoir utiliser ce qui permet de mobiliser beaucoup d’argent », a-t-i indiqué avant de poursuivre. « On arrive inexorablement vers une période d’équilibre et probablement de bénéfices à moyen terme. Nous allons monter en puissance au cours des 5 prochaines années. En fonction de la qualification ou pas pour la Ligue des Champions, le chiffre d’affaires va évoluer progressivement et différemment, mais globalement, l’objectif est d’aller progressivement vers un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros à 5 ans en retenant l’hypothèse d’une qualification», a-t-il lancé, ambitieux.

L'OL séduit les marchés financiers

Le patron des Gones vise même l'équilibre financier au 30 juin 2016, et ce, sans cession de joueurs. Et selon Charles François, gérant de portefeuilles pour Conseil Plus Gestion, l'homme fort de l'OL a des raisons d'être optimiste. «Il y a effectivement un rebond depuis le début de l’année. Les marchés financiers aiment les bonnes surprises et aiment les valoriser. Or il y en a depuis le début de l’année sur le plan sportif, à commencer par le classement. La place de leader amène des droits de télévision et une manne financière potentielle liée à une qualifi­cation pour la Ligue des Champions. Elle n’avait pas été bien anticipée par les analystes financiers, car au début de la saison, certains prévoyaient que l’Olympique Lyonnais allait se battre pour ne pas descendre. Or Lyon joue maintenant les premiers rôles et il y a un impact financier. Qui plus est, le club arrive à ce classement sportif avec des actifs qu’il a formé, à un coût par conséquent relativement neutre», a-t-il confié au Progrès.

L'analyste considère même que l'action OL Groupe peut continuer à grimper en flèche dans les prochaines semaines. «Si jamais l’Olympique Lyonnais était amené à vendre ces joueurs-­là, comme Lacazette ou Fekir, cela procurerait une rentrée de cash qui n’était peut-être pas anticipée à ce niveau­-là», a-t-il laissé entendre, évoquant également l'importance de l'arrivée du Grand Stade dans les finances lyonnaises. «L’envolée du prix de l’action s’explique aussi par la proximité de la mise en service du Grand stade. Être propriétaire de son stade est une bonne chose, mais il faudra regarder si l’Olympique Lyonnais s’y retrouve, en tout cas au début, sur le plan financier», a-t-il conclu. Qu'on se le dise, sur comme en dehors du terrain, tout plane pour l'OL.