Monaco-Rennes : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Monaco James David Rodríguez Rubio @Maxppp

Opposé ce samedi après-midi à Rennes, pour le compte de la quinzième journée du championnat de France de Ligue 1, Monaco s'est imposé en patron, l'emportant tranquillement (2-0).

Une semaine après sa victoire (1-0) face à Nantes, l’AS Monaco retrouve la Ligue 1 avec la réception du Stade Rennais. Sous pression au classement après la victoire de l’Olympique de Marseille hier sur Montpellier (2-0), les hommes de Claudio Ranieri n’ont pas le droit à l’erreur en ce début de soirée face à des Bretons, onzièmes de L1. Pour ce match, le technicien italien, privé de Falcao, blessé, a titularisé Rivière et Martial sur le front de l’attaque. Le match commence et les Monégasques mettent immédiatement le pied sur le ballon.

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Menée par un James Rodriguez qui semble très en forme, l’ASM, sous les yeux de Francesco Totti, contrôle les débats et va rapidement se mettre en bonne position pour marquer. La défense de Rennes est à la peine et ne parvient pas à contenir les assauts de Rodriguez et ses partenaires. Le pressing monégasque va d’ailleurs vite se concrétiser. Fauché aux abords de la surface, James Rodriguez se charge lui-même du coup franc et propulse le ballon au fond des filets d’une superbe frappe du gauche (19e). Un superbe but, son premier en L1, qui permet à Monaco de faire la course en tête. Les Rennais n’y sont pas alors que le club princier ne relâche pas son étreinte sur la rencontre. Rennes subit le jeu et Rodriguez poursuit son festival face à la défense adverse. Il faut d’ailleurs une belle intervention de Costil pour empêcher le doublé du Colombien (40e). Le portier breton ne pourra rien en revanche sur la frappe de Martial avant la mi-temps, au terme d’une belle action collective initiée par… Rodriguez. Le ballon heurte le poteau avant de finir dans les filets rennais (44e). 2-0 à la mi-temps. Monaco déroule.

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En seconde période, les Rennais ne se montrent guère plus entreprenants alors que Monaco gère tranquillement son avance au tableau d’affichage. Obbadi tente alors de faire la différence de loin, mais sa frappe flottante et puissante ne trompe pas Costil (51e). Rennes tente de se réveiller mais Bakayoko manque de réussite face au but (57e) et les Monégasques peuvent se relancer. Rodriguez, décidément insaisissable aujourd’hui, poursuit son show et pose énormément de difficultés aux Bretons. Toujours juste dans ses choix de passes, il se fait un malin plaisir à déstabiliser le bloc défensif adverse. Rennes n’abdique pas mais manque décidément de chance puisque cette fois Bakayoko trouve le montant de Subasic (78e) suite à un corner rapidement joué. Monaco termine fort et il faut une double intervention incroyable de Costil devant Ocampos et Rivière (87e) pour ne pas prendre l’eau. 2-0 score final, l’ASM reprend la deuxième place au classement et se hisse à deux petits points du Paris Saint-Germain. En attendant le choc de demain face à l’OL.

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L'homme du match : James Rodriguez (8,5) : quel mach du Colombien ! Métronome de cette équipe monégasque, il a fait vivre un enfer à la défense rennaise. Redoutable techniquement, il était insaisissable aujourd’hui. Auteurs de nombreux caviars à destination de ses partenaires il a également inscrit son premier but en Ligue 1 d’un superbe coup franc (19e). Également à l’origine du second but de l’ASM (44e), il a réalisé un match plein et a fait montre d’une vista hors du commun.

Monaco :

  • Subasic (5,5) : match tranquille pour le portier croate de l’ASM. Absolument pas sollicité en première période, il n’aura quasiment eu aucune intervention à effectuer aujourd’hui mais n’aura pas semblé serein lors de ses sorties au sol. Sauvé par son poteau en fin de match (78e), il a tout de même réussi à conserver sa cage inviolée.

  • Raggi (7) : belle prestation de la part du défenseur italien. Très offensif aujourd’hui du fait de la faible opposition adverse, il a brillé sur son couloir. Dans tous les bons coups, il a délivré de belles passes et ses centres auraient mérité meilleurs sorts. Défensivement, il aura récupéré beaucoup de ballons, a parfaitement bloqué son couloir et ne s’est jamais fait dépasser.

  • Carvalho (6) : solide dans les duels et serein dans les relances, l’ancien défenseur du Real Madrid et de Chelsea a fait le boulot aujourd’hui. Doté d’une bonne vision de jeu et d’un excellent sens du placement, il ne s’est pas fait effacer et aura soulagé sa défense quand il le fallait.

  • Abidal (4,5) : malgré les rares assauts rennais aujourd’hui, le capitaine monégasque a vécu une partie compliquée. Peu à l’aise dans les duels, il aura parfois été à la limite et a mis son équipe en danger avec plusieurs mauvaises relances depuis son propre camp. Sans conséquences heureusement pour l’international tricolore. Légèrement touché, il est remplacé par Isimat-Mirin (60e).

  • Kurzawa (5,5) : plutôt discret aujourd’hui, le latéral ne s’est pas beaucoup montré offensivement. Alors qu’il a rarement emprunté son couloir pour apporter des solutions à ses partenaires, il s’est contenté de bien défendre dans son couloir. Dommage, car il a déjà fait preuve d’une bonne qualité de centres.

  • Toulalan (6) : régulateur de l’ASM, l’ancien milieu de terrain de l’OL et de Malaga a parfaitement su fluidifier le jeu de son équipe. Auteur d’un pressing incessant dans l’entrejeu, il a largement participé à la domination territoriale de son équipe aujourd’hui.

  • Obbadi (5,5) : plus discret que son compère de l’entrejeu, l’ancien joueur de l’ESTAC n’a pas pris de risques aujourd’hui. Disponible, il n’a toutefois pas toujours fait les bons choix de passes mais se sera bien battu pour récupérer des ballons dans les pieds bretons. Habitué à réaliser d’énormes frappes hors de la surface, il n’a pas trompé Costil aujourd’hui (51e).

  • Moutinho (5) : les matches se suivent et se ressemblent pour le milieu de terrain portugais qui ne parvient plus à être décisif en club. Peu cherché par ses partenaires, il n’a pas su tirer son épingle du jeu aujourd’hui même s’il n’a pas perdu beaucoup de ballons. Cependant, il n’a pas pesé sur la défense adverse. Logiquement remplacé par Kondogbia (61e) à l’heure de jeu.

  • J. Rodriguez (8,5) : voir ci-dessus.

  • Rivière (6) : peu trouvé dans la profondeur aujourd’hui, il a été un bon point de fixation pour ses partenaires. Intelligent dans son positionnement, son une-deux avec Martial sur le second but monégasque est un régal (44e). Volontaire, il aura beaucoup tenté face au but (33e, 49e, 63e, 76e, 87e) sans toutefois trouver la faille. Dommage.

  • Martial (7) : titulaire du fait de l’absence de Falcao, le jeune attaquant a livré le match parfait. Très actif sur le front de l’attaque, tout lui réussissait aujourd’hui. Efficace dans ses dribbles, ses centres bien placés ont fait souffrir la défense du Stade Rennais. Lui aussi auteur de son premier but en Ligue 1 au terme d’une jolie action collective, il a dû faire plaisir à Claudio Ranieri. Et donner des regrets à l’Olympique Lyonnais… Remplacé par Ocampos (74e).

Rennes :

  • Costil (6) : sans doute le seul rennais à avoir réellement surnagé dans cette partie assez chaotique pour eux. Que ce soit devant James Rodriguez (40e), Mounir Obbadi (51e), Anthony Martial (53e) ou Emmanuel Rivière (87e), le gardien de but s'est interposé avec brio face aux attaquants monégasques, tentant coûte que coûte de maintenir son équipe à flot.

  • Danzé (3) : difficile de montrer la voie quand on est capitaine d'une équipe à la dérive. En tout cas, ce samedi après-midi, l'arrière droit a été au même niveau que toute son équipe, c'est-à-dire en panne sèche face aux joueurs monégasques.

  • Kana-Biyik (4) : comme la plupart de ses coéquipiers, le défenseur central a souffert sur la pelouse de Louis II. Pris de court, il a eu du mal face aux combinaisons offensives des attaquants monégasques, mais a tout de même eu le mérite de se battre. Blessé, et remplacé à la pause par Hountondji (4), pas plus en réussite.

  • Armand (3,5) : le vétéran passé par le Paris Saint-Germain a lui aussi éprouvé des difficultés. La vivacité de Rivière, Martial, Rodriguez & co lui a fait passer un match bien difficile, jamais vraiment en mesure de prendre le dessus sur ses vis-à-vis, sans être plus en réussite dans ses choix de relances, d'ordinaire l'un de ses points forts.

  • M'Bengue (3,5) : arrivé cet été à Rennes en provenance de Toulouse, l'arrière gauche a livré un match loin d'être impressionnant. En difficulté face à ses adversaires directs, le latéral a été mis à mal, notamment du fait de l'apport supplémentaire d'un Raggi omniprésent également sur le plan offensif.

  • Konradsen (4,5) : le milieu défensif a eu le mérite de se battre, d'apporter de la générosité, de l'envie, allant gratter quelques ballons de-ci de-là, aidant ainsi son équipe à récupérer le cuir. Pour le reste, pas grand-chose à signaler.

  • Bakayoko (5,5) : il n'a que 19 ans, mais n'a déjà rien à envier à ses aînés, sur ce match tout du moins. Le jeune récupérateur né à Paris a livré un match somme toute correct, seul joueur de champ à tenir le choc face aux hommes du Rocher. C'est ainsi lui qui se crée la meilleure occasion côté rennais, éliminant Carvalho d'un sombrero avant de tirer au-dessus.

  • Pitroïpa (3,5) : on le sait, le Burkinabé est le genre de joueur à pouvoir mettre le feu à une défense, tout comme de rester invisible plusieurs semaines durant. Malheureusement pour le Stade Rennais, c'est cette deuxième option qui était valable cet après-midi, lui qui n'a jamais pris le dessus sur Kurzawa.

  • Féret (4) : censé organiser le jeu de son équipe, le maître à jouer n'a jamais su trouver le bon tempo, pas franchement aidé il faut le dire par des coéquipiers passifs dans leur grande majorité. Malgré quelques éclairs dans ses passes dus à sa qualité technique au-dessus de la moyenne, le meneur de jeu n'a pas vraiment convaincu. Remplacé par Romero (70e).

  • Hunou (3) : après-midi difficile, pour ne pas dire plus, pour le jeune rennais. Le joueur de 19 ans n'a en effet jamais su exister dans cette partie, complètement éteint par un Raggi régnant en maître sur son côté. Bref, l'espoir breton a encore beaucoup de travail devant lui pour se mettre en valeur face à des équipes plus confirmées. Remplacé par Allée (79e).

  • Oliveira (3,5) : pas grand-chose à signaler pour l'avant-centre. Le Portugais, esseulé à la pointe de l'attaque, n'a eu que trop peu de ballons à se mettre sous la dent pour avoir un apport quelconque sur le jeu de son équipe, incapable de prendre le dessus sur la défense adverse, et donc de se créer ne serait-ce qu'une seule occasion.

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