PSG : le cas Javier Pastore, tout sauf une surprise ?

Par Alexis Pereira
3 min.
PSG Javier Matías Pastore @Maxppp

Les dernières déclarations de Javier Pastore, auxquelles on pouvait s'attendre, peuvent-elles briser l'équilibre fragile du Paris SG ?

«Il y a beaucoup de fois où je bouge et où il ne se passe rien parce que mes coéquipiers ne me suivent pas». Ces déclarations de Javier Pastore (22 ans) dans les colonnes de So Foot ont fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours. Elles ont même visiblement eu un impact certain dans le vestiaire du Paris SG à en croire Le Parisien. Et si l'international albiceleste s'est excusé prétextant une mauvaise traduction (théorie que So Foot a démontée en envoyant la bande de l'interview au club de la capitale), il n'aura plus le droit à l'erreur lors de ses prochaines sorties.

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De quoi raviver certains souvenirs de Palerme, où certains de ses coéquipiers le jalousaient. «Parfois, ses coéquipiers ne lui passaient pas le ballon. Il se démarquait, mais la balle n’arrivait pas toujours. Peut-être que certains joueurs éprouvent de la jalousie envers lui. (...) À Palerme, il y a eu ce problème», avait ainsi révélé Maurizio Zamparini, son président en Sicile. Plus que ses compères, la star argentine, protégée par le truculent dirigeant, irritait souvent ses entraîneurs, par sa capacité à disparaître d'un match. Delio Rossi par exemple. «C'est un joueur qui doit être laissé libre, mais parfois il exagère», avait-il confié à l'issue d'une victoire contre Lausanne (1-0).

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Ce son de cloche avait déjà été entendu chez un précédent coach à Renzo Barbera, Walter Zenga. «Sa progression dépend de lui, de sa volonté à s'améliorer et à devenir un très grand footballeur», avait glissé l'ancien gardien de la Squadra Azzurra. Des propos repris quelques mois plus tard par Serse Cosmi, qui a aussi eu le natif de Cordoba sous ses ordres. «C'est un champion en puissance, mais il joue toujours sur le même rythme. Il doit interpréter les moments de matches où il doit changer de rythme. C'est l'une de ses limites. (...) Il devrait se débarrasser de cette étiquette de joueur beau et devenir un gagnant», avait-il sous-entendu.

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Les difficultés passagères de Javier Pastore en Rouge-et-Bleu pouvaient donc être attendues à la lumière de ces déclarations. Et si cela venait à perdurer, les autres joueurs parisiens pourraient donc le prendre en grippe. «Les joueurs ne disent rien lorsque le meilleur élément d’une équipe fait la différence… Mais quand il ne la fait pas…», indiquait Zamparini dans les colonnes de France Football. Nenê et Jérémy Ménez ont fait ce qu'il fallait pour essayer de sauver les apparences début novembre et contre Auxerre. Mais ils vont peut-être attendre Javier Pastore au tournant après sa sortie médiatique, en mettant en avant son statut et le montant de son transfert (42 M€).

«Le problème est que l’équipe attend fatalement de lui qu’il débloque toutes les situations. Et quand il ne parvient pas à débloquer la situation, il est plus difficile pour ses coéquipiers de trouver des solutions», avait expliqué Zamparini à La Gazzetta dello Sport en début de saison. Espérons pour le Paris SG et Antoine Kombouaré que cette prédiction ne se vérifie pas dans les faits. Peut-être que si les partenaires lèvent la tête dans les matches à venir, les choses s'arrangeront...

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