PSG : les critiques voilées de Thiago Motta à Unai Emery

À 35 ans, Thiago Motta va mettre un terme à son immense carrière de joueur, qui l’a vu passer par l’Inter Milan et le FC Barcelone. Mais l’Italo-Brésilien peut nourrir quelques regrets quant à son ultime saison sur les terrains. À plusieurs reprises, il a vécu la désillusion de ne même pas apparaître dans le groupe parisien, notamment pour le match aller face au Real Madrid en 8e de finale de Ligue des Champions, alors qu’il avait entamé une course contre la montre pour être disponible. « Il ne s’agit pas de savoir si je l’ai compris ou pas. Maintenant je me mets dans la peau d’un entraîneur et, quand le coach a son idée, il faut la respecter et c’est respectable. Après, si je suis d’accord ou pas, ça ne change rien. Je voulais jouer et je me sentais capable de le faire », raconte-t-il dans les colonnes de L’Équipe.

S’il ne s’attaque jamais frontalement à Unai Emery, le milieu de terrain sous-entend à plusieurs reprises que les relations n’étaient pas forcément bonnes avec son entraîneur. « Je commençais à entendre certaines choses qui ne me plaisaient pas et j’en ai parlé au coach. Après, j’étais triste de ne pas être convoqué. (…) Comme joueur, j’étais triste, car je pouvais rendre service, peut- être pas sur le terrain, mais je pouvais être dans le groupe pour aider ». Depuis cette période, malgré son retour de blessure, Motta ne bénéficie pas de beaucoup de temps de jeu, puisqu’Emery privilégie d’autres options au poste de numéro 6, y replaçant même Rabiot, pourtant pas fan du poste.

Motta et le goût du contrôle d'Emery

Sans jamais remettre en cause l’autorité de son entraîneur, Thiago Motta fait passer quelques messages en rapport avec le nouvel échec européen vécu. Pour lui, l’excuse du manque de leader au sein du PSG n’est pas viable au regard de la gestion d’Emery. « Pour avoir des leaders, il faut leur donner de l’espace pour s’exprimer, des responsabilités », explique-t-il, avant de préciser : « cela veut- il dire que vous n’en avez pas eu assez cette saison ? C’est une manière de travailler, de gérer un groupe. Carlo ( Ancelotti) était capable de me dire: “Aujourd’hui, contrôle le milieu de terrain.” Là, tu te sens impliqué et, si ça se passe mal, c’est de ta faute, pas de celle du coach. Si l’entraîneur travaille différemment, il faut l’accepter. Ce n’est pas une critique envers Unai, il aime tout contrôler. Ça peut être bien aussi, mais on ne peut pas dire ensuite qu’il n’y a pas de leader. »

Si ce n’est pas une critique, cela y ressemble quand même beaucoup ! Le style Emery n’a pas plu à tous les joueurs du PSG, c’est une certitude. Thiago Motta ne sera plus là la saison prochaine pour voir la suite, probablement avec Thomas Tuchel. Mais au regard du style de management de l’Allemand, on ne se dirige pas vers une ode à la liberté pour les joueurs parisiens. Motta, lui, commencera à exercer en tant qu’entraîneur avec les équipes jeunes du club de la capitale, dans l’optique d’entraîner un jour les professionnels.