Mercato : ils ont manqué leur rendez-vous avec la Ligue 1

Atone, c'est le mot qui convient le plus pour qualifier le dernier mercato hivernal français. Les gros de la Ligue 1 ont laissé leur carnet de chèques bien au chaud dans leur poche, sauf Marseille qui a sorti 6 M€ pour s'attacher les services du Brésilien Brandão. Ailleurs, le reste de l'élite a plutôt opté pour la solution du prêt. Une option économique idéale pour combler les manques d'une équipe jusqu'à la fin de la saison.

Pourtant, le marché des transferts hexagonal aurait pu être bien plus clinquant. S'ils n'ont pas rencontré la réussite escomptée, certains de nos représentants ont bien tenté de recruter du lourd cet hiver. Info ou intox, certains dossiers paraissent plus chauds que d'autres, mais quoi qu'il en soit, aucun d'entre eux ne s'est concrétisé.

À Marseille, même si les arrivées de Brandão et de Wiltord se sont conclues assez rapidement (mi-janvier), les supporters olympiens ont longtemps cru voir arriver un grand nom sur la Canebière, celui d'Henrik Larsson. Le Suédois a beau avoir 37 ans, il déchaine toujours les passions. Ancien grand buteur du Celtic Glasgow, le Scandinave semblait disposé à rejoindre l'OM, mais son entourage a fait trainer l'affaire. Trop au goût des dirigeants phocéens qui ont décidé de rompre les négociations. La piste Larsson avortée, ce n'est qu'aujourd'hui que l'on vient d'apprendre qu'un deuxième crack aurait pu revêtir le maillot bleu ciel et blanc. Disponible pour un prêt, Bojan n'a, quant à lui, pas fait trainer les choses puisqu'il a tout simplement refusé Marseille, Hoffenheim et l'Ajax (en savoir plus).
Paris, roi du bluff ?

Côté lyonnais, si le mercato s'annonçait spectaculaire, il n'en fut rien. En dépit des nombreuses blessures de joueurs cadres, les septuples champions de France ont finalement préféré rester muets. Pourtant, les pistes prestigieuses n'ont pas manqué dans des secteurs où l'OL manque de ressources. Ricardo Oliveira, Mancini ou Panucci, tels ont été les principaux noms cités dans le Rhône. Problème, si Lyon disposait des moyens financiers suffisants pour conclure au moins une de ces trois options, les Gones ont fait chou blanc pour deux raisons. La première se nomme Fred. Véritable casse-tête pour ses dirigeants, le Brésilien a privé l'OL d'une recrue telle que Ricardo Oliveira. Fred n'étant pas parti à temps, les Rhodaniens n'ont pu libérer une place d'extracommunautaire pour accueillir le neo Bético. Enfin, si le cas Panucci ne paraissait pas fondé, l'autre facteur qui a joué des tours à l'OL a sans doute été la Ligue des Champions. Relégué sur le banc à l'Inter Milan, Mancini a préféré rester en Lombardie. Un transfert dans le Rhône ne lui aurait pas permis de pouvoir disputer la LdC, l'international auriverde ayant déjà joué des matches avec les Nerazzurri.

Enfin, le Paris Saint-Germain n'est pas en reste. Doté de moyens financiers limités, le club de la capitale est parvenu à faire parler de lui dans des dossiers qui paraissaient pourtant inaccessibles tels que le Gunner William Gallas, Charles N'Zogbia ou encore Alex. Quand on sait que Paris n'a pu conclure l'arrivée de l'Argentin Cufré, qui coûtait moins de 500 000€, on imagine mal les Rouge-et-Bleu pouvoir payer ne serait-ce que les 7 M€ demandés pour N'Zogbia.

Peu en verve cet hiver, les gros de la Ligue 1 vont-ils inverser la tendance cet été ?