OM : la justice s’intéresse de près aux transferts de l’OM

La perquisition réalisée par une dizaine de policiers au centre d’entrainement Robert Louis-Dreyfus a fait grand bruit hier. Relayée par RMC, cette descente a été confirmée par le club phocéen qui assurait hier qu’elle ne concernait pas directement l’OM. Mais d’après Le Parisien, il s’agirait bien d’une enquête visant directement le club olympien et en particulier les transferts réalisés par la direction du club phocéen ces dernières saisons.

Et ce sont les transferts d’André-Pierre Gignac et de Souleymane Diawara qui intéressent au plus haut point la dizaine d’enquêteurs de l’Office central de la lutte contre le crime organisé (OCLCO). Accompagnés d’un juge d’instruction, ils ont saisi des ordinateurs et des documents, épluchant les archives des principaux responsables administratifs et décideurs de l’OM, Vincent Labrune et José Anigo en tête rapporte ce matin Le Parisien.

Le directeur sportif, responsable du recrutement à l’OM, a été particulièrement visé, puisque partie intégrante de toutes les négociations transferts du club que ce soit au niveau des départs que des arrivées. Le but était de trouver des liens directs ou indirects avec le milieu du banditisme corso-marseillais, avec en tête un certain Ange-Toussaint Federici. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir incité le club phocéen à recruter des joueurs afin de toucher des rétrocommissions par l’intermédiaire d’un autre agent, Christophe D’Amico.

Interrogé par le quotidien, José Anigo a nié toute implication. « Je ne connais pas Christophe D’Amico ou le réseau corse que vous me citez. Dans le cadre de mon travail de directeur sportif, j’ai affaire à de nombreux agents de joueurs, il n’en fait pas partie. Pour la venue d’André-Pierre Gignac, j’ai uniquement discuté avec le représentant du joueur » L’Office central de la lutte contre le crime organisé a également auditionné un certain Jean-Pierre Bernès, homme clé du recrutement de l’OM ces dernières saisons, mais qui a nié toute implication dans cette affaire. Véritable caillou dans la chaussure marseillaise, cette affaire risque d’animer la vie marseillaise durant de nombreux mois. Reste à savoir celui ou ceux qui en feront les frais.