Bayern Munich - Atlético : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Bayern Munich Jan Oblak @Maxppp

L'Atlético s'est incliné 2-1 sur la pelouse du Bayern, mais se qualifie pour la finale grâce au score du match aller (1-0). Jan Oblak a été le grand artisan de cette victoire madrilène.

Le Bayern s'est imposé 2-1 dans une Allianz Arena en folie, mais c'est bien l'Atlético qui se qualifie, à l'issue d'un match incroyable. La première frappe de la partie était à mettre sur le compte de Gabi, auteur d'une frappe lointaine facilement captée par Neuer (6e). Mais c'est bien le Bayern qui avait le ballon. Les Bavarois se heurtaient cependant à une défense de l'Atlético solide, qui repoussait toute tentative munichoise, notamment dans le jeu aérien. Vidal tentait la frappe de loin (13e), et Gabi en faisait de même une minute plus tard. La tendance était à la frappe lointaine, et le Chilien du Bayern s'y essayait une nouvelle fois, sans succès (17e). Les occasions se succédaient devant Oblak, et sur un long ballon dans la surface, Müller, seul dans la surface, remettait le ballon à Lewandowski, qui échouait sur un portier madrilène déjà décisif pour cette première réelle occasion de la partie (20e). Sur une frappe lointaine de Ribéry, Oblak repoussait mal et laissait le ballon dans les pieds de Lewandowski, incapable de cadrer (24e). Philipp Lahm expédiait ensuite le ballon juste au-dessus de la barre transversale (27e).

La suite après cette publicité

Et c'est donc tout naturellement que le Bayern a ouvert le score. A défaut de pouvoir le faire dans le jeu, les Bavarois l'ont fait sur coup de pied arrêté. Xabi Alonso a ainsi envoyé le ballon au fond des filets, bien aidé par la déviation de Giménez, malheureux sur le coup (30e, 1-0). Peu après, le jeune central uruguayen provoquait un pénalty, accrochant Javi Martinez dans la surface. Mais une fois encore, Oblak a été décisif en arrêtant le tir de Müller (34e). Les Colchoneros ont frôlé la correctionnelle, mais se sont peu à peu remobilisés. L'entrée de Yannick Ferreira-Carrasco à la mi-temps a fait énormément de bien. Sur un long ballon envoyé à destination de Griezmann, le Français a remis de la tête pour Torres. Le n°9 madrilène a ensuite lancé Grizi dans la profondeur, et ce dernier s'en est allé crucifier Neuer, signant l'égalisation (53e, 1-1).

À lire Le Bayern Munich a désigné sa nouvelle priorité pour son banc

L'Atlético avait pris le dessus, et se permettait même d'avoir la possession du ballon. Le coup tactique de Diego Simeone était payant. Mais le Bayern avait des arguments, et Oblak devait encore se montrer décisif devant Lewandowski (70e). Le Polonais a enfin été récompensé en marquant le but du 2-1, de la tête après une remise de Vidal (74e). Les locaux reprenaient ainsi le contrôle du jeu, mais le match était complètement fou, et Torres manquait à son tour un pénalty qu'il avait lui même provoqué (84e) ! Gabi empêchait ensuite Lewandowski de reprendre à bout portant (86e) ! Après quelques minutes d'arrêt de jeu insoutenables, l'arbitre sifflait le coup de sifflet final de la rencontre, pour le plus grand bonheur de Diego Simeone...

La suite après cette publicité

L'homme du match :**Oblak (8) :** un nouveau match exceptionnel du portier rojiblanco. Le Slovène était un mur infranchissable ce soir et a dégoûté les attaquants rivaux à maintes reprises. Régulièrement décisif, à l'image de la frappe à bout portant de Lewandowski (20e), du pénalty arrêté à Müller (34e), ou de la frappe d'Alaba détournée par ses défenseurs (88e). L'Atlético lui doit énormément.

Bayern Munich :

  • Neuer (6,5) : le gardien champion du Monde a vécu une soirée stressante. Il a regardé ses coéquipiers depuis ses buts sans avoir l'opportunité d'influer sur le match en première mi-temps. S'il capte sans problème les deux frappes de Gabi (6e, 14e), il perd son duel face à Griezmann (53e) en seconde mi-temps mais sauve les siens en repoussant le penalty de Torres (84e). Il réalise aussi quelques sorties de sa surface spectaculaires.

  • Lahm (6) : le capitaine du Bayern a montré un visage séduisant dans son couloir droit. Tranchant dans ses interventions et il n'a jamais cessé de participer au pressing de son équipe et d'harceler ses adversaires. Visiblement en jambes, il a animé son flanc en touchant de nombreux ballons et offrant pas mal de montées. Il a même tenté sa chance sans trouver la cadre (27e).

  • Javi Martínez (5) : il n'a pas eu beaucoup de travail en défense, du moins en première période. Il s'est contenté de rester concentré sur les rares offensives de l'Atlético. Il a même apporté sa taille sur phases arrêtées offensives (19e, 48e, 73e). S'il obtient le penalty de son équipe (35e), c'est aussi lui qui concède celui de l'Atlético en taclant, en dehors de la surface Torres (83e).

  • Boateng (7) : son retour à la compétition était sans doute la meilleure nouvelle pour son équipe. Blessé depuis le 22 janvier, il avait très faim et ça s'est vu. Costaud dans les duels et les impacts, il a également régalé par son jeu long comme sur ce ballon adressé à Müller (20e). Très précieux dans le dernier quart d'heure, il a enrayé les rares contres madrilènes (81e, 86e). Un patron sur le terrain.

  • Alaba (4,5) : une vraie mobylette. Il a animé son couloir de la première à la dernière minute, n'hésitant pas à effectuer des allers-retours incessants. Il a su bien gérer le cas Saul mais il a montré ses limites offensives. Il ne s'est pas toujours compris avec Ribéry ou Vidal, enrayant l'animation de la machine munichoise. Surtout, il manque son interception sur le ballon décisif à destination de Griezmann (53e). Il termine mieux la rencontre en distribuant le centre sur le but de Lewandowski (74e) et en faisant briller Oblak (88e).

  • Xabi Alonso (5,5) : le vétéran espagnol a répondu présent dans ce grand match. Il a fait le liant entre la défense et l'attaque et a mis du rythme dans le jeu de son équipe. Donnant de la voix, il a sans cesse encouragé ses coéquipiers. De plus, c'est lui qui ouvre le score sur coup-franc (31). Néanmoins, il a eu du mal à contenir les contres-attaques adverses, notamment à cause de sa lenteur.

  • Vidal (6,5) : le Chilien était vraiment au four et au moulin. Présent dans les deux surfaces, il a multiplié les courses avec et sans ballon. Auteur d'une bonne frappe cadrée (17e), il a touché énormément le cuir et a bien orienté le jeu de son équipe dans la zone décisive. Il envoie notamment un amour de ballon dans le dos de la défense pour Lewandowski (70e) et remise parfaitement sur le but du Polonais (74e).

  • Douglas Costa (3) : lui pour le coup aura vraiment déçu sous la tunique munichoise. En début de rencontre, il a manqué des contrôles (7e, 12e), de quoi annoncer sa piètre prestation du soir. Il n'a jamais réussi à prendre Filipe Luis de vitesse et a perdu la majeure partie de ses duels. Il a fini par devenir transparent. Remplacé par Coman (73e) qui a apporté un peu plus de vitesse dans le jeu. Il a aussi tenté sa chance sans succès (83e).

  • Ribery (6) : la surprise de Guardiola dans la composition de départ avait beaucoup d'envie, parfois trop, puisqu'il s'est rapidement énervé. Déterminé, il a beaucoup combiné avec Alaba et a offert pas mal de centres pour Lewandowski. Il a pesé par séquences, notamment en première mi-temps en fin de rencontre. Ses courses ont fait mal à l'arrière garde madrilène dans l'ensemble.

  • Müller (5) : titulaire cette fois-ci, l'international allemand a donné le ton en début de rencontre en combinant beaucoup avec Lewandowski, apportant un vrai soutien à son attaquant. Très juste techniquement sans être académique, il a créé beaucoup d'espaces par ses courses appels dont lui seul a le secret. Pas récompensé dans ses intentions comme sur cette déviation de la tête dans le dos de la défense (86e), il restera comme celui qui a manqué son penalty (35e).

  • Lewandowski (6,5) : bien moins isolé qu'au match aller, l'attaquant a montré un tout autre visage. Plus conquérant dans les duels et les impacts, il a passé son temps à batailler entre Godin et Gimenez. Ça lui a servi puisqu'il a récupéré pas mal de ballons et a pu profiter des offrandes de ses coéquipiers pour tenter sa chance face au but. S'il échoue plusieurs fois face à Oblak (20e, 70e), il permet à son équipe d'y croire jusqu'au bout en marquant de la tête dans les six mètres (74e).

Atlético de Madrid :

  • Oblak (8) : voir ci-dessus.

  • Juanfran (6) : match sérieux, sans fioriture. Défensivement, il a moins souffert que son acolyte du côté gauche Filipe Luis, et ce alors qu'il avait fort à faire avec Alaba et Ribéry face à lui. Son apport offensif a été assez limité, mais encore une fois, compte tenu de ses vis-à-vis, il valait mieux jouer la carte de la prudence ce soir.

  • Giménez (6) : match difficile à évaluer. Son début de match était assez correct, avec plusieurs interventions décisives dans les pieds de joueurs offensifs bavarois. Mais s'il est malheureux sur le but d'Alonso où il expédie le ballon dans le fond de ses propres filets, il commet un pénalty largement évitable, et heureusement pour lui que Müller l'a raté... En deuxième période, il a encore été à bon niveau. Quelques séquences à oublier donc, mais une prestation globalement satisfaisante au final.

  • Godín (6,5) : comme son compatriote, il a livré une performance correcte, remplissant son rôle de patron de la défense. Malgré quelques erreurs, sur le but de Lewandowski notamment, il a été impérial à de nombreuses reprises, empêchant Muller de connecter avec Lewandowski dans la surface à la 62e par exemple. Un match peut-être en dessous de ce qu'on avait l'habitude de voir, mais c'est compréhensible compte tenu du niveau du rival de ce soir et du fait qu'il revenait d'une période de plusieurs semaines d'absence.

  • Filipe Luis (4) : le latéral gauche brésilien a rendu une copie assez médiocre ce soir, alors qu'il nous avait habitué à bien mieux. Moins tranchant offensif que d'habitude, il a surtout été mis en difficulté défensivement parlant. Il a perdu beaucoup de duels face aux joueurs offensifs munichois, et est par exemple battu par Vidal sur le but de Lewandowski. Un match à oublier pour l'ancien du Deportivo.

  • Gabi (5,5) : un peu moins en vue que d'habitude compte tenu de la domination globale du Bayern sur l'ensemble de la rencontre. Comme ses compagnons de l'entre-jeu colchonero, il a surtout du se contenter de courir, et a eu du mal à relancer le jeu proprement et renverser le jeu tant le pressing adverse était impressionnant, surtout en première période. Même si au final été au niveau, il a fait bien mieux.

  • Augusto (3) : l'Argentin n'a pas été au même niveau que lors du match aller. S'il a encore une fois été très utile sur les séquences défensives, il a perdu énormément de ballons et n'a assuré que très peu de passes. Remplacé par Yannick Ferreira-Carrasco (6,5) à la mi-temps, qui a apporté du déséquilibre et de la vitesse dans le secteur offensif colchonero.

  • Koke (5,5) : peut-être moins important dans le jeu que lors de ses dernières apparitions, mais encore une fois primordial. S'il n'a pas pu délivrer des passes dont lui seul a le secret, il a réalisé d'excellents retours défensifs, notamment dans les périodes où le Bayern était au-dessus. Il est sorti, laissant sa place à Savic en toute fin de match.

  • Saúl (6) : il n'a pas été aussi décisif qu'à l'aller, mais il a fait le boulot. Très propre dans son jeu, il a distillé énormément de bons ballons, n'en perdant que très peu et a bien rempli son rôle de sentinelle en deuxième période, coupant plusieurs offensives du Bayern notamment. C'est surtout dans l'aspect défensif qu'il a été essentiel, comme la plupart des joueurs de l'Atlético au final.

-Griezmann (7) : il n'a pas eu énormément d'occasions à se mettre sous la dent et a dépensé énormément d'énergie dans les tâches défensives. Pourtant, c'est encore lui qui a fait la différence, crucifiant Neuer pour signer l'égalisation, et c'est même lui qui était à l'origine du but. Dès lors, il est pleinement entré dans la rencontre, ne perdant aucun ballon et combinant facilement avec ses coéquipiers. Il a laissé sa place à Thomas (non-noté) à la 81e, qui n'a pas eu le temps de montrer grand chose.

La suite après cette publicité
  • Torres (5) : un match compliqué pour le numéro 9 colchonero, qui n'a pratiquement eu aucun ballon à exploiter et a énormément couru pour gêner la relance des défenseurs adverses. Il a cependant été décisif dans un premiers temps, adressant la passe décisive pour Antoine Griezmann sur le but de l'égalisation, puis aurait pu endosser le rôle du grand perdant de la soirée, provoquant le pénalty qu'il a ensuite raté. Heureusement, il n'a pas eu l'occasion de regretter ce loupé.
La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité