Benfica – PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
SL Benfica Osvaldo Nicolás Fabián Gaitán @Maxppp

Laurent Blanc avait fait le choix de procéder à un turnover, tout en espérant voir son équipe réussir. Pari raté, puisque le Paris Saint-Germain a finalement concédé une défaite face au Benfica Lisbonne (2-1).

Assuré de terminer premier de son groupe C de Ligue des Champions, le PSG aborde son dernier déplacement sur la pelouse du Benfica avec sérénité. Preuve en est, les Thiago Silva, Alex, van der Wiel, Verratti ou Ibrahimovic n’ont pas pris part au voyage au Portugal. C’est avec un effectif remanié et une défense expérimentale, que Laurent Blanc se présente donc à l’Estadio da Luz pour défier une équipe qui contrairement à la sienne, joue sa survie dans la compétition. Des enjeux divers donc, qui sur la pelouse, donnent pourtant un début de match équilibré et animé. La rencontre part en effet sur les chapeaux de roues, avec une succession d’occasions de part et d’autre. Pérez ouvre les hostilités avec un bel enroulé à l’entrée de la surface, suivi de près par Gaitan, deux tentatives détournées par un Sirigu concentré (5e, 7e). En guise de réaction, Ménez sollicite à son tour le portier, au terme d’une contre-attaque rondement menée (8e).

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Passées les dix premières minutes cependant, l’engagement et l’activité baissent sensiblement, donnant lieu à une opposition bien plus fade. Un contexte qui semble dans un premier temps desservir le PSG, qui se laisse endormir par le rythme imprégné par le Benfica, et évolue de plus en plus bas. Gaitan avec un enroulé à ras du montant (27e), puis Matic avec une tête trop enlevée (29e) en profitent pour manquer de peu d’ouvrir le score en faveur des locaux. Des occasions qui ont le mérite de réveiller les Franciliens, qui remontent alors d’un cran pour finalement trouver la faille dès leur première opportunité : Pastore initie le mouvement côté gauche, distille un centre dont hérite finalement Ménez au second poteau, lequel remise parfaitement pour le finisseur Cavani (0-1, 37e). Réaliste, ce PSG punit donc des Aigles souvent trop brouillons. Mais si les hommes de Laurent Blanc espéraient bien retourner au vestiaire avec ce petit avantage, une tête du jeune Traoré lors d'un contact aérien permettra à Lima d'égaliser sur pénalty avant la pause (1-1, 44e).

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Sans doute remotivés par ce retour au score, les Lisboètes réalisent d’ailleurs une belle entame de seconde période, assiégeant littéralement la surface adverse. L’intenable Gaitan manque d’abord un but à sa portée avec une frappe dévissée au second poteau (47e), avant que Lima ne trouve les points de Sirigu avec un tir puissant (53e). La domination des Aigles est outrageuse, et sera finalement récompensée avant que Laurent Blanc n’ait pu inverser la tendance en faisant rentrer des forces vives. Après un mouvement côté gauche, Pérez centre et est contré par Camara, lequel voit Gaitan, bien placé, pousser finalement le cuir au fond (2-1, 59e). Plus animée, la fin de rencontre verra le PSG revenir dans le jeu, et même manquer de peu d’égaliser par l’intermédiaire de Lucas (69e). Trop irrégulier au cours de cette partie, le club francilien s’incline finalement dans ce match sans enjeu. Laurent Blanc saura tout du moins tirer quelques conclusions quant à certains de ses hommes. Quant au Benfica, cette victoire s’avèrera finalement insuffisante pour glaner un strapontin vers les phases finales…

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L'homme du match : Nicolas Gaitan (7,5) : à l'aise balle au pied, le milieu offensif a mis à mal Sirigu, d'une frappe vicieuse peu évidente à stopper (7e). Décidément très en vue, le maître à jouer décochait ensuite un enroulé d'exception, qui ne faisait toutefois que flirter avec les montants de Sirigu (27e). Au retour des vestiaires, celui qui a longtemps été pisté par Man Utd a ensuite loupé inexplicablement le cadre, pourtant seul au second poteau (47e). Qu'à cela ne tienne, le joueur a fini par être récompensé de ses efforts par un but, en renard des surfaces (59e). Remplacé par Sulejmani (76e).

Benfica :

  • Artur (6) : bon match de la part du gardien de but lisboète. Devant faire face à une belle armada offensive francilienne, malgré le turnover instauré par Laurent Blanc, le dernier rempart s'est distingué avec quelques parades bienvenues, notamment devant Ménez (8e), puis Lucas (41e).

  • Maxi Pereira (5,5) : l'expérimenté latéral de 29 ans, présent au Benfica Lisbonne depuis 2007, a une fois de plus été appliqué. Pas forcément le plus élégant à voir jouer, certes, mais en revanche un véritable guerrier, dur sur l'homme, et là pour apporter une caution non-négligeable dans les duels.

  • Luisao (6) : celui qui a été courtisé par le Paris Saint-Germain à l'arrivée de Qatar Sports Investments avait visiblement à cœur de briller face au club de la capitale. Solide dans les duels, le Brésilien s'est même permis de mettre en danger l'arrière garde francilienne, d'une bonne tête suite à un excellent coup franc de Gaitan, au-dessus (56e).

  • Garay (5,5) : tout comme Luisao, le défenseur central passé par Santander ou bien encore le Real Madrid a fait son match. Sérieux et appliqué, il a été présent défensivement, sans livrer pour autant le plus grand match de sa carrière.

  • Silvio (6) : c'est, mine de rien, grâce à lui que la partie bascule. Jusque-là bien dans son match sans être pour autant transcendant, le joueur de Benfica a permis aux siens de se remettre sur de bons rails, en obligeant le jeune et inexpérimenté Traoré de commettre l'irréparable, concédant une faute obligeant l'arbitre à siffler pénalty (43e).

  • Fejsa (5,5) : le milieu récupérateur a été intéressant. Présent pour aller au combat et mettre le bleu de chauffe dans un entrejeu lisboète très technique, le joueur s'est acquitté du job sans rechigner à la tâche, toujours hargneux pour aller gratter des ballons de-ci de-là.

  • Matic (7) : le petit prodige du Benfica Lisbonne, que l'on annonce notamment dans les petits papiers du Paris Saint-Germain, a été inspiré dans cette partie. Somme toute serein dans l'entrejeu, l'élégant maître à jouer a régalé de par sa capacité à jouer juste. Sans faire de fioritures, il a éclairé le jeu des siens par des passes simples, mais mettant toute son équipe sur le bon chemin.

  • Pérez (6) : match de costaud pour l'international argentin de 27 ans. Présent dans le combat, il a aussi su faire parler sa vista et ses qualités techniques évidentes, se mettant ainsi en valeur d'entrée de jeu, d'une très belle frappe, déviée par un Sirigu vigilant (5e). Remplacé par Gomes (90e).

  • Gaitan (7,5) : voir ci-dessus.

  • Lima (6,5) : match solide de la part de Rodrigo José Lima dos Santos, de son nom complet. C'est d'ailleurs lui qui, sur pénalty (45e), permet au Benfica de rentrer aux vestiaires à égalité avec le club de la capitale (1-1). L'ancien du Sporting Braga a ensuite mis Sirigu à contribution (53e).

  • Markovic (6) : bon match de la part de l'attaquant serbe. Le joueur formé au Partizan Belgrade a fait des siennes dans l'arrière-garde francilienne, sa capacité à dribbler dans les petits espaces faisant du mal aux Parisiens. Quelques mauvais choix néanmoins, qui viennent ternir une prestation globale intéressante. Remplacé par Cavaleiro (69e).

PSG :

  • Sirigu (6,5) : un bon match du portier parisien. En dépit des deux buts qu’il encaisse, et sur lesquels il ne peut pas grand-chose, l’Italien a sorti nombre d’arrêts déterminants. Un enroulé de Pérez (5e), une frappe vicieuse de Gaitan (7e) ou des tirs puissants de Lima (53e) et Cavaleiro (85e) n’auront pas eu raison de sa vigilance.

  • Traoré (4) : un baptême du feu devant Gaitan n’a rien d’évident. Le jeune latéral s’en est finalement très bien sorti… jusqu’à la 43e minute de la rencontre, moment où un coup de tête involontaire sur Silvio offre au Benfica un pénalty, transformé par Lima. Un peu naïf en certaines occasions, et quelques erreurs de placement à déplorer.

  • Marquinhos (5) : amené à prendre ses responsabilités sur ce match, le jeune central brésilien n’a finalement pas été très en vue. Auteur de quelques belles interventions, à l’instar de celle devant Markovic (11e), il manquait d’automatismes avec son acolyte du soir Camara, qui s’est finalement affirmé en patron.

  • Camara (5,5) : peu utilisé au PSG du fait de la concurrence à son poste, le central a prouvé ce soir qu’il avait le niveau. Solide dans les duels, vigilant, il s’est fendu de quelques interventions décisives, comme ce contre sur une frappe de Lima qui aurait bien pu aller au fond (47e). Est plutôt malheureux sur le deuxième but encaissé par les siens, où un nouveau contre profite cette fois à l’attaquant adverse…

  • Digne (5) : une belle activité côté gauche. Cependant, de ses désirs d’aller de l’avant et ses montées incessantes, il a souvent déserté son couloir en phase défensive, ce qui a profité aux attaquants lisboètes. Il fut également pris à défaut à quelques reprises, laissant un sentiment mitigé au coup de sifflet final.

  • Pastore (4) : comme toujours, branché sur courant alternatif. Il n’a absolument eu aucune influence dans le jeu sur l’essentiel du match, évoluant dans une position bien trop basse. Lorsqu’il se retrouve dans une position plus avancée cela dit, il retrouve sa créativité, comme sur l’action de l’unique but parisien, qu’il initie (37e). Carton rouge cependant, sur l’action du deuxième but portugais, où il lâche littéralement le passeur décisif Pérez (59e)…

  • T.Motta (6) : seul titulaire habituel du milieu parisien à avoir été aligné d’entrée ce soir à l’Estadio da Luz, le métronome italien a assumé son rôle, mais manquait clairement de repères avec ses acolytes du soir. Une bonne activité, mais aucune ouverture véritablement décisive. Remplacé par Matuidi (60e), qui n’aura pas été plus transcendant.

  • Rabiot (4,5) : d’ordinaire loué pour ses prestations convaincantes, le jeune espoir du PSG a été plus discret ce soir. Davantage concerné par la récupération que par la construction, il a gratté plus de ballons qu’il n’en a donnés, un peu à contre-courant de ce que le PSG attendait ce soir.

  • Lucas (6,5) : explosif, le Brésilien a gratifié le public du Estadio da Luz de quelques gestes de grande classe. A beaucoup tenté, entre deux jolies frappes (41e, 57e) et un piqué qui aurait pu permettre aux siens d’égaliser (69e). Il n’a malheureusement pas touché suffisamment de ballons pour se montrer plus influent encore.

  • Cavani (6) : l’attaquant uruguayen a livré sa prestation habituelle, avec une activité de tous les instants. Dans sa zone d’action cependant, il aura fait du 50%, entre une opportunité en or manquée face à Artur (24e), et un ballon poussé au fond suite au service parfait de Ménez (37e). Remplacé par Lavezzi (60e), qui n’aura tenté qu’une fois sa chance (76e).

  • Ménez (4,5) : comme pour Pastore, il aura alterné le très bon et le mauvais sur cette rencontre. Auteur de la première occasion parisienne, avec une frappe croisée qui obligea Artur à se détendre (8e), il est également l’auteur de la passe décisive sur l’unique parisien de Cavani (37e). Entre-temps, de la nonchalance.

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