OL : Rudi Garcia a-t-il trouvé la bonne formule ?

Par Dahbia Hattabi
6 min.
Olympique Lyonnais Rudi Garcia @Maxppp

Mardi soir, Rudi Garcia a de nouveau misé sur un 4-4-2 face à Benfica. Le technicien français a-t-il enfin trouvé la bonne formule ?

Cinq. Mardi soir, Rudi Garcia a dirigé son cinquième match à la tête de l'Olympique Lyonnais. Le technicien français a été sur le banc face à Benfica (aller et retour) en Ligue des Champions mais également face à Dijon, Metz et Toulouse en Ligue 1. Après avoir opté pour le 4-3-3 face au DFCO (0-0) où Terrier et Cornet soutenaient Dembélé et où Aouar avait les clés du jeu, l'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille a ensuite changé de formule lors du match aller face à Benfica (4-2-3-1 ou 4-4-2 selon les phases). Un onze qui a encore changé quelques jours plus tard face au FC Metz. Rudi Garcia avait misé sur un 4-4-2 avec Lucas Tousart et Thiago Mendes en double pivot, Houssem Aouar et Jeff Reine-Adelaïde sur les côtés et le duo Memphis-Dembélé devant. Derrière, Anthony Lopes était épaulé par le quatuor Dubois-Andersen-Denayer-Koné.

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Une équipe qui est restée la même face à Toulouse samedi dernier (victoire 3-2) et face à Benfica mardi en Ligue des Champions (3-1). Pourtant, Rudi Garcia avait avoué lundi en conférence de presse qu'il ne s'interdisait pas de changer de onze tout en expliquant qu'il pourrait aussi poursuivre avec la même équipe. «Je fais des choix en fonction des caractéristiques sportives de mes joueurs. Je choisis ceux qui nous feront gagner. Il n’y a que cela qui guide mes choix». Finalement, le Français a décidé de ne rien changer. De quoi le différencier de Sylvinho, qui après avoir misé sur un 4-3-3 avait fini par multiplier les onze et les systèmes de jeu. Comme son prédécesseur, Rudi Garcia cherche la bonne formule avec Lyon. Et il semble tenir une piste avec ce 4-4-2 où Memphis Depay dispose de pas mal de liberté. Sans avoir un jugement définitif, on peut constater que Lyon ne perd plus depuis la mise en place de ce onze.

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Lyon reste sur trois victoires

Mieux, les Gones ont enchaîné une série de trois succès de suite (Metz, Toulouse et Benfica). L'équipe lyonnaise a un peu plus d'équilibre dans l'entrejeu, où Thiago Mendes rayonne aux côtés de Lucas Tousart, et de solutions offensivement. Memphis Depay marche sur l'eau (5 buts lors des 4 dernières sorties de l'OL). Alors que l'OL a parfois des difficultés à le trouver, et surtout à bien le servir, Moussa Dembélé enchaîne aussi (2 buts lors des 3 derniers matches). L'association Memphis-Dembélé est d'ailleurs l'un des points à travailler, bien que sur les 8 derniers buts inscrits par l'OL, six ont été marqués par ce duo (Andersen et Traoré ont marqué un but). Les deux hommes doivent mieux s'entendre pour tirer l'OL vers le haut. Ce qu'avait reconnu le Néerlandais, mais également Garcia. «La relation s’améliore sur le terrain. S’ils arrivent à être aussi performants par la suite qu’à Toulouse, cela devrait être très intéressant.»

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Face à Benfica, on a vu Memphis (1 but) chercher son coéquipier et tenter de le servir. Dembélé, lui, a essayé d'apporter en pesant sur la défense adverse. Les autres éléments offensifs ont également tenté, à l'image de Bertrand Traoré qui a marqué. Une bonne nouvelle pour Rudi Garcia qui attendait que les attaquants soient plus décisifs et efficaces dans la finition. Alignés avec Memphis et Dembélé au départ, Aouar et Reine-Adelaïde ont un peu plus de liberté tout en devant effectuer le travail de repli nécessaire au bon fonctionnement de système de jeu. Un système qui semble convenir à Reine-Adelaïde. «On a un système de jeu qui nous va assez bien. On est quatre devant, plus ceux qui sont sur le banc. On est plusieurs à pouvoir tourner à ces postes-là. On s'entend très bien et je pense qu'on le ressent sur le terrain (...) Ça faisait longtemps que je n'avais pas joué à droite. Avec Houssem, on a la liberté de pouvoir entrer dans l'axe. Tant qu'on fait les replis défensifs, ça va au coach».

Un système qui correspond à cet OL ?

Côté défense, les automatismes commencent à venir, que ce soit offensivement où on voit les latéraux participer au jeu (ce qui n'était pas le cas avec Sylvinho) et plus centrer (même s'il y a encore du déchet), ou défensivement avec une charnière solide où Andersen monte en puissance. S’il y a du mieux, par moment on sent que l'équipe est fébrile (3 buts encaissés lors des 3 derniers matches). Un avis qui n'est pas forcément celui de Léo Dubois. «Non, je n'ai pas l'impression qu'ils ont eu beaucoup d'occasions ce soir. On n'est pas facilement mis en danger. Après on en concède,c'est normal.Si on est aussi sérieux qu'en première mi-temps, je pense qu'on est difficiles à jouer. Il faut aussi analyser notre deuxième mi-temps, car on aurait pu faire mieux». Ce système est donc encore perfectible, d'autant que l'OL est encore "convalescent" comme aime le rappeler l'entraîneur tricolore. Mais on commence à voir des progrès et surtout un peu plus de cohérence dans le jeu, ce qui n'était pas le cas il y a encore quelques semaines. Rudi Garcia a contribué à cela. «Il a amené ce qu'il avait envie d'amener au groupe. Il fait ça au jour le jour. On a peut-être un jeu un peu plus offensif. Mais il ne faut pas jeter tout ce qui a été fait depuis le début de la saison. C'est comme ça dans le foot. À nous de nous adapter à ce qu'on nous demande», avoue Léo Dubois.

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Lucas Tousart, lui, sent que le coach pose sa patte. «Son arrivée était très précipitée. Il y a eu des matches très vite. Donc il a pu nous faire passer ses consignes mais il a profité de la semaine dernière pour vraiment poser sa patte. Petit à petit je pense qu'il prend ses marques et il connaît un peu plus les joueurs même s'il les connaissait en tant qu'adversaires. Ça va de mieux en mieux et il faut que ça continue. Il y avait un coach étranger (Sylvinho). Ce n'était pas forcément les mêmes notions de jeu. Là, on retrouve peut-être quelque chose qu'on a déjà connu par le passé et ça avait fonctionné. Il a beaucoup d'expérience je pense et ça tous les joueurs le ressentent. Jour après jour, il est capable de nous transmettre des informations pour que tout le monde progresse et que l'équipe gagne. Il a cette mentalité de la gagne.C'était peut-être ce qu'il nous manquait avant. Il nous apporte toute son expérience et tout ce qu'il a pu faire dans les différents clubs par lesquels il est passé auparavant». S'il semble miser sur un 4-4-2, Rudi Garcia va devoir revoir ses plans face à Marseille dimanche, lui qui devra faire sans Lucas Tousart (suspendu) et peut-être sans Memphis Depay (cuisse).

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