PSG - Barça : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
PSG Thiago Motta @Maxppp

Le PSG tient son match référence. Au terme de 90 minutes remarquables d'intensité, les Parisiens ont décroché un succès probant face au Barça (3-2).

Le match qui pouvait lancer sa saison. Voilà ce que pouvait symboliser la réception du FC Barcelone pour le PSG. À la peine jusqu'à présent, alors qu'ils enchaînent les nuls sans convaincre dans le jeu, les Franciliens veulent accrocher un résultat positif face à leur plus solide adversaire du groupe F de Ligue des Champions. Mais pour cette rencontre au sommet, Laurent Blanc doit cependant composer sans plusieurs cadres, comme Lavezzi, Thiago Silva ou Ibrahimovic. Cavani est donc aligné en pointe, soutenu par les Lucas et Pastore. Dans le jeu, les Franciliens, habitués à tenir le cuir, mettent du temps à mettre le pied sur le ballon. Mais après cinq minutes de rodage, ce sont eux, qui instaurent leur domination face à de timides barcelonais. Une domination qu'ils ne tardent pas à concrétiser : sur un coup-franc frappé depuis la gauche par Lucas, David Luiz récupère le cuir au point de pénalty avant d'ouvrir le score d'une frappe croisée (1-0, 10e).

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Le Barça, jusqu'alors amorphe, réagit directement. Au terme d'un jeu en triangle d'une vitesse phénoménale, Messi est servi dans la surface et égalise (1-1, 12e). Le retour au score des Catalans s'accompagne de la physionomie du début de match, et une nouvelle domination des visiteurs. Ces derniers tiennent ainsi le ballon dans le camp parisien, les hommes de Laurent Blanc, privés du cuir, profitant de leurs cartouches en contre. À l'issue de l'un d'eux, ils obtiennent un corner, qui va profiter à... Marco Verratti. Bien placé au second poteau, le milieu italien réceptionne de la tête un corner et glisse le cuir au fond (2-1, 26e). Confiants, les Franciliens termineront la première période en s'avérant plus menaçants que leurs adversaires.

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À la reprise, cette confiance est également palpable, et Cavani manque de conclure un contre bien mené par Pastore (48e). Simple question de temps pour le 3-1, puisque quelques minutes plus tard, van der Wiel, décalé par Pastore, distille le centre parfait pour un Matuidi esseulé au second poteau qui n'avait qu'à la pousser au fond (3-1, 54e). Tout va pour le mieux pour le PSG qui dispose désormais d'une avance confortable, seulement voilà, il va de nouveau être victime du fameux moment de flottement suivant un but, alors que Neymar réduit le score dans la foulée (3-2, 56e). S'en suit une longue période d'attaque-défense, où le Barça fera tourner le cuir autour de la surface francilienne. Le PSG tremblera jusqu'au bout, notamment sur un poteau de Munir (85e), mais tiendra le score. Les Franciliens tiennent enfin leur match référence.

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L'homme du match : Thiago Motta (8) : capitaine du Paris Saint-Germain ce mardi soir, l'ancien joueur du FC Barcelone a réalisé un match tout bonnement exceptionnel. L'homme de l'ombre a fait étalage de toute sa classe dans la construction du jeu, sobre dans ses relances mais toujours juste dans ses transmissions. Auteur du corner amenant le but de Verratti, le gaucher a également fait preuve d'un courage à toute épreuve à la récupération, toujours là pour enquiquiner ses vis-à-vis. A allumé la première mèche (4e).

PSG :

  • Sirigu (5) : soirée contrastée pour le dernier rempart italien. S'il ne peut pas grand-chose sur les deux buts inscrits par le FC Barcelone, le portier n'a rien eu à se mettre sous la dent, allant donc chercher le cuir dans ses filets par deux fois sans avoir réalisé la moindre parade d'envergure face aux attaquants catalans. A cependant rassuré sur des ballons aériens à aller capter. Rassurant.

  • van der Wiel (6,5) : si Serge Aurier pose question ces dernières semaines, le Néerlandais en profite pour sa part pour faire son trou et asseoir sa position de titulaire au poste de latéral droit. En tout cas, ce soir, vdW a plus que fait son match, lui qui s'est montré solide derrière. Mais c'est aussi offensivement que l'arrière s'est distingué, lui qui est parvenu sur l'une de ses montées à adresser une passe décisive à l'attention de Matuidi (54e).

  • Marquinhos (6) : le jeune joueur arrivé à l'été 2013 en provenance de l'AS Roma a livré une prestation tout à fait correcte ce soir. Face à des Barcelonais qui lui ont fait la cour ces dernières semaines, le défenseur central ne s'est pas laissé dépasser par les évènements, et a plutôt bien géré ses adversaires directs. Pas du flamboyant, mais de l'efficace, à l'image de son tacle importantissime devant Jordi Alba (83e).

  • David Luiz (6) : critiqué de tous les côtés pour sa prestation indigeste face à Toulouse, le chevelu brésilien avait visiblement à coeur de se racheter. Dans son style si particulier, fait de prises de risques et de remontées de balle culottées, le défenseur central a livré un bon match. Buteur plein d'abnégation (10e), l'ancien joueur de Chelsea s'est démené pour offrir un succès important aux siens.

  • Maxwell (5,5) : face à son ancien club, l'arrière gauche n'a pas été des plus tranchants. À défaut de se montrer particulièrement brillant, le Brésilien a contenu tant que possible les assauts venant dans son couloir, muselant plutôt bien Pedro Rodriguez. Discret offensivement, il a en tout cas fait le métier derrière.

  • Motta (8) : voir ci-dessus.

  • Matuidi (6,5) : mal en point depuis le début de la saison, celui qui semblait éprouver les pires difficultés à retrouver une condition physique s'est rappelé au bon souvenir de ses détracteurs. En bon marathonien qu'il peut être, l'autre gaucher de l'entrejeu francilien a couvert du terrain, n'ayant de cesse de faire l’essuie-glace entre son camp et la partie de terrain adverse. Récompensé de tous ses efforts par le troisième but de son équipe (54e).

  • Verratti (7,5) : il n'avait toujours pas marqué sous le maillot du PSG. Mais Verratti est un esthète, et a apparemment voulu attendre une confrontation en or pour débloquer son compteur. C'est ainsi ce mardi soir, face au Barça, que l'élégant maître à jouer a inscrit son premier but en Rouge-et-Bleu, de la tête qui plus est, lui le petit gabarit d'1m65 (26e). A dans la foulée écopé de son traditionnel carton jaune mais, qu'importe, l'Italien a écrit une belle page de son histoire francilienne, étant par ailleurs toujours aussi à l'aise techniquement dans ses passes. Remplacé par Cabaye (71e).

  • Pastore (7,5) : cette saison est celle de la rédemption pour El Flaco. Ayant longtemps déçu, l'ancien de Palerme a encore tout donné ce soir. Bagarreur à la récupération, il a aussi et surtout excellé dans ses transmissions, son élégance et sa vista faisant un bien fou. Notamment impliqué sur le troisième but parisien, puisque c'est lui qui décale van der Wiel sur le but de Matuidi (54e). A par moment mis le feu aux défenseurs barcelonais. Du tout bon. Remplacé par Chantôme (86e).

  • Lucas (7) : le soliste auriverde continue son bon début de saison. En jambes depuis la reprise, celui qui a plutôt bien digéré son absence des 23 Brésiliens à la Coupe du Monde a mis à mal ses adversaires directs. Jordi Alba risque de cauchemarder encore longtemps en imaginant les dribbles déroutants de l'ancien de São Paulo, qui lui en a fait voir de toutes les couleurs au cours de la partie. Impliqué sur l'ouverture du score de David Luiz (10e), avec un coup franc bien botté. Remplacé par Bahebeck (90e+1).

  • Cavani (3,5) : alors oui, El Matador a défendu comme un mort de faim, allant jusqu'à rejoindre la surface de réparation de Sirigu pour prêter main forte à ses défenseurs (41e). Mais difficile de se contenter de cela, lui qui a en revanche été une fois de plus décevant en attaque, ne parvenant pas à se créer d'occasions probantes, et manquant d'inspiration ballon au pied. Insuffisant.

Barça :

  • Ter Stegen (4) : le jeune portier allemand n'a pas vécu une soirée facile, avec trois buts encaissés à la clé. S'il ne peut rien faire sur deux d'entre eux, où sa défense l'a abandonné, il n'est pas exempt de tous reproches avec sa sortie sur le but de Verratti, que l'on qualifiera d'alambiquée (26e). Par ailleurs, il a assuré ses interventions, comme avec cette frappe de Pastore (59e).

  • Dani Alves (4) : le latéral brésilien s'est beaucoup projeté, comme à son habitude. Sans succès pendant un long moment, jusqu'à ce centre qui a profité à Neymar (56e). Décisif sur cette action, il n'a cependant pas été au mieux en défense, comme l'atteste son marquage sur Matuidi sur le troisième but parisien (54e), et ses nombreuses fautes qui auraient pu lui valoir d'être expulsé. Remplacé par Sandro (83e).

  • Mascherano (5) : une entrée en matière délicate pour le central argentin, fautif sur la réalisation de David Luiz, où il n'est pas parvenu à ravir le cuir au Brésilien avant sa frappe (10e). Il est monté en puissance par la suite, et outre sa qualité de relance, s'est fendu de quelques bons retours et interventions salvatrices, à l'instar de celle réalisée pour empêcher Cavani de frapper (48e).

  • Mathieu (4,5) : constat contraire à celui de son partenaire de charnière centrale. Le Français, qui est longtemps apparu comme le plus solide des défenseurs catalans, s'est fait plus friable au fil des minutes. De bons retours dans le premier acte, ont succédé la passivité dans le second.

  • Jordi Alba (3) : rencontre extrêmement délicate pour le latéral. Opposé à Lucas dans son couloir, il a pris le bouillon à de nombreuses reprises, étant en souffrance devant la vitesse de son vis-à-vis. Offensivement, il n'a pas vu le jour non plus.

  • Rakitic (3) : la nouvelle recrue catalane, très convaincante en ce début de saison, ne s'est pas montrée sous son meilleur jour ce soir. En plus d'être absent dans le jeu, ne participant pas à la création du jeu catalan, il fut l'auteur de bon nombre de fautes et est fautif sur deux buts parisiens : il a provoqué le coup-franc qui a profité à David Luiz (10e), et était au marquage de Verratti sur le 2-1 (26e). Remplacé par Xavi (69e), lequel est devenu avec son entrée en jeu le recordman de rencontres disputées en Ligue des Champions (143).

  • Busquets (4) : le milieu n'a pas été au mieux ce soir. Adepte des tâches ingrates, il n'a pas brillé à la récupération, et s'est plutôt signalé par ses anormales pertes de balle, comme celle face à Motta qui a lancé un contre parisien (4e). Une discrétion inhabituelle.

  • Iniesta (6) : une belle activité de la part de l'international ibérique, très en vue dans l'entrejeu, et toujours aux premières loges lors des phases offensives menées par les siens. En cela, sa passe décisive pour Messi, au terme d'un jeu en triangle remarquable, est un témoignage parfait de son degré implication (12e).

  • Pedro (3,5) : l'ailier est resté très discret. Hormis une frappe (19e) et quelques chevauchées sans conséquences, il ne s'est pas signalé sur le front de l'attaque. Très, trop discret. Remplacé par Munir (62e), lequel s'est montré bien plus à son aise, frôlant le but en touchant le montant (85e).

  • Messi (7,5) : invisible jusqu'à l'ouverture du score parisienne, la star catalane s'est montrée pour la première fois pour scorer, au terme d'un joli jeu en triangle (12e). Après quoi, il a remporté l'essentiel de ses duels, étant un danger permanent pour l'arrière-garde parisienne, y compris de par son entente avec Neymar - comme en a témoigné ce service en louche pour son acolyte brésilien (25e). Une belle sortie.

  • Neymar (7) : déstabilisant. Le crack brésilien, toujours dangereux balle au pied, a au même titre que Messi fait souffrir la défense parisienne. Il est quant à lui impliqué sur toutes les réalisations de son équipe, entre un service pour Messi en marge du but de l'Argentin et ce bel enroulé pour le 3-2.

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