Real Madrid - Bayern Munich : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Real Madrid CF Kléper Laveran Lima Ferreira @Maxppp

Pas vraiment inspiré, le Bayern Munich a buté sur un Real Madrid impeccable défensivement et opportuniste offensivement pour s'incliner 1 but à 0 et se compliquer sérieusement la tâche avant le match retour.

Affiche digne de finale de Ligue des Champions, le Real Madrid accueillait le Bayern Munich mercredi soir en demi-finale. Après le match plutôt terne livré par l'Atlético Madrid et Chelsea la veille, le spectacle était attendu à Santiago Bernabéu. A cet égard, le retour de Cristiano Ronaldo dans le onze type de Carlo Ancelotti était porteur d'espoir, tandis que Gareth Bale prenait place sur le banc de touche. Du côté du Bayern, pas de surprise, et surtout une certaine mainmise sur l'entame du match. La première mèche était allumée par Kroos sur un centre en retrait de Robben (5e), mais la tentative de l'international allemand était contrée à bonne distance. Schweinsteiger de la tête sur corner était le suivant à se mettre en évidence mais Casillas s'interposait (14e). Au terme d'un superbe mouvement collectif, Kroos était encore contré, après une belle remise de Mandzukic (18e).

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Sur la contre-attaque, Coentrao parvenait à se défaire de Boateng sur l'aile gauche et centrait devant le but pour que Karim Benzema, totalement seul, ouvre la marque pour le Real Madrid (1-0, 19e). Sur leur premier mouvement, les Merengue remettaient les pendules à l'heure, et de quelle manière ! Sur l'action suivante, Ronaldo pouvait placer une tête puissante mais trop axiale, sans que Boateng n'intervienne, mais Neuer captait sans problème (20e). Pleinement rentrés dans le match, les Madrilènes insistaient et c'était cette fois Di Maria qui prenait sa chance de loin (23e). Nouvelle percée de Modric dans l'axe, Benzema était superbement décalé une nouvelle fois côté gauche et servait idéalement Cristiano Ronaldo seul face au but, mais le Portugais manquait le cadre au moment d'ouvrir son pied (26e). Trouvé seul au second poteau, Di Maria forçait sa frappe et manquait l'occasion de faire le break (41e) juste avant la pause.

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Au retour des vestiaires, le Bayern utilisait les mêmes armes pour revenir peu à peu dans le match : une possession de balle hégémonique (78%) mais un jeu trop stéréotypé pour vraiment surprendre et inquiéter l'arrière-garde du Real. Sur un coup-franc à deux astucieusement joué avec Robben, Kroos prenait sa chance mais sa frappe s'envolait au-dessus du but de Casillas (58e). Un avertissement qui n'allait pas vraiment être suivi d'actes forts, jusqu'à l'entrée de Müller qui allait apporter sa fraîcheur physique et psychologique, sans hésiter à prendre sa chance (81e, 85e, 90e+2). Mais il en fallait plus pour mettre en difficulté une Casa Blanca parfaitement organisée, qui n'aura finalement tremblé qu'au cours du premier quart d'heure. Fort de cette avance d'un but et d'une superbe assise défensive, le Real Madrid a toutes les raisons d'y croire avant d'aller défier le Bayern Munich mardi prochain à l'Allianz Arena.

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L'homme du match : Pepe (7) : tour de contrôle de la défense madrilène, Pepe n’a pas ménagé ses efforts, notamment sur les ballons aériens. Beaucoup d’agressivité dans le bon sens du terme. De nombreux duels remportés et une belle complémentarité avec Ramos. À un tel niveau, le roc portugais fait vraiment partie des meilleurs défenseurs de la scène mondiale. Blessé, il a été remplacé par Raphael Varane (71e) sous l’ovation de Santiago Bernabéu.

Real Madrid :

  • Casillas (6) : un match très serein et peu de ballons chauds à se mettre sous la dent. Mais une parade d’anthologie de San Iker sur une frappe à bout portant de Mario Gotze. La marque des grands (84e).

  • Carvajal (6) : nerveux, il a concédé beaucoup de fautes en début de période. Du mieux par la suite même s’il a disparu en fin de match.

  • Pepe (7) : voir ci-dessus.

  • Ramos (7) : à l’instar de son partenaire de la défense centrale, Sergio Ramos a réalisé un match impressionnant défensivement. S’il a mis du temps à se mettre dans le match, l’international espagnol s’est montré intraitable défensivement. Que ce soit dans les airs ou au sol, Ramos n’a pas failli et a parfaitement maitrisé les timides offensives allemandes.

  • Coentrao (7) : souvent écarté depuis son arrivée au Real Madrid, le portugais a profité de l’absence de Marcelo pour s’installer sur le flanc gauche de la défense merengue. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas raté son rendez-vous face au Bayern. Hormis une passe décisive magnifique pour Benzema sur le seul but du Real Madrid, Coentrao s’est démultiplié en défense. Présent de la tête dans sa surface, il a bien tenu la baraque devant les déboulés d’Arjen Robben. Une prestation qui pourrait inciter le Real Madrid à le conserver à l’issue de la saison.

  • Alonso (6,5) : le milieu basque a fait jouer son expérience et a fait preuve d’une hargne sans faille. Présent dans les duels, solide dans ses interventions, Xabi Alonso n’a pas ménagé ses efforts, et ce, malgré une domination outrageuse du Bayern au milieu de terrain. Son intervention décisive en fin de match sur Müller dans la surface a sauvé les siens. Solide

  • Modric (7) : il est monté en puissance au fil du match. Premier relanceur côté Madrilène, il n’a pas toujours fait les bons choix, mais sur une passe, le métronome croate a prouvé qu’il était capable de distiller des caviars. Sa deuxième période aura été d’ailleurs bien meilleure que la première pour une prestation au final largement au-dessus de la moyenne grâce à une technique et un touché de balle hors du commun.

  • Isco (4) : très discret, le remplaçant d’un soir de Gareth Bale a déçu. Pas vraiment dans le rythme, l’ancienne star de Malaga n’a quasiment pas existé durant la rencontre. Cerise sur le gâteau, il a écopé d’un carton jaune suite à une main volontaire. Remplacé par Illaramendi (81e).

  • Di Maria (4) : si tranchant et si génial à son meilleur niveau, le milieu argentin peut aussi parfois passer à côté de ses matches. C’est typiquement le cas ce soir avec un match aux abonnés absents pour l’ancien crack du Benfica. Pas vraiment incisif, maladroit sur coups de pied arrêtés, Di Maria a erré telle une âme en peine durant 90 minutes. Un match à oublier clairement.

  • Cristiano Ronaldo (6) : sa seule présence a galvanisé le Real. S’il n’a touché son premier vrai ballon touché qu’après 15 minutes, CR7 n’a pas ménagé ses efforts, malgré une condition physique précaire. A l’origine du but de Benzema, il a été dans tous les coups du Real mais n’est pas parvenu à inscrire son 15e but dans la compétition. Un gros raté devant le but suite à un centre de Benzema (25e), un tir détourné par Neuer (47e) puis une tentative repoussée par Neuer (67e), voici le bilan pour le Ballon d’Or 2013 qui a finalement cédé sa place à Gareth Bale à la 73e minute. Le Gallois a apporté de la vitesse, mais n’est pas parvenu à percer le verrou bavarois.

  • Benzema (6) : on reconnait les grands buteurs à leur capacité à se montrer décisif dans les grands rendez-vous. Sans être transcendant, Karim Benzema a su se montrer opportuniste en marquant sur sa première et seule occasion du match. Son centre magnifique pour CR7 aurait même pu lui offrir une sixième passe décisive dans la coupe aux grandes oreilles sans un énorme raté de CR7 devant le but du Bayern (22e). Très discret en seconde période.

Bayern Munich :

  • Neuer (6) : l'imposant gardien de but allemand a sorti le match qu'il fallait. Il était malheureusement livré à lui-même sur l'ouverture du score de Benzema (19e) puis sur les énormes occasions de Cristiano Ronaldo (20e) et Di Maria (41e). Imposait son gabarit le reste du temps (20e, 23e, 45e+2) ou détournait les tentatives madrilènes (47e, 68e).

  • Rafinha (4) : un match bien compliqué pour le latéral droit brésilien qui n'aura jamais réussi à contenir les assauts du Real Madrid. Absent sur le premier but (19e), venant pourtant de son côté, puis dépassé allègrement sur l'action suivante où CR7 manquait heureusement le cadre (20e). Inexistant offensivement. Remplacé par Javi Martinez (66e).

  • Boateng (4) : sa soirée en terres espagnoles a pris l'allure d'un cauchemar sans fin. Peu mobile, une sérieuse tendance à se jeter, un placement approximatif, il laissait centrer Coentrao sur l'ouverture du score (19e), puis restait passif lorsque Ronaldo se retrouvait seul au point de pénalty sur l'action suivante (20e). Pas beaucoup plus sûr ou rassurant par la suite.

  • Dante (4,5) : bien meilleur que son acolyte de l'axe bavarois. Une tête levée, des interventions tranchantes et une relance propre. Offensivement, une tête cadrée sur corner (25e).

  • Alaba (5) : très rapidement présent aux avant-postes. En témoignait cette première frappe (13e) puis ces centres à répétition (31e, 34e). Absent du marquage sur le but de Benzema (19e), et une perte de balle dangereuse (47e) toutefois à signaler.

  • Schweinsteiger (4,5) : un relai important dans le jeu du Bayern Munich, qui a une nouvelle fois rempli son rôle, tant dans la conservation qu'à la récupération. Mais un jeu classique, trop lisible, qui n'a pas permis de trouver d'espaces ou casser les lignes adverses. Une tête captée sans souci par Casillas sur corner (14e). Remplacé par Müller (74e) qui ne mettait pas longtemps à se mettre en action de deux puissantes frappes (81e, 85e) qui apportaient le danger.

  • Lahm (4) : l'élégant international allemand était une nouvelle fois aligné devant la défense, et a paru beaucoup plus emprunté physiquement qu'à l'accoutumée, parfois chahuté dans l'entrejeu. Une frappe croisée qui fuit le cadre après un bon appel dans le dos de la défense merengue (40e). Repassait arrière droit après une grosse heure de jeu avec la sortie de Rafinha (66e).

  • Kroos (4,5) : inaugurait la rencontre d'une frappe, écrasée (5e), qui allait en précéder d'autres (18e, 58e). Bien présent au cœur du jeu de son équipe, il a su écarter le jeu, aiguiller le cuir, mais là encore sans coup de génie ni geste inattendu. Pas de quoi causer des maux de tête sans fin à ses vis-à-vis.

  • Ribéry (3,5) : après avoir débuté la rencontre tambour battant, centrant (7e) et cherchant le un contre un avec son défenseur (9e), il allait peu à peu s'éteindre. De bonnes remises ou combinaisons qui ne permettaient pas à Alaba (37e puis Robben (39e) d'inscrire un but qui aurait pu s'avérer précieux (39e). S'est mis en veille après la pause, ne pesant absolument plus sur le match. Remplacé par Götze (72e).

  • Robben (4,5) : une entame de match très généreuse, faite de face à face et de dribbles, de provocation et de débordements. Quelques frappes (14e, 39e), toutefois contrées, puis nettement moins d'allant et une remise quasi systématique en retrait après la pause. Prévenus, ses vis-à-vis n'en étaient que bien meilleurs.

  • Mandzukić (3,5) : une première mi-temps peu probante, puis une seconde période tout bonnement fantomatique. Ses seuls faits d'armes, une tête sans danger sur corner (11e), une bonne remise pour Kroos (18e) et une belle présence dans le jeu de tête. Mais c'est malheureusement tout, c'est à dire trop peu pour trouver la faille.

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