Bastia : Claude Makelele tacle ses joueurs et décrète l’état de crise !

Rien ne va plus pour Bastia. Le club corse, qui n’a gagné qu’un seul de ses neuf matches de Ligue 1 cette saison, a touché le fond face à Lorient. En plus d’être sous la menace de devenir lanterne rouge au terme de la 9e journée – si Guingamp obtient un résultat cet après-midi –, le club a livré une prestation inquiétante, entre manque de jus, de justesse et d’inspiration. Claude Makelele, qui en avait appelé à la remise en question personnelle en marge de la rencontre, a ainsi constaté après le match que ses hommes n’avaient pas fait ce qu’il fallait. « Il n’y a pas eu d’amour-propre. Les joueurs ont parlé cette semaine, mais les actes n’ont pas suivi les paroles. Je n’ai pas à leur trouver d’excuses. Je n’ai pas vu des joueurs avec un amour-propre. C’est indigne de professionnels. Indigne de joueurs de Bastia. C’est ne pas respecter le maillot. Il faut que les joueurs se remettent en question », a-t-il assuré, avant de poursuivre.

« L’équipe doit se remettre en question car je préfère encore mal jouer mais au moins voir de la combativité. J’ai tapé du poing sur la table, force est de constater que cela n’a rien changé. Il faudra que je change ma manière de leur parler. Ai-je été trop gentil ? Je ne pense pas car on ne peut pas toujours taper sur les joueurs. Mais il faudrait que ceux-ci aient un peu d’amour-propre. Ce sont toujours les mêmes qui se battent et toujours les mêmes qui ne se battent pas. Si certains joueurs n’ont pas envie de se battre, je m’en passerai. » Un sacré coup de gueule, qui a de quoi le plonger dans le doute.

« Il faut trouver un électrochoc. Ce qui est sûr, c’est que je vais y travailler pour qu’on en ait un. Aujourd’hui, je n’ai pas vu d’envie. C’était neutre, il n’y avait rien. C’est ce qui me fait le plus mal. J’espère que les joueurs réagiront. Surtout pour le club. » Et pour lui : au sortir de cette même rencontre, le président du Sporting, Pierre-Marie Geronimi a presque remis son technicien en question. « Ça fait cinq ans qu’on est au club et, mis à part le soir où l’on est descendus de Ligue 2 en National, c’est la pire soirée que j’aie pu voir en tant que dirigeant de ce club. Ce soir, c’était le néant total. Sur tout. Et ça fait un petit moment que ça dure. » Il va falloir que ça change à Bastia, et vite.