Bielsa s'inquiète pour la L1 et revient sur sa folle rencontre avec Zidane

Pour la dernière conférence de presse d'avant-match de l'année, Marcelo Bielsa a une nouvelle fois livré un véritable spectacle devant les médias. Accusant tout d'abord la presse d'être responsable de la baisse de régime de son équipe, à force que celle-ci parle précisément d'une fatigue grandissante à l'OM, il a ensuite remis en cause les analyses de la défaite à Monaco. En effet selon lui, il est impossible qu'une équipe ayant moins couru, moins de possession et moins d'occasions puisse mériter la victoire. Entrecoupé de quelques moments plus détendus où l'Argentin s'est même pris à rire, l'entraîneur marseillais a jugé la Ligue 1 qu'il côtoie depuis désormais 18 journées.

El Loco a ainsi révélé une des caractéristiques qui l'a le plus marqué depuis son arrivée dans l'Hexagone, à savoir la qualité de la formation à la française : «Le football français a les meilleurs jeunes joueurs du monde. C’est l’élément le plus notable de ce championnat. Et les meilleures équipes du monde vont acheter 15 joueurs de moins 25 ans de ce championnat, si ce n'est plus. Certains sont peut-être déjà vendus à l’heure actuelle. Pas à Marseille, et c’est une fierté pour nous», a-t-il précisé. Une révélation aussi flatteuse qu'inquiétante pour un championnat fréquemment pillé, délesté de ses plus prometteuses pépites par des clubs en capacité d'aligner les montants réclamés.

Avant de revenir non sans une grande émotion sur sa rencontre avec Zinedine Zidane cette semaine : «Je le considère davantage comme une statue que comme un être vivant. On vit une époque où la fascination pour le talent et l’admiration pour le passé nous émeuvent. Par les temps qui courent, le passé n’est pas apprécié à sa juste valeur, seul le succès est mis en valeur. M’être approché de Zinedine Zidane, et qu’il m’ait écouté, ça a été un moment inoubliable. Pour chaque chose que je lui disais, je lui demandais son avis, pour bien lui faire comprendre que ce n’était pas moi qui avait le droit à la parole. Et lui me répondait que ce qu'il pensait n'avait pas d'importance. Il exerce ce pouvoir d’inhibition sur le commun des mortels, c’est indescriptible.» De quoi mettre Marcelo Bielsa dans tous ses états.