Ligue 1

Entretien avec… Sébastien Corchia : « Je sais que tout peut arriver très vite »

Par Aurélien Léger-Moëc
6 min.

Il n’a que 19 ans et en ce début de saison, il possède des statistiques de vieux briscard. En débutant toutes les rencontres de Ligue 1, Sébastien Corchia a prouvé qu’il était devenu un indiscutable titulaire au Mans. Pas vraiment une surprise lorsqu’on découvre le caractère bosseur de ce jeune homme. Ancien milieu offensif reconverti latéral, il fait preuve d’un formidable allant sur l’aile droite. Au point d’être courtisé par Chelsea et la Juventus notamment. International espoir depuis le 8 septembre dernier, il poursuit sa progression fulgurante. Pour Footmercato, il est revenu sur les difficultés actuelles du Mans et sur les nombreux objectifs qu’il s’est fixé.

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Footmercato : Tout d’abord, comment allez-vous ?

Sébastien Corchia : On est très motivés avant ce match de dimanche (Ndlr : face à Saint-Étienne). On sait que c’est un match important pour nous, car ils sont juste devant. Une victoire peut nous relancer. Le moral est bien. Il faut le garder pour pouvoir sortir de cette zone.

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FM : Comment vit le groupe manceau dans cette période difficile ?

SC : Le groupe est déçu, c’est normal. Mais on garde cette envie de travailler, de toujours faire mieux. C’est la seule chose à faire dans ces moments-là. Personne n’a le moral dans les chaussettes. Tout le groupe est très présent aux entraînements. Personne ne baisse les bras.

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FM : Votre entraîneur, Paulo Duarte, découvre la Ligue 1. Est-ce toujours l’homme de la situation ?

SC : Oui, c’est toujours l’homme de la situation, il n’y a pas de problème sur ça. Nous, on a entièrement confiance en lui et lui a entièrement confiance en nous.

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FM : Qu’a-t-il apporté au club ?

SC : Il a apporté déjà son expérience. Il a travaillé avec Mourinho. Il a aussi apporté beaucoup de rigueur. Il veut que tout soit parfait. C’est la meilleure chose pour nous faire progresser.

FM : Il aime vous rappeler qu’il a collaboré avec Mourinho ?

SC : Non, pas du tout. Il ne l’évoque jamais. Mais voilà, on le sait tous.

Une progression linéaire

FM : Vous étiez titulaire en fin de saison dernière. Quand Duarte est arrivé, avez-vous craint pour votre place et votre progression au sein du MUC 72 ?

SC : Non, pas du tout. Avec un nouvel entraîneur, tout le monde repart à zéro. Il fallait lui prouver que je pouvais jouer tous les matches. J’ai tout fait pour lui montrer. Pour l’instant, ça se passe bien, et je vais tout faire pour que ça continue.

FM : Le fait de repartir de zéro ne vous a pas contrarié ?

SC : Non, en tant que joueur, on sait qu’il faut tout de suite montrer de quoi on est capable. Il n’y a pas eu de problème.

FM : Effectivement, vous êtes un titulaire indiscutable, aussi bien au Mans qu’en équipe de France espoir, et à seulement 19 ans. Pensiez-vous arriver à cela si vite ?

SC : Bah, non je ne pensais pas. Je travaillais beaucoup pour ça, pour y arriver le plus vite possible. Je suis très heureux aujourd’hui. Mais il ne faut pas que je m’arrête là, il faut que je continue à progresser.

FM : Quels sont vos objectifs d’ici à la fin de la saison ?

SC : C’est de jouer le plus possible de match et de donner le meilleur de moi-même sur le terrain. Et qu’on sorte de la zone rouge pour faire un bon championnat.

Le Mans, le club idéal

FM : Comment avez-vous atterri au Mans ?

SC : J’ai été formé à Clairefontaine. Et puis, à la troisième année, j’ai joué pour Clairefontaine. Et c’est là que le Mans m’a repéré.

FM : À part Le Mans, d’autres clubs étaient intéressés ?

SC : Oui, il y en avait, des clubs de Ligue 1. Mais j’ai choisi Le Mans. J’ai pensé à l’avenir et Le Mans est un club qui fait confiance aux jeunes, très familial. Tout le monde se connaît. On m’a conseillé et j’ai choisi d’aller là-bas. Aujourd’hui, je ne le regrette pas du tout.

FM : Avez-vous établi un plan de carrière idéal ?

SC : Mon rêve serait de jouer dans un grand club et de gagner des trophées. C’est le rêve de chaque joueur. Mais pour l’instant, je ne pense qu’au moment présent. Je travaille pour progresser. Mais je sais que tout peut arriver très vite.

Fan de la Juventus Turin

FM : Votre nom est déjà cité dans de nombreux clubs européens (Chelsea, Juventus) et français (OL, OM). Quel effet cela vous fait ?

SC : Je suis très flatté de voir ça. Ce sont de grands clubs. Mais je ne m’occupe que de mon domaine. J’ai des personnes qui s’occupent de ça à l’extérieur.

FM : Un départ vers un grand club cet été serait-il trop précoce ou au contraire pourrait vous tenter ?

SC : Pour l’instant, je ne me suis pas trop posé la question. Je suis sous contrat avec mon club. On verra ce qu’il se passera.

FM : Y a-t-il un championnat qui vous plaît particulièrement ?

SC : J’aime bien le championnat italien, anglais, espagnol et allemand. Je n’ai pas de préférence particulière. Ce sont de grands championnats.

FM : Pareil pour les clubs ?

SC : J’ai toujours supporté la Juventus. La Juve est un grand club, mais si je peux jouer pour un autre club du même acabit…

FM : Selon vous, dans quels domaines devez-vous vous améliorer ?

SC : Je travaille tout, même mes points forts : les centres, le travail défensif, les coups de pied arrêtés, tout. J’essaie de progresser partout. Je dois essayer de ne pas monter à tous les coups, parce que j’aime participer au jeu offensif. Il faut que je trouve le bon équilibre. Je pense qu’on apprend aussi avec l’expérience.

FM : Comment s’est déroulée votre adaptation avec l’équipe de France espoir ?

SC : On m’a tout de suite bien intégré, même si je suis le plus jeune. Il y a une super ambiance dans ce groupe. Tous les joueurs sont solidaires sur et en dehors du terrain. Et puis on se joue tous le week-end. Donc ça nous permet aussi de mieux nous connaître.

FM : Après avoir porté le maillot des Espoirs, l’envie de porter celui des A doit démanger, non ?

SC : Oui, ça aussi, c’est un rêve. Après les Espoirs, il n’y a plus qu’une étape.

FM : D’autant plus que le couloir droit des Bleus n’est pas aussi fourni que le gauche. Ça vous donne des idées pour plus tard, de voir que personne ne s’impose réellement ?

SC : Oui, mais pour l’instant, je viens d’arriver en Espoir ! C’est un objectif pour moi, d’ici quelques années seulement.

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