Ce fut une drôle de manière de fêter le quatrième titre de champion de son histoire. Sacré avant même le début de son match contre Rennes suite au nul entre Monaco et Guingamp (1-1), le Paris Saint-Germain n'a pas offert le spectacle grandiose que ses supporters attendaient. Battu 2-1 par les Rouge-et-Noir, Paris ne veut pas pour autant gâcher le plaisir du titre, même si, à l'heure des félicitations, Laurent Blanc a rappelé que ses joueurs avaient un ultime objectif à atteindre : battre le record du plus grand nombre de points inscrits en une saison. Une marque (84 pts) actuellement détenue par l'Olympique Lyonnais et qui n'est plus qu'à une longueur des Parisiens.

«Ce qu'il faut retenir de la soirée, c'est le titre. Je suis déçu de la défaite. J'espère qu'on va marquer quelques points de plus d'ici la fin du championnat pour battre le record de points de Ligue 1. Cette équipe, avec le championnat qu'elle fait, mérite d'être dans le livre des records de la Ligue 1. L'analyse globale, il faut la faire sur les dix mois de compétition. Il y a beaucoup de louanges a faire aux joueurs, au staff technique et au staff médicale. Aux dirigeants aussi. Quand on attaque une saison, même si on met beaucoup de moyens, on n'est jamais sûr du résultat. Donc bravo à tous !»

Chez les joueurs, ce record n'a cependant pas trotté dans leurs têtes ce mercredi soir. «Finalement ! C'est fini ! Malheureusement, on n'a pas gagné le match, mais le plus important, c'était de conclure le championnat pour célébrer une saison qui a été fantastique. Je pense qu'on a démontré beaucoup de bonnes choses. Finir le championnat aujourd'hui, c'était fantastique. C'est bizarre d'être dans les vestiaires et d'écouter la fin du match de Monaco. Mais je pense qu'on a mérité, vu le championnat qu'on a fait. On a eu beaucoup de pression mais on mérite notre titre. Il faut fêter ça ce soir», s'est réjoui le Brésilien Maxwell.

La mise en garde de Sirigu

Même son de cloche chez l'Italien Salvatore Sirigu qui a salué la saison presque sans faille de son équipe. «Malgré la défaite, l'important c'était le titre. Ce match ne peut pas effacer tout ce qu'on a fait de bien cette année. On a fait de belles choses. Je pense que ça reste une bonne saison parce qu'on a eu un petit trou en fin de saison seulement alors qu'on a affiché un niveau, selon moi, exceptionnel. On n'a pas connu de période de crise. On a été performant sur toute l'année. On récolte les fruits aujourd'hui. On ne peut qu'être fiers de nous. Moi je suis fier de moi et de mon équipe surtout et de tout ceux qui ont travaillé pour le PSG cette saison. Un championnat, c'est 38 journées et nous on arrive à boucler ça à la 35e journée puisqu'on était champions avant le match de ce soir. On peut être fier.»

Être fier, mais ne surtout pas banaliser ce deuxième sacre consécutif. Pour Sirigu, si les moyens de son club sont considérables par rapport aux dix-huit autres écuries (Monaco non compris), le parcours des Rouge-et-Bleu n'a pas été une balade de santé pour autant. «Attention, il ne faut pas s'habituer à ça et dire que le PSG était trop fort. On savait qu'on était fort, mais gagner, ce n'est jamais facile. Gagner une deuxième fois de suite, c'est encore plus dur. On a fait ce que personne dans ce club n'avait jamais fait en gagnant deux titres d'affilée. Il faut fêter encore plus, car on a écrit l'histoire du club aujourd'hui.» Place aux festivités !