Ligue 1 : l'équipe type des flops de la mi-saison

Par Alexis Pereira
6 min.
Guido Marcelo Carrillo @Maxppp

Ils sont arrivés à l'été 2015 pour conquérir la Ligue 1. Six mois après, le constat d'échec est total pour ces recrues estivales, qui attendent sans doute 2016 avec impatience pour repartir du bon pied.

  • Goicoechea (Toulouse) : le TFC pensait régler ses problèmes récurrents dans les cages en embauchant cet été le gardien de but uruguayen, qui sortait d'une saison plutôt réussie dans les buts d'Arouca, au Portugal. Seulement, ce dernier n'a jamais affiché le niveau espéré par le club de la Ville rose, commettant quelques boulettes et réalisant des sorties aériennes peu académiques lors de ses 8 premiers matches. Il s'est ensuite blessé, cédant sa place à Ali Ahamada, qui ne s'est guère montré plus brillant. Aujourd'hui en pleine possession de ses moyens, il voit, du banc de touche, le jeune Alban Lafont (16 ans) jouer à sa place...

  • Rafael (OL) : avec son vécu à Manchester United (109 matches de Premier League), le Brésilien était attendu comme un taulier. Malheureusement, comme toutes les autres recrues estivales de l'OL, il a été pris dans la tempête. Baladé de droite à gauche en passant par le milieu pour répondre aux besoins d'Hubert Fournier, l'ancien Red Devil n'a pas affiché le niveau de jeu souhaité pour éteindre les incendies laissés par ses partenaires défensifs. À revoir, mais globalement décevant.

  • Yanga-Mbiwa (OL) : il est le symbole de la faillite de l'Olympique Lyonnais sur cette première partie de saison. Recruté pour près de 10 M€ pour devenir le leader de la défense rhodanienne aux côtés de Samuel Umtiti, l'ancien Montpelliérain a profondément déçu, affichant un niveau à des années lumière de celui qui était le sien lors du titre héraultais en 2012. L'international tricolore (4 sélections) de 26 ans a invoqué des problèmes d'adaptation pour expliquer ses débuts ratés mais cela n'excuse pas tout...

  • Rekik (OM) : souhaité ardemment par Marcelo Bielsa à l'été 2014, il est finalement arrivé un an plus tard au Vélodrome, contre un chèque de 5,5 M€. Jeune, physique, gaucher : l'international néerlandais, passé par le centre de formation de Manchester City, avait tout pour plaire. Seulement, depuis le début de l'exercice, on peine à reconnaître le défenseur central champion des Pays-Bas la saison passée avec le PSV Eindhoven. Pas toujours rassurant dans les duels et ses interventions, il ne brille pas non plus par ses relances. Il devra faire mieux en 2016 pour contenter l'exigeant public marseillais.

  • De Ceglie (OM) : l'Italien a débarqué sur la Canebière cet été, dans les dernières heures du mercato, pour doubler le poste de latéral gauche. Les rares fois où le défenseur prêté par la Juventus Turin a joué, il a affiché ses limites, tant sur le plan physique qu'à la relance. Pire, il a même vu passer Javier Manquillo, droitier, devant lui dans l'esprit de Michel lorsque Benjamin Mendy est absent ou à court de forme, devenant l'objet des railleries du public du Vélodrome.

  • Lucas Silva (OM) : arrivé en provenance du Real Madrid sous forme de prêt, le Brésilien était censé devenir l'un des patrons de l'Olympique de Marseille. Aligné avec Lassana Diarra à la récupération, il a plutôt bien commencé, avant de s'éteindre au fil des matches et ses semaines. Dernièrement, Michel lui préférait Mauricio Isla dans l'entrejeu. Trop lisible et latéral dans son jeu de passes, il devra vite redresser la barre pour disputer les Jeux Olympiques 2016 à Rio de Janeiro et prouver qu'il peut s'imposer chez les Merengues à son retour.

  • Darder (OL) : le milieu de terrain, annoncé en Espagne comme le nouveau Andrés Iniesta, tarde à montrer son meilleur visage depuis son arrivée à l'Olympique Lyonnais. Il a mis un certain temps à digérer le montant (12 M€), les conditions de son transfert (bras de fer avec Malaga et le fonds d'investissement propriétaire d'une partie de ses droits) et l'ambiance particulière qui règne dans le vestiaire des Gones depuis le début de la saison. Pas franchement habitué à jouer dans un milieu à quatre en losange, l'Ibère semble parfois perdu sur le terrain.

  • Adryan (Nantes) : il était présenté comme l'un des espoirs les plus prometteurs du centre de formation de Flamengo ces dernières années au sortir d'un Mondial U17 2011 de très haute volée. Seulement, depuis, le milieu offensif enchaîne les prêts hasardeux, à Cagliari, à Leeds et aujourd'hui à Nantes. Chez les Canaris, il tâtonne et peine à trouver la bonne carburation. «Adryan doit étoffer son volume de jeu athlétique et il doit être plus efficace dans la passe et dans la finition. Il a des qualités de technique et de vivacité. À lui de s’extirper du marquage par ses déplacements et ses prises de balle. À lui, mentalement, d’être costaud. (...) C’est ça l’intelligence de jeu…», expliquait récemment Michel Der Zakarian. Tout est dit.

  • Bahebeck (ASSE) : grand espoir formé au Paris SG, l'attaquant a choisi de quitter le nid cet été pour gagner en temps de jeu et en expérience. Malheureusement pour lui, le Parisien déchante à Saint-Étienne. Malgré 8 apparitions en championnat, il ne donne pas franchement l'impression d'avoir progressé dans le Forez. Il attend par exemple toujours de débloquer son compteur buts sous la tunique des Verts. «Jean-Christophe est un bon garçon, sérieux, qui travaille beaucoup. Il ne correspond pas à l'image qu'il peut renvoyer, un peu comme Aubameyang», a récemment confié Galtier à son sujet. À lui de renverser la vapeur.

  • Sigthorsson (Nantes) : « Il n’a rien montré pour l’instant. (...) Il n’est pas assez présent dans l’attitude. Pour avoir un bon feeling avec tes partenaires, il faut s’entraîner souvent avec eux. Être respectueux de ce que le club attend de toi. Et donner. (...) Il faut qu’il soit à même de rendre ce que l’on attend de lui sur le terrain. (...) Il a du poids en trop. Aujourd’hui, son bilan n’est pas bon. Il faut dire les choses. Par rapport à l’investissement que le club a consenti, on attend beaucoup plus de lui. », confiait récemment Michel Der Zakarian au sujet de son buteur islandais, une seule réalisation depuis son arrivée en provenance de l'Ajax Amsterdam cet été. Tout est dit.

  • Carrillo (Monaco) : l'ASM a misé 8,8 M€ sur le buteur argentin cet été. Seulement, il semble y avoir eu erreur sur la marchandise. L'attaquant formé à Estudiantes de La Plata est davantage un point de fixation et un remiseur qu'un tueur des surfaces. Son opiniâtreté et sa ténacité sont précieuses dans une équipe qui manque cruellement de leaders. Il est en revanche moins à l'aise lorsqu'il s'agit de transformer ses occasions en but (il a attendu la 16e journée pour scorer son premier et seul but en L1). «Je pensais que ce serait moins compliqué mais ce n’est qu’une question de temps», a-t-il assuré il y a peu. Leonardo Jardim attend lui aussi le déclic.

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Remplaçants : Trapp (Paris SG) - Mavinga (Troyes) - Rolando (Olympique de Marseille) - Bahlouli (Monaco) - Yatabaré (Montpellier)

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