PSG : Adrien Rabiot ne compte pas laisser passer sa chance

La sortie de Marco Verratti à la 16e minute, mercredi, contre le Real Madrid (1-0, 4e journée de Ligue des Champions), a inquiété les supporters du Paris SG. Adrien Rabiot les a rassurés. Du haut de ses 20 ans, le milieu de terrain parisien, souvent critiqué pour sa nonchalance, est parfaitement entré dans la rencontre, pas franchement impressionné par le rythme élevé et l'adversaire prestigieux. «Mardi, je ne m’attendais pas du tout à entrer. Habituellement, le coach te demande d’aller t’échauffer pendant vingt minutes avant d’effectuer son changement, tu as alors le temps de te préparer. Mais là, tout est allé très vite. Je ne me suis pas échauffé donc d’un côté je devais faire attention à ne pas me blesser, mais dans le même temps je savais que c’était la Champions League, que le jeu était très rapide et qu’il ne fallait pas commettre d’erreur. Heureusement, j’ai réussi à m’adapter rapidement», a-t-il expliqué au site officiel du club de la capitale. Très à l'aise balle au pied et dans le jeu de passes, le natif de Saint-Maurice aurait même pu se muer en héros, mais sa belle frappe spontanée fut repoussée par le poteau de Keylor Navas.

«À l’origine Edi (Cavani) est au pressing sur Danilo, il récupère le ballon puis me voit à l’entrée de la surface. Il m’adresse alors un ballon aérien assez puissant, sur le coup je ne sais pas comment je vais le contrôler (rires). Mais instinctivement je parviens à bien l’orienter de la poitrine vers l’avant. Je décide alors de tenter ma chance du gauche. Quand le ballon part, je pense qu’il va rentrer et finalement je le vois heurter le poteau… À ce moment-là je me suis dit "J’y suis, je suis concentré, je suis dans mon match"», a-t-il raconté, saluant la prestation d'ensemble des siens malgré le résultat forcément décevant. «On a réalisé un grand match. Malheureusement, on n’a pas su marquer ce but qui aurait pu rendre cette rencontre exceptionnelle pour nous», a-t-il indiqué avant de poursuivre. « On est allé à Madrid avec l’ambition de jouer notre jeu et d’aller marquer au moins un but. C’est ce qu’on a essayé de faire. On a réussi une très belle première période où on a dominé, en les étouffant et en les forçant à jouer bas… Il ne manquait que ce but pour venir concrétiser ces 45 très bonnes premières minutes», a-t-il lâché. La parenthèse européenne refermée, l'international Espoirs tricolore (10 sélections, 2 buts) a une carte à jouer pour enchaîner, en Ligue 1, en l'absence de Verratti.

Et ce dès samedi, contre Toulouse (13e journée). Un club qu'il connaît bien. « C’est un club important pour moi, je n’ai joué que six mois là-bas (premier semestre 2013) mais j’y ai beaucoup appris. C’est un club qui m’a fait confiance, à l’époque j’étais très jeune. (...) Ça m’a permis de passer un palier et de véritablement lancer ma carrière professionnelle. Ce passage à Toulouse m’a beaucoup apporté et je suis revenu grandi à Paris », a-t-il glissé, déjà prêt à se remettre au travail. «De notre côté, il va vite falloir se replonger dans le championnat. Ce n'est jamais facile après un match de Champions League, mais il le faut car on va affronter une équipe qui ne mérite pas son classement et qui va tout donner au Parc. À nous donc de tout faire pour poursuivre notre bonne série en Ligue 1», a-t-il conclu. Laurent Blanc est prévenu, Adrien Rabiot, six apparitions jusqu'ici en L1 (quatre titularisations, 89% de passes réussies, 92% de dribbles réussis), postule plus que jamais à une place dans son onze pour ce week-end. Au vu de sa prestation sur la pelouse du Santiago Bernabéu (89% de passes réussies notamment avec Thiago Motta et Maxwell comme partenaires privilégiés), le n° 25 a de sérieuses raisons d'espérer.